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CERRONE - In Concert (1979)
Par NANAR le 4 Mai 2025          Consultée 95 fois

Mine de rien, peu d’artistes Disco ont publié des albums live, du moins du temps de leur période purement Disco, avant de verser dans la pop pure. Giorgio MORODER? Nada! SPACE? Rien avant les Concerts En URSS (1983). Il y a bien Donna SUMMER avec son Live And More (1978) et les BEE GEES avec Here At Last (1977). Mais en France, il n’y a guère que CERRONE qui ait donné des concerts. ROCKETS ont bien tourné en Italie, mais ont une orientation plutôt rock et n’ont que fort peu pratiqué le style Disco.

Ce double-album, jamais réédité en studio, retrace la tournée française et américaine de CERRONE, fin 78 / début 79, amorcée par deux concerts les 1 et 2 décembre 1978 au Pavillon de Paris. Pour l’occasion, CERRONE a mis les petits plats dans les grands : un véritable spectable sons et lumière avec lasers et fumigènes et, en guise de scène, une pyramide électro-mécanique en plexiglas de 16 mètres de côté, accueillant la majorité de ses musiciens de studio fétiches. Première bonne nouvelle : ce live n’est pas caduque (cf. la chronique de Walter Smoke sur le concert de JARRE à la Concorde en 1979) et propose bel et bien des versions alternatives de compositions existantes, parfois avec des arrangements très différents.

Évacuons d’emblée le problème de ce Live. Le montage des interventions du public est hasardeux, et certains enchaînements sont illogiques. Ainsi, l’album débute par "Africanism" (1977) alors qu’en réalité, "Supernature" ouvrait le spectacle. À un moment, CERRONE fait l’annonce du morceau "Supernature" (sans doute un rappel?), bizarrement reléguée à la toute fin de l’album, mais on en entend aussi un extrait au milieu de l’album, juste avant le morceau proprement dit. Des silences interviennent à deux reprises en plein milieu d’une face de vinyle, alors que par ailleurs certains applaudissements ont manifestement été remontés. En outre, l’introduction de "Living It Up" est répartie entre deux faces du double album vinyle, avec une spatialisation et même une vitesse de bande différentes! Et que dire de la portion de batterie mal coupée à la fin de "Je Suis Music"? Beaucoup de détails extramusicaux certes, mais qui enrayent la fluidité de cet album. Plutôt gênant pour un Live, et d’autant plus dommage que, par ailleurs, la qualité sonore est assez bonne. Enfin, on peut citer l’extrait du thème du générique de Brigade Mondaine, superposé aux bruits du public entre "Rocket In The Pocket" et "Give Me Love" ("Audience") ainsi que brièvement au début de l’album, avant "Africanism".

On pourrait regretter l’absence d’inédits, mais l’effort de réarrangement porté sur l’ensemble des morceaux compense largement ce manque. On sent les musiciens galvanisés par la scène, dès la doublette "Africanism" / "Gimme Some Lovin’". Si les partitions sont restituées plutôt fidèlement, certains morceaux sont écourtés, tout du moins sur la versions studio, et on peut apprécier des soli inédits et, forcément, un son, une interprétation et des enchaînements différents, comme "Gimme Some Lovin’" débouchant directement sur le refrain de "Love In C Minor". "Rocket In The Pocket" succède à "Sweet Drums" au moyen d’une scansion inédite. "Living It Up" se conclut joliment en feu d’artifice. Entre autres curiosités, citons la présence de Sauveur MALLIA à la basse, du groupe VOYAGE (auquel participe également le guitariste Slim PEZIN), autre poids lourd français du Disco. Il est probable que cet album ait été l’objet de retouches en studio, puisque l’on entend par moments de la flûte et des cordes qui sont censées être absentes de la scène (tout du moins si l’on s’y tient aux crédits – on reconnaît clairement Kay Garner alors que son nom est absent des notes de l’album), mais toujours est-il que le résultat est très crédible, nonobstant le montage malheureux.

Un Live à écouter pour l’histoire, pour le plaisir aussi, mais dont l’état d’esprit marque une différence fondamentale avec les albums studio, taillés pour les discothèques et à l’origine non conçus pour être interprétés en concert. CERRONE ne fait décidément rien comme tout le monde.

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- Cerrone (batterie)
- John Maskell (guitare)
- André 'slim' Pezin (guitare)
- Sauveur Mallia (basse)
- Hector Andrade (percussions, timbales)
- Johnny 'conga' Trevisano (percussions)
- Kay Garner (chant)
- G. Mcintosh (chœurs)
- L. Lawrence (chœurs)
- Lee Rich (chœurs)
- S. Tucker (chœurs)
- Graeme 'lance' Dixon (claviers)
- Georges Rodi (synthétiseur)
- G. Christianson (saxophone)
- Gary Herbig (trompette)
- Steve Madaio (trompette)
- Dick Hyde (trombone)
- +?


1. Africanism / Gimme Some Lovin’
2. Love In C Minor
3. Living It Up
4. Cerrone’s Paradise
5. Je Suis Music
6. ˘
7. Supernature
8. Sweet Drums
9. Rocket In The Pocket
10. Audience
11. Give Me Love



             



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