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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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- Membre : Alec R. Costandinos

DALIDA - Dalida Internationale (1961)
Par EMMA le 17 Avril 2025          Consultée 190 fois

Un souffle d’air frais traverse le paysage musical en ces années amenant avec lui de jeunes artistes et avec eux, la vague effervescente du yéyé. DALIDA, icône de la chanson française, n’ignore pas cette nouveauté, et, dans un souci de rester au sommet et fidèle à son esprit d’adaptation et d’évolution, répond à cette mouvance. C’est Dalida Internationale qui expérimente ce changement qui perdurera pour quelques albums encore.

Reprise d’une chanson fantaisiste américaine, "Itsi Bitsi Petit Bikini" s’inscrit à merveille dans la mouvance yéyé. DALIDA se faufile avec aisance dans ce rôle et apparaît enfantine, avec ses couettes et son air de petite fille, effleurant à peine les frontières de la crédibilité. Pourtant, cette légèreté qui flirt avec la naïveté s’impose comme un tube du moment, presque cocasse mais efficace. Puis, sur le même ton, défilent "Pepe", "Vingt Quatre Mille Baisers" et "Les Marrons Chauds". Les mélodies se retiennent, elles sont sucrées, aux airs presque pop, dansantes et répétitives. Les paroles sont légères et naïves. La voix est claire, DALIDA en perd presque son accent méditerranéen par moment, les interprétations sont mignonnes, fraiches et dynamiques reflétant une certaine simplicité aux côtés optimistes. "Dix Milles Bulles Bleues" est à la croisée entre la chanson française plus classique et ce côté enfantin. Le résultat est lourd, un peu bancal et déséquilibré.

En contraste une seconde partie du disque est plus intimiste. On se laisse emporter par la douceur de la voix et l’orchestre léger de la ballade "Garde Moi La Dernière Danse". Puis, on retrouve la célèbre « Parlez Moi D’amour », écrite par Jean Lenoir dans une adaptation plus affirmée, sensuelle et envoûtante que la version touchante presque murmurée de Lucienne Boyer en 1930. Si, avec DALIDA, la chanson se charge d’une énergie nouvelle, la musique reste douce et les deux artistes se rejoignent sur la délicatesse infinie et la sincérité de leurs interprétations.

"Je Me Sens Vivre" est une chanson particulière pour l’artiste. Elle tombe amoureuse d’un autre alors qu’elle est mariée à Lucien Morisse, son mentor, un homme puissant et respecté dont la défense immédiate par l’opinion publique porte un coup à la carrière de DALIDA. En cette fin d’année 1961, dans ce tumulte, elle doit se produire à l’Olympia. C’est pour elle le moment de prouver qu’elle existe par son talent indépendamment de ses relations. Ce soir-là, c’est avec "Je Me Sens Vivre" qu’elle captive le public et se libère par la musique. Elle s’approprie la chanson, tout en tragédie, avec force et puissance.

Enfin, il y a les notes latines de la sérénade italienne "O Sole Moi", la chanson exotique de l’album. La mandoline complice avec la voix enveloppante et chaleureuse nous transporte vers un ailleurs.

Cet album témoigne d’une certaine capacité d’adaptation. DALIDA réussit le pari de s’adapter à la vague nouvelle pour perdurer. C’est décalé, voir même ringard, mais ça porte aussi l’ambiance d’une époque. Parallèlement à cela, elle nous offre quelques moments plus authentiques.

Note réelle : 2,5

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1. Garde-moi La Dernière Danse
2. Dix Milles Bulles Bleues
3. Parlez-moi D’amour
4. Je Me Sens Vivre
5. Itsi Bitsi Petit Bikini
6. Pepe
7. La Joie D’aimer
8. Vingt Quatre Mille Baisers
9. O Sole Mio
10. Les Marrons Chaud



             



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