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JAZZ-POP-LATINO  |  STUDIO

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- Membre : Santana & Buddy Miles, John Mclaughlin , Richard Wahnfried , The Isley Brothers And Santana

SANTANA - Borboletta (1974)
Par MARCO STIVELL le 6 Août 2010          Consultée 9795 fois

Borboletta, parmi les albums studios de SANTANA, symbolise la fin d'un cycle. En effet, il y a des cycles comme ça dans l'histoire du groupe, et 1974 représente la dernière année d'une période fortement marquée par un genre musical particulier. En effet, après la période blues-rock-latino de la fin des années 60, la transition avec Caravanserai et la période jazz qui a suivi, voici l'album studio qui marque la fin de cette dernière. C'est aussi, comme on peut le remarquer, la dernière participation active et régulière des membres de l'ancien groupe SANTANA, celui d'Abraxas. Certains d'entre eux ne participeront alors que ponctuellement à quelques sessions (mis à part José "Chepito" AREAS qui refera une tournée à l'avenir). Pour être plus précis, c'est donc le dernier album avec le seul membre n'ayant jamais trop longtemps quitté son poste, à savoir Michael SHRIEVE. La fin d'un cycle donc...

Pourtant, rien ne laisse présager qu'il s'agit ici d'un album de fin d'histoire. Le ton de Borboletta est plutôt enjoué, peut-être plus jazz encore que Welcome, moins typiquement pop en tout cas. Moins réussi également. Il faut dire que j'apprécie pas mal le versant pop chez SANTANA et les chansons de Borboletta (telles que "Mirage") sont nettement moins emballantes que celles de Welcome, du moins que "Love, Devotion & Surrender". Côté voix, je ne ferais pas de comparaison entre Leon "Barry White sosie" THOMAS et Leon PATILLO qui tient aussi les claviers sur Borboletta. Côté jazz, par rapport à Welcome, on peut dire que ça se vaut. Seul point noir: le saxophone de Jules BROUSSARD, bien que présent sur trois chansons "seulement". Notons qu'il a quand même voulu innover en mettant un peu d'alto sur "Give and Take"...

Le disque s'ouvre avec des "sound effects" qui cherchent à évoquer le printemps (d'où le sous-titre, "Spring Manifestations") en imitant les bruits de la nature, bourdonnements de mouches, cloches des vaches - on a même droit aux onomatopées du berger ! - et j'en passe. "Canto de los Flores" est un titre "classique", avec un petit rythme de congas et un joli travail sur les deux claviers principaux, orgue Hammond et piano électrique Fender Rhodes. Classique quoi. "Life is Anew", première pop-song, nous présente la voix de Leon PATILLO, plus poussée dans le style "lover" que celle de Leon THOMAS. "Give and Take", ne serait le saxophone (que l'on retrouvera en encore plus nerveux sur "Aspirations" et "Here and Now"), figure parmi les plus belles réussites de l'album avec sa rythmique funky ainsi que ses parties de guitare et de percussions. Petite accalmie loin d'être désagréable avec "One With the Sun" et une jolie mélodie. "Aspirations" clôt l'ancienne première face avec sa fièvre tendance "La Fuente del Ritmo" (un des meilleurs titres de Caravanserai). Ne serait le saxo... bon ok je me tais !

"Practice What you Preach" ouvre la seconde face avec un joli solo de guitare et une très bonne chanson avec nappes de claviers surlignées par un autre solo fou et malheureusement bien trop court. Par contre, on passera sur les manières de Leon PATILLO (celles de THOMAS n'étaient pas forcément plus glorieuses)... On revient à un registre plus pop encore avec "Mirage" dont le principal intérêt réside dans l'ouverture, et ce malgré de très bons couplets. Je commence aussi à me dire que je préfère les solos de Carlos quand il ne les fait pas à la suite... Le début de "Here and Now" rappelle le titre "Welcome" de l'album du même nom, avec des parties instrumentales en roue libre. Ne serait vous savez quoi, le morceau reste très intéressant, avec un riff agressif inédit dans la guitare et les claviers pour l'époque. La partie "Flor de Canela" / "Promise of a Fisherman" reste la pièce principale de Borboletta avec sa folie jubilatoire et qui s'étend sur près de dix minutes (je plains un peu les percussionnistes quand même quelque part...). Après cela, le disque peut se terminer sereinement et presque exactement de la même manière qu'il a commencé, avec les bruits printaniers.

Borboletta n'est ni un album moyen, ni un très bon album, juste un bon album en fait. Je ne me ferai peut-être pas d'amis sur ce coup-là, mais j'avoue de toute manière que la période jazz de SANTANA n'est pas celle dont j'avais le plus hâte de parler, loin de là. Les meilleurs albums sont avant et à venir.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Carlos Santana (guitares, percussions, choeurs)
- Tom Coster (claviers)
- David Brown (basse)
- Leon Patillo (chant, claviers)
- Jules Broussard (saxophones)
- Armando Peraza (percussions)
- José 'chepito' Areas (percussions)
- Michael Shrieve (batterie)
- Leon 'ndugu' Chancler (batterie, percussions)
- Michael Carpenter (guitare)
- Stanley Clarke (basse)
- Airto Moreira (batterie, percussions)
- Flora Purim (chant)


1. Spring Manifestations (sound Effects)
2. Canto De Los Flores
3. Life Is Anew
4. Give And Take
5. One With The Sun
6. Aspirations
7. Practice What You Preach
8. Mirage
9. Here And Now
10. Flor De Canela
11. Promise Of A Fisherman
12. Borboletta



             



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