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MUSIQUE CLASSIQUE  |  OEUVRE

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Joseph HAYDN - Symphonie N°44 Funèbre (pinnock) (1771)
Par CHIPSTOUILLE le 10 Mai 2014          Consultée 3729 fois

Peut-être avez-vous déjà fantasmé cet instant morbide que constitueront vos funérailles. Peut-être d’un âge déjà avancé avez-vous commencé à préparer ce moment que l’on espère le plus tard possible. Comme tout événement marquant, les cultures qui fondent nos sociétés ont doté cette cérémonie d’une mise en scène traditionnelle. Aussi est-il possible que de la musique soit jouée en votre honneur. Certains en font la demande dans leur testament, une musique joyeuse pour raviver la flamme de la vie, une autre qui souligne un moment particulier. Si vous lisez ceci, c’est que quelque part, la musique doit avoir une certaine importance à vos yeux. Avez-vous songé aux quelques notes que vous souhaiteriez laisser derrière vous ?

Pour les grands hommes, ou plutôt les hommes riches, on avait l’habitude de composer une messe de Requiem. Si Michael HAYDN avec la composition de trois s’en fit presque une spécialité, son frère Joseph plus célèbre n’en écrivit aucun. Moins à l’aise en ce qui concerne la musique d’église (tout du moins jusqu’à son retour de Londres dans ses dernières années), c’est dans la composition d’une symphonie qu’il trouvera les moyens d’exprimer, la quarantaine approchant, entre 1770 et 1771, la façon dont il souhaitait partir. La symphonie n°44 dite « Funèbre » ou Trauer en allemand doit en effet son nom au fait que HAYDN avait émis le désir de voir jouer l’adagio, exceptionnellement placé en 3e position (1), à son enterrement.

Sa mort ne surviendra que 38 ans plus tard en 1809 et son vœu ne fut pas exaucé. C’est le Requiem de MOZART qui fut en effet joué à cette occasion. Une commémoration en l’honneur du compositeur l’année suivante réparera cette faute. Ce n’est malgré tout pas le plus grand affront posthume que l’homme eut à subir : quelques jours après son enterrement, sa tête était volée par des adeptes de Phrénologie (2), celle-ci ne rejoindra le corps qu’en 1954.

Alors pour un compositeur tel que HAYDN, réputé pour son humour, sa science de la forme et sa richesse mélodique, à quoi ressemble l’au-delà sous les sonorités d’un orchestre ? En catholique pratiquant qu’il était, prompt à remplir son devoir et aider autrui, c’est évidemment une vision du paradis. D’abord charmé par de légères volutes de cordes, c’est un bain de lumière qui nous accueille par touches régulières dans ce magnifique mouvement. Toutefois, son développement lent distille une légère inquiétude, sans qu’il n’y ait jamais de réel retour au thème initial plus serein.

Si l'on analyse la symphonie dans son ensemble, celle-ci est bien plus violente que l’adagio mis en lumière ne pourrait le suggérer. La symphonie n°44 s’inscrit en réalité dans la continuité de œuvres en mode mineur, dites violentes, de la période « Sturm Und Drang », telles que les symphonies 39 ou 52 qui la précèdent. L’Allegro con brio qui introduit est faussement lent dans ses notes liminaires, abruptes, son second thème est bien plus allant, et se déroule telle une tragédie vouée aux turpitudes de ses héros mélancoliques. Prises de violents soubresauts à cordes frottées et pincées, elle se déchire sous les assauts répétés d’instruments à vent qui survolent les affrontements.

Le menuet ne fait qu’enfoncer le clou. Ce « canon au diapason » est une danse macabre pour qui veut se jouer de la mort. On trouve ici les prémices du « menuet des sorcières » du 2e quatuor de l’Opus 76 qui ne sera composé qu’un quart de siècle plus tard. Délicieusement sournois, ce duo entre le compositeur et la grande faucheuse est constamment relancé avec un certain raffinement. L’adagio ne rompt pas la teneur malicieuse de ce sombre déroulement, il mène même avec audace au presto conclusif. Véritable apothéose, ce mouvement rapide au tranchant de guillotine contraste fortement avec la félicité du précédent. Dans la continuité de l’allegro introductif concernant la dureté des cordes et l’envol des vents, il le surpasse en efficacité avec une multitude d’idées mélodiques qui s’enchainent avec rapidité. La fin, immédiate, laisse l’auditeur groggy.

Concernant les interprétations, il faudra peut-être se méfier de chefs souhaitant faire durer le plaisir dans l’adagio. Celui-ci peut en effet s’avérer longuet. C’est le cas de la version de Christopher Hogwood, par exemple. La version de Koopman est agréable, elle bénéficie qui plus est sur disque d’être accompagnée de deux autres symphonies d’envergure à savoir les 45 (les Adieux) et 49 (La Passion). Les trois ne s’enchainent cependant pas très bien. C'est surtout la symphonie 45 qui contraste ici avec les deux autres. A noter une très belle interprétation de John Lubbock, profonde et lourde de sens, bien qu'un peu lassive par moments. On lui préférera aujourd’hui la version de Trévor Pinnock disponible dans son coffret de symphonies Sturm Und Drang. Son clavecin qui, dans d’autres symphonies s’avère parfois encombrant, délivre ici une exquise petite touche épicée, une odeur de souffre qui ne tente pas de masquer le venin ici distillé.

(1) Un choix de structure pourtant heureux chez HAYDN malgré sa rareté, en témoigne la symphonie n°68.
(2) Une fausse théorie ayant convaincu certaines personnes à l’époque, que les capacités intellectuelles d’un être humain se reflétaient sur la forme du crâne.

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Joseph HAYDN
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- The English Concert
- Trevor Pinnock (direction)


- symphonie N°44 Funèbre En Mi Mineur
1. Allegro Con Brio
2. Menuetto: Allegretto (canone In Diapason)
3. Adagio
4. Finale: Presto



             



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