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MUSIQUE ROMANTIQUE  |  OEUVRE

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- Style : Joseph Haydn , Felix Mendelssohn
 

 Ludwig Van Beethoven, Le Site (1920)

Ludwig Van BEETHOVEN - Symphonie N°7 (karajan) (1812)
Par CHIPSTOUILLE le 28 Août 2013          Consultée 4643 fois

Le problème, bien souvent, avec les symphonies, est leur mouvement lent, traditionnellement le second. Il en est de même avec les concertos. Je suis de ceux qui aiment que la musique bouge, qu’il y ait un élan, la contemplation tend à m’ennuyer. Il existe pourtant bien des exceptions. Citons par exemple l’adagio de la 68e symphonie de HAYDN, merveilleux balancement sur deux temps. L’hiver de VIVALDI et ses flocons de neige en pizzicato est un autre exemple qui revient facilement en tête. Mais le summum de l’exercice, la merveille des merveilles, le petit truc qui fait fondre les cœurs de pierre, la musique que vous pouvez envoyer dans l’espace pour garantir que, dans le fond, quand on sait s’en donner la peine, nous ne sommes pas que des brutes, c’est le second mouvement de la 7e symphonie de BEETHOVEN.

C’est d’ailleurs là où réside tout le génie de ce compositeur, bien souvent abrupt, prompt à déclencher des tsunamis musicaux, parfois même excessif comme dans La victoire de Wellington ou la Missa solemnis. Car, au fond de cet être tourmenté résident aussi des choses plus intimes, plus douces, plus réservées. Le second mouvement de la septième symphonie ne fait pas figure d’exception (citons au moins le premier mouvement de la sonate au clair de lune, réussite toute aussi célèbre), mais tout l’art réside ici dans la faculté de faire du délicat avec tout un orchestre.

Composée en même temps que la 8ème, en 1811-1812, le contexte d’écriture de la septième symphonie est un occupant français plus que jamais présent en Prusse. L’empire, bien qu’ayant montré quelque faiblesse, se prépare alors à la campagne de Russie et constitue ainsi la grande armée. La noblesse des territoires vassaux courbe l’échine. La monnaie vient d’être dévaluée et les revenus de BEETHOVEN, vont en diminuer d’autant. Face à ce contexte d’oppression, notre compositeur poursuit sa lutte contre le destin, et à défaut de contester de manière ouverte, écrit une musique qui poursuit ses dessins héroïques.

Il est toujours difficile d’être extatique à propos de la moindre symphonie, plus d’une page chez bien d’autres compositeurs méritent des éloges, mais les idées géniales peuvent être contrebalancées par des mouvements plus anecdotiques. On a moins de réserves avec la septième de BEETHOVEN. Le premier mouvement se développe dans des montées d'octaves en colimaçon, lesquelles finissent par buter via un léger instant de silence sur un thème grandiose, en chute libre. On monte, et on redescend immédiatement, des montagnes (p)russes, du grand BEETHOVEN. La mélodie constituante, à la flûte traversière, prend des allures de jeune militaire, bravant les éléments qui se déchaînent, un régal. Rajoutons une couche sur l’allegretto qui suit, avec ce rythme répété, entouré de violons langoureux, prend le temps de la montée. C’est un instant grave que nous offre ici le compositeur, une marche silencieuse, angoissante. C’est un être seul qui, dans les brumes matinales, se découvre être cent, puis mille, puis dix mille. Dans un souffle, les vents allègent le fardeau pesant de la cohorte, et nous subliment.

Les derniers mouvements reprennent l'élan généreux du premier, dans des thèmes particulièrement réussis. Le côté enjoué dérape de manière désinvolte dans du gros son beethovénien à plusieurs reprises. On s'étonne, comme toujours, que cela tienne le coup si longtemps, les thèmes étant évoqués calmement à maintes reprises, tels des couplets, pour reprendre de toute leur ampleur dans des refrains époustouflants. Chargent alors timbales, grosse caisse et cuivres ; montez le son c'est un régal, qui meurent dans quelques notes évanescentes et légères, quelques instruments à vent qui semblent isolés que l’on peine à ouïr, je vous avais dit de monter le son! BEETHOVEN entrechoque, charme, bouscule et séduit de nouveau, accordant à sa symphonie dès sa première représentation un enthousiasme général, pas encore tout à fait unanime, mais bien éloigné des critiques virulentes qu'il pouvait recevoir à ses débuts.

La septième symphonie s’apparente quelque peu à la 3e, l’héroïque. C’est pourtant avec la seconde, le dragon, qu’elle partage la vedette sur cette interprétation de Karajan. Pour cette portée 1977, ce binôme est incontestablement une grande réussite. Karajan, comme BEETHOVEN, fait coup double. Balbutiant en musique classique, vous ne savez pas par quoi commencer ? Vous aimez les sensations fortes ? La qualité ? Pourquoi vous poser tant de questions, foncez.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Berliner Philarmoniker
- Herbert Von Karajan (direction)


- symphonie N°2 En Ré Majeur Op. 36
1. Adagio - Allegro Con Brio
2. Larghetto
3. Scherzo. Allegro
4. Allegro Molto
- symphonie N°7 En La Majeur Op. 92
5. Poco Sostenuto - Vivace
6. Allegretto
7. Presto
8. Allegro Con Brio



             



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