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Joseph HAYDN - Symphonie N°81 (antonini) (1784)
Par CHIPSTOUILLE le 11 Février 2022          Consultée 761 fois

A en croire les biographies et la page Wikipedia qui lui sont consacrés, nous clôturerions avec la symphonie n°81 une période de la vie de Joseph HAYDN. Les symphonies suivantes (82 à 87) sont le groupe des 6 'parisiennes', prélude aux 12 'londoniennes' (93 à 104) qui témoignent du succès de HAYDN à l’international. Un succès dont on trouve la source dans le contrat revu et corrigé en 1779 (cf. chronique symphonie n°71). Cette période que nous quittons donc, qui s’est étalée de 1775 à 1784, a été étiquetée 'galante'. Un terme souvent synonyme de frivolité d’ancien régime. Un adjectif que les aficionados de musique classique fuient donc comme la peste aujourd’hui (ou comme le Covid, tout du moins ils devraient…).

Pourtant, la symphonie n°81 a également eu son heure de gloire sous forme de trilogie avec les deux précédentes, de même que les symphonies 76 à 78 de 1782. Cette deuxième trilogie a même bénéficié d'une publication parisienne tout autant que londonienne. Sa portée à l’international était donc très comparable aux 5 précédentes et à toutes les suivantes. On sait d’ailleurs que la qualification limitée des 6 'parisiennes' est galvaudée, puisque le comte d’Ogny était tout autant à l’origine de la commande des 5 symphonies qui les ont suivies (88 à 92).

On sait que les symphonies seules ne sont pas à l’origine de ces découpages temporels. Mais si on regarde le reste de la production du compositeur, n’a-t-on pas également envie de rapprocher les Quatuors à cordes Opus 33 de 1781 et leur genre tout à fait nouveau et particulier des suivants ? Le second concerto pour violoncelle et le n°11 pour clavier ne sont-ils pas comparables à ceux pour lyre organisée de 1787 ? Il y a bien un prétexte qui a été ici employé à plus forte raison : l’opéra. Mais si Armida date de 1784 et semble en effet le dernier d’une liste honorable, ces 3 symphonies dont on ne sait dater précisément la composition, ont donc été publiées près de 9 mois après sa création. 1785 ne sonne d’ailleurs pas le glas de l’opéra chez HAYDN, puisque Orfeo Ed Euridice a été composé en 1790. On sait néanmoins que le contexte de sa composition, fait d’ambition londonienne, était bien différent.

Côté symphonies, on a donc bien trouvé des influences marquées de cette surproduction d’opéra dont la fréquence des nouveautés semble avoir chuté dès 1780. Les 6 dernières de cette période dite galante montrent en revanche une résurgence de la période Sturm und Drang, que l’on retrouve ensuite a minima dans la symphonie n°83 "La Poule". Il y a bien des éléments qui nous donneraient envie de redécouper la vie de HAYDN différemment, et d’établir une démarcation quelque part entre 1779 et 1782, plutôt qu’en un 1785 qui semble à nos oreilles une date bien arbitraire. Les biographes se seraient-ils trompés ? Faut-il d’ailleurs vraiment chercher un autre point de relais chez HAYDN entre 1775 et 1790 ? Après 1779, tout n’est que renouveau.

Surtout que l’on n’entend rien de très galant ici. La symphonie n°81 serait frivole ? Soyons sérieux. HAYDN prend ici tous les risques, bien plus à nos oreilles que dans les quelques symphonies qui suivent. Marc Vignal rapproche même ses dissonances audacieuses du premier mouvement de celles du quatuor du même nom par MOZART. Friedrich WITT et sa symphonie 'Iena' (cf. chronique Symphonie n°97) aurait même plagié, d’après Marc Vignal toujours, son Andante. Sont-ce là les signes d’une symphonie galante ou de moindre qualité ?

Il est pourtant bien là dans nos oreilles, en réalité, le point de rupture. Bien que les orchestrations soient les mêmes, les interprètes sont donc, du fait de son classement par période interposée, différents. La symphonie n°81 est-elle réellement comparable à celles qui suivent ? A l’écouter, il semble que ses cors s’imposent moins que dans l’allegro de la symphonie n°87 (1). La symphonie n°81 (grâce à Dantone et Antonini ?) ne fait donc pas 'pouet-pouet' (à cause de Harnoncourt et Bruggens ?), et c’est là une autre de ses qualités. On passe ici de piano à fortissimo sans l’ombre d’une entrave cuivrée. C’est bien l’aboutissement de l’école de Mannheim qu’on peut entendre ici, fait de roquettes, glissandos et autres effets poussés à leur paroxysme. Tous ceux qui ont un jour été séduits par le Sturm und Drang se doivent de donner sa chance à l’œuvre peut-être la plus sous-estimée du compositeur, comme le précisait David Threasher, commentateur du double disque de Dantone.

Aurait-on alors négligé ces 6 symphonies -dont on n'est en réalité pas sûr de l'ordre exact de composition- à cause de problèmes de délimitation chronologique ? Est-ce la raison pour laquelle il a fallu attendre si longtemps (2016) pour en obtenir un enregistrement sur instruments d’époque (2) ? Etiquette trompeuse, surnom absent, ne dit-on pourtant pas que l’habit ne fait pas le moine ? Ou peut-être n’y avait-il tout simplement pas d’habit ?

Les biographes ont besoin de points de repère. Points qu’il font allégrement sauter dès que l’envie leur prend. La biographie de Marc Vignal (3) est faite de deux sections. La première nous restitue les faits ou les soupçons, la seconde nous commente les œuvres classées par ordre chronologique supposé. Son huitième chapitre, dans la partie des faits, débute à l'été 1784 avec la première rencontre documentée entre HAYDN et MOZART, pour ne terminer qu’en 1790. Sa section concernant les œuvres commentées clôture en revanche son quatrième chapitre - la période galante donc - à la fin de cette même année. 1784 n’a donc rien d’une frontière parfaitement délimitée.

Tout jour a été, est, ou sera celui d'hui, et aujourd’hui n’est que le lendemain d’hier et la veille de demain. Les symphonies n°79, 80 et 81 ne sont en réalité, à l’image des symphonies 66 à 69 de 1775, que des œuvres de transition. Elles ne répondent ni aux codes de l’époque qu’elles clôturent, ni à ceux de celle qu’elles introduisent. On a en réalité bien du mal à les classer. Pour les unes comme pour les autres, ces affaires de datation devraient donc être la dernière raison à invoquer pour ne pas les écouter (ou les jouer…). C’est d’ailleurs durant ces transitions (allez voir du côté de 1765, aussi…), à bien y écouter, que HAYDN s’y révèle au meilleur de sa forme. Un vent de renouveau souffle bien sur cette symphonie mésestimée.

(1) La numérotation de Mandyczevski reprend de plus belle les écarts avec la chronologie établie depuis…
(2) Antonini et son 5ème volume de Haydn 2032 sorti en 2017 a très rapidement succédé à celui de Dantone dont nous vous avions déjà parlé.
(3) Un travail brillant par ailleurs. C’est ma bible de chevet. Je tape un peu sur les biographes aujourd’hui, certes. Mais sans cet ouvrage, les chroniques que vous pouvez lire sur F.P auraient une tout autre allure ! En supposant qu’elles auraient pu tout simplement exister.
(4) Une qualité conjoncturelle donc ? Antonini ne semble en effet (comme Hogwood par le passé ?) pas pressé d’interpréter les symphonies de la maturité. Il a fallu attendre le 11ème disque de son intégrale, Au goût Parisien pour attaquer la première symphonie post n°81. Même au bout du 16ème, dont on ne possède aujourd’hui que le programme, on ne voit toujours pas la moindre trace de londonienne. Chose pour le moins surprenante.

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- Giovanni Antonini
- Kammerorchester Basel


- symphonie N°81 En Sol Majeur
1. Vivace
2. Andante
3. Menuetto & Trio: Allegretto
4. Finale: Allegro, Ma Non Troppo



             



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