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Angelo BRANDUARDI - Cercando L'oro (1983)
Par RED ONE le 14 Février 2014          Consultée 2881 fois

Cercando L'Oro est, à n'en point douter, l'un des meilleurs albums publiés par Angelo Branduardi dans les années 1980. Si tous les titres ne sont pas parfaits, il s'agit en revanche de l'album sur lequel se mêlent à merveille arrangements traditionnels et production moderne, et où l'ensemble ne jure quasiment jamais.
En 1983, Angelo est d'ailleurs au faîte de sa gloire en Europe, une gloire qui aura ensuite quelque peu tendance à s'estomper au fil des décennies suivantes.

Les aspects quelque peu "pop sucrée" de l'album éponyme de 1981 sont en effet ici remplacés par une production beaucoup plus dynamique, mettant plus en valeur les guitares et les percussions, sans pour autant nuire à la belle voix du Maestro italien. On notera par ailleurs qu'Angelo invite ici son grand ami Alan Stivell, avec qui il avait déjà joué quelques temps auparavant le temps d'un numéro du Grand Echiquier de Jacques Chancel, sur la télévision française.

Réussir un titre d'ouverture sur un album longue durée est souvent risqué, car de cette chanson dépendra bien souvent la réussite de l'album tout entier. L'album de 1981 s'y cassait d'ailleurs un peu les dents, mais heureusement sans gravité quand à la qualité générale. "Il Libro" introduit donc les hostilités de façon beaucoup plus directe que ne le faisait "L'Amico" sur l'album Angelo Branduardi '81, avec un retour à des sonorités médiévales dans la lignée de la chanson "Gulliver". "La Giostra" voit également ressurgir l'Angelo trouvère et conteur, assisté de la cornemuse impériale d'Alan Stivell, qu'on retrouvera plus loin à la harpe sur le titre "Piano Piano". La grande classe.

Bien sûr, la production reste très moderne, et si Branduardi revient à des choses folk traditionnelles sur certains titres comme "La Giostra", le reste demeure foncièrement dans l'air du temps. C'est le cas sur "L'Acrobata", magnifique titre pop où la basse ronronne et dont les passages au marimba (un instrument déjà utilisé sur le précédent album) sont absolument magnifiques. Angelo continue ici de creuser ses influences sud-américaines, et le résultat n'en est que plus brillant.
"Natale", chanson inspirée par Noël, n'est assurément pas le meilleur titre de l'opus, mais les arrangements y sont très beaux. Une certaine lourdeur se fait cependant ressentir à l'écoute de ce morceau, qui plombe quelque peu la dynamique de l'album.

Ce qui constituait la face B de la version vinyle d'origine redémarre heureusement de fort belle façon avec le titre éponyme, "Cercando L'Oro", dont les rythmiques traditionnelles, avec force tambourins et flûtes, nous font naviguer là encore entre des ambiances européennes et sud-américaines.
"L'Isola", ballade pop sucrée, n'est là encore pas forcément l'un des meilleurs titres réalisés par Angelo à cette période, tant la chanson est noyée sous des arrangements vraiment lourds et kitschs. Mais elle est sauvée par des paroles très élégante. Et c'est alors qu'arrive "Profumo d'Arancio", titre d'une classe folle, aux intonations Renaissance et aux paroles d'une beauté rare, comme seule madame Zappa Branduardi sait les écrire pour son mari.

"La Volpe" demeure enfin incontestablement le titre majeur de l'opus : Angelo s'y fait velouté, doux et majestueux, sa voix doucereuse se fondant à merveille dans de sublimes arrangements de guitare. Un titre puissamment érotique, à la classe là encore incomparable.
"Ora Che Il Giorno È Finito", comme son nom l'indique (si vous savez lire un peu l'italien), est pour sa part un merveilleux titre de fin, dont les notes délicates comme un suave coucher de Soleil achèvent en beauté cet album au final extrêmement poétique qu'est Cercando L'Oro.

Avec Cercando L'Oro, BRANDUARDI publie assurément l'un des derniers "grands" albums de sa période dorée. Un disque qui n'est malheureusement pas parfait, car plombé par un ou deux titres un peu faiblards. Mais du reste, on nage toujours ici dans le bonheur le plus total.
Si la suite de la carrière "pop" d'Angelo sera de bonne qualité, elle n'aura cependant plus cette aura mythique qu'avaient les albums de sa première partie de carrière. Mais cela, nous y reviendrons...

L'un des derniers grands chefs d'oeuvre d'Angelo donc. Et la porte ouverte vers un futur discographique résolument moderne, à défaut d'être totalement excellent...

Note réelle : 4,5/5

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   RED ONE

 
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- Angelo Branduardi (chant, guitare, violon, divers)
- Franco Di Sabatino (claviers)
- Maurizio Fabrizio (guitares, arrangements)
- Andy Surdi (batterie)
- Alan Stivell (harpe, cornemuse)
- Massimo Di Vecchio
- Adriano Giordanella
- Roberto Puleo
- Andrea Verardi
- Piercarlo Zanco


1. Il Libro
2. La Giostra
3. L'acrobata
4. Piano Piano
5. Natale
6. Cercando L'oro
7. L'isola
8. Profumo D'arancio
9. La Volpe
10. Ora Che Il Giorno è Finito



             



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