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POP LYRIQUE éLECTRO  |  STUDIO

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Sarah BRIGHTMAN - Fly (1995)
Par MARCO STIVELL le 28 Septembre 2010          Consultée 2532 fois

Forts du succès obtenu avec Dive en 1993, Sarah BRIGHTMAN, diva de la pop lyrique, et son claviériste-compositeur-producteur Frank PETERSON, remettent le couvert deux ans plus tard avec ce petit nouveau Fly. On ne change pas une équipe qui gagne, et il semblerait que ce soit parti pour un bon moment. Après un concept autour de l'eau et un plongeon dans une eau pure, c'est un baptême de l'air, un élèvement de l'âme dans une stratosphère sans CO2 que nous propose Sarah. Il convient dès lors de quitter ses chaussures et de laisser le quatrième élément nous porter haut, très haut...

Sarah commence son album par un titre "bonus" (ajouté lors de la réédition 1996 de Fly), son duo avec le ténor italien Andrea BOCELLI. Une chanson, l'une des rares sonnant "classique", on peut même dire lyrique qui a été passée à la radio, voire même matraquée à l'époque de sa sortie, même si plutôt dans la version solo de BOCELLI par chez nous en France (et après je m'étonne que la grande Sarah ne soit pas plus connue par chez nous, grrr...). L'organe de la chanteuse en contrepoint de celui du ténor rend la chanson encore plus enchanteresse que celle de ce dernier en solo. "The Fly" donne ensuite le ton pour le reste de l'album. Les nappes de synthé font leur retour, et on a droit directement à un rythme programmé. Les sonorités sont comme une continuité électronique à la beauté de "Time to Say Goodbye (Con Tè Partirò)", sans parler de la voix de Sarah qui se fait tout aussi vibrante. On retrouve l'ambiance de Dive, mais en plus "branché". La guitare de Peter WEIHE fait une intervention remarquée, et le refrain "hausse" le ton, aussi bien du côté des arrangements que dans la voix. Mais cette chanson est plutôt courte et on enchaîne avec "Why". Cette dernière, pour l'intro et les couplets en tout cas, c'est un peu comme si la mélodie du "Heroes" de David BOWIE avait croisé le son de U2 époque The Joshua Tree. La donne est un peu moins lyrique, nettement plus pop, et l'on s'y laisse prendre. Il n'y a qu'un guitariste pour tout l'album, mais cet instrument semble plus marqué que sur Dive, où il y en avait quatre. Tout cela forme déjà un excellent début d'album.

Voyons la suite. "Murder in Mairyland Park", reprise de ce petit chef-d'oeuvre de la suédoise Stina NORDENSTAM, est introduite par une boîte à rythme pour une intro éthérée, et Sarah au piano nous livre une version tout simplement magnifique. L'effet de voix passée dans de l'eau est savoureux. Des sons fantomatiques viennent s'ajouter dans le lointain, et le final présente un magnifique solo de guitare électrique, on en pleurerait ! La chanson suivante "How Can Heaven Love Me", menée par une rythmique forte, des nappes magiques et une guitare fichtrement bien adaptée, est un superbe duo de Sarah avec le chanteur Chris THOMPSON (du groupe de MANFRED MANN). La voix légèrement caractérielle de ce dernier et celle plus douce de la diva se mélangent superbement sur le refrain en particulier, et la chanson se révèle très prenante, notamment quand la tonalité monte d'un ton, ce qui ne rend nullement difficile l'exercice pour ces deux vocalistes de choix... On en reste coi ! La transition avec "A Question of Honour" est un peu abrupte mais la surprise n'est pas désagréable. Le début de la chanson est très orchestral malgré les sons synthétiques, avec une partie de voix lyrique (extraits de La Wally, un opéra de Alfredo CATALANI), puis au bout d'une petite minute, le rythme, les cordes et programmations arrivent, nous offrant un son plus "techno" loin de dénoter avec le reste. Ca peut surprendre, mais le morceau et ses diverses humeurs (sans parler de l'arrivée de la section choeurs) sont plutôt envoûtants. A noter qu'il se termine comme il a commencé... Jusque-là, tout va plus que très bien.

"Ghost in the Machinery" semble plus calme, mais tout aussi efficace dès les premières notes de synthé et de basse. La chanson aurait pu former un excellent tube (au moins aussi bon que la précédente), d'autant plus qu'aucune note dans l'arrangement ne fait défaut. Les parties de guitare aussi bien funky que pop ne font que renforcer le charme de l'ensemble... Ce sont des ambiances un peu plus "chaudes" qui ouvrent "You Take My Breath Away", avec la voix féminine improvisant par dessus un semblant de sitar et un très bon rythme de percussions. Les nappes enjolivent le tout et la justesse de la voix de Sarah nous saisit une fois de plus. Il n'y a pas que ça, les harmonies, le refrain, ainsi que le départ vers quelque chose de plus électro, tout est réalisé à la perfection. Ca commence à faire beaucoup de superbes titres tout ça... "Something in the Air" sonne de manière à la base classique avec les cordes, mais on passe ensuite à un registre plus soul. La mélodie reste très en accord avec ce que peut proposer Sarah à l'époque, mais les interventions remarquées de Tom JONES viennent donner une couleur particulière plutôt plaisante. Le chanteur ne connaissait pas encore son "big revival" de la fin des années 90, donc on ne peut pas encore parler de "sex bombeur", mais la prestation qu'il livre ici est plus qu'honnête.

"Heaven is Here" ne pouvait pas mieux commencer. Ah cette douce nappe de synthé, ce piano électrique en fond, ce petit jeu de percussions, sans oublier bien sûr la maîtresse des arts, je fonds littéralement... C'est le genre de chanson qui apaise, unit, et nous donne rendez-vous que ce soit ici-bas ou là-haut vers quelque chose de meilleur, quelle que soit la situation dans laquelle on se trouve, et à plus forte raison si elle est difficile. Le passage plus rythmé et l'abondance de choeurs ne fait que renforcer ce sentiment et ce message d'espoir. "I Loved You" marque un retour à quelque chose de plus funk, et la belle nous surprend à rapper sur les couplets, sans toutefois se faire agressive ! Plutôt agréable, impression rehaussée par les refrains très mélodiques. Et l'on termine dans la continuité de "The Fly" avec... "Fly", qui en reprend le thème au synthé, dans une tonalité plus basse toutefois, en incorporant quelques bidouillages électroniques, tandis que le final plus rock et "bruitiste" s'en détache nettement, offrant une fin inattendue mais fort bien réalisée.

Fly est réellement excellent, mieux encore que n'était Dive, si cela est possible. Peut-être est-ce parce qu'il est un peu plus bref, concis, à la fois diversifié et compact...

Note réelle : 4.5/5.

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   MARCO STIVELL

 
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- Sarah Brightman (chant, piano, choeurs)
- Frank Peterson (claviers, programmations, batterie)
- Matthias Meissner (claviers)
- Michael Soltau (claviers)
- Peter Weihe (guitares)
- The String Thing Arrangé Par Mike Rutled (cordes)
- The London Symphonic Orchestra Conduit P
- Gota Yashiki (batterie)
- Chris Thompson (chant, choeurs)
- Tom Jones (chant)
- Andrew Eldritch (choeurs)
- Bridget Fogle (choeurs)
- Linda Fields (choeurs)
- Reggie Montgomory (choeurs)
- Sophie St. Claire (choeurs)
- Penny Lane (choeurs)
- Joe Dorff (choeurs)
- Gunther Laudahn (choeurs)
- Jane Commerford (choeurs)
- Kelvyn Hallifax (choeurs)
- Betsy Miller (choeurs)
- Sandra Blake (choeurs)


1. Time To Say Goodbye (con Tè Partirò)
2. The Fly
3. Why
4. Murder In Mairyland Park
5. How Can Heaven Love Me
6. A Question Of Honour
7. Ghost In The Machinery
8. You Take My Breath Away
9. Something In The Air
10. Heaven Is Here
11. I Loved You
12. Fly



             



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