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Sarah BRIGHTMAN - Harem (2003)
Par MARCO STIVELL le 5 Septembre 2015          Consultée 2481 fois

À l'orée des années 2000, Sarah BRIGHTMAN est au faîte de sa gloire. Progressivement, elle a su gagner le cœur du grand public, non pas pour son investissement le plus personnel et original (qui est aussi bien sûr celui de son équipe), mais en tant qu'interprète. Les reprises font mieux parler d'elles que les compositions, hélas. Timeless, Eden et La Luna restent de bons,, voire très bons albums emblématiques de ces années à succès.

Avec la même équipe, Frank Peterson, Michael Soltau, Peter Weihe et les autres, BRIGHTMAN continue sur sa lancée. Naturellement, si l'on peut dire : l'eau, l'air, le printemps, la lune... Et pour nouvelle thématique, voici l'été. Harem suit une ligne de conduite adoptée avec réussite depuis dix ans. Ce disque, à la base destiné au marché américain, est paré d'atouts loin d'être négligeables, à commencer par le visuel.

Gardant le même type de pose que sur La Luna, mais dans une toute autre tenue vestimentaire et avec un horizon bien différent, Sarah, belle et sexy, nous offre mieux que jamais, un sentiment de majesté. Une pochette magnifique, et l'ensemble des photographies ne l'est pas moins. Tout pour affirmer avec grâce le thème choisi : le harem, "forbidden place" en anglais, lieu privé où il se passait bien des choses... BRIGHTMAN voulait depuis longtemps un album sur le Moyen-Orient et l'Inde, les Mille et Une Nuits...

Notre petite Shéhérazade (bon dieu, quelle chevelure splendide !) choisit ici de se démarquer de ses productions précédentes en délaissant l'aspect symphonique (mais pas totalement, on s'en doute !) au profit d'influences orientales. C'est Jaz Coleman, le maître à penser du groupe post-punk/indus KILLING JOKE, qui se charge des orchestrations, violons etc. Si l'on ajoute les participations du chanteur irakien Kadim AL SAHIR, de la belge Natacha ATLAS et du violoniste anglais Nigel KENNEDY, Harem est la réalisation la plus coûteuse de BRIGHTMAN financièrement parlant.

Le problème, c'est que l'utilisation de gros moyens ne suffit pas précisément à faire de ce disque un incontournable. Bien sûr, les personnes peu exigeantes, amatrices d'exotisme et de pop mixée aux musiques traditionnelles ne trouveront guère à redire, cette formule saura les combler. Toutefois, si celle-ci atteint son but en tant que résultat, elle n'aide pas l’œuvre à se démarquer d'un point de vue qualitatif. Un peu comme pour Eden, il y a de belles choses, mais pas de quoi revenir souvent.

Cela commence certes joliment avec cette reprise de la chanson de fado "Canção Do Mar", classique popularisé par Amália RODRIGUES, les nouvelles paroles de Roxanne Seeman, la voix pure et passionnée de Sarah qui plane sur les percussions et les cordes arrangées par Coleman... Ensuite, cette reprise du non-moins célébrissime "What a Wonderful World" autrefois chanté avec un tout autre timbre par Louis ARMSTRONG... C'est joli, c'est joli...

Il y a d'autres ballades, "Free" et "The War Is Over" où la voix de Sarah révèle tout son éclat, parfois en duo comme sur la seconde avec Kadim AL SAHIR. Ce qui permet encore à ce disque de se démarquer, c'est l'affluence de tempos dansants et hérités de l'eurodance de la fin des années 90 : les réussis "It's a Beautiful Day" et "Mysterious Days". L'ensemble oriental est prenant, Peter Weihe joue de la sitar en plus de la guitare, et sur la seconde on peut entendre des samples de la voix de la chanteuse et équivalente israélienne de MADONNA, Ofra HAZA, disparue en 2000.

Ajoutons une ou deux arias, le superbe "Stranger in Paradise" et le très court "Misere Mei" avec le soutien d'un chœur. Et puis on retrouve la science de l'écriture un peu plus audacieuse du producteur Frank Peterson et de Sarah BRIGHTMAN à travers le medley "Arabian Nights", moment de bravoure étalé sur neuf minutes, auquel participe Natacha ATLAS et ponctué d'ambiances diverses mais en parfait accord avec le titre choisi. Autant de détails qui font de ce disque une bonne curiosité, et c'est déjà pas mal !

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   MARCO STIVELL

 
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- Sarah Brightman (chant, claviers, programmations)
- Frank Peterson (claviers, production, percussions, programmations)
- Peter Weihe (guitares, sitar)
- Michael Soltau (piano, claviers, programmations)
- Mathias Meissner (claviers, programmations)
- Gunther Laudahn (choeurs)
- Jaz Coleman (orchestrations)
- Trevor Barry (basse)
- Frosty Beedle (batterie)
- Rony Barrak (percussions)
- Stephan Moccio (piano)
- Violet (choeurs)
- L'orchestre Symphonique De Prague
- Ibrahim Fathie (ney)
- Reda Bdir (ney)
- Amir Abdel Magid (kanoun)
- Jiri Burda (mandoline)
- Kuljid Bhamra (percussions, tablas)
- Chiara Ferrau (narration)
- Shweta Shetty (choeurs)
- Aboud Abdel Ali (violon)
- Nigel Kennedy (violon)
- Christian Draude (programmations)
- Lukas Silbert (sitar électrique, choeurs)
- Le Choeur London Bach
- Kadim Al Sahir (chant)
- Natacha Atlas (chant)
- Ofra Haza (voix samplée)


1. Harem
2. What A Wonderful World
3. It's A Beautiful Day
4. What You Never Know
5. The Journey Home
6. Free
7. Mysterious Days
8. The War Is Over (avec Kadim Al Sahir Et Nigel Kenn
9. Misere Mei
10. Beautiful
11. Arabian Nights
12. Stranger In Paradise
13. Until The End Of Time



             



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