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Bonnie RAITT - Nick Of Time (1989)
Par ERWIN le 10 Février 2022          Consultée 792 fois

Certaines chroniques ne peuvent s’écrire comme la plupart des autres. Lorsque Bonnie sort en 89 son Nick of Time, rien ne laisse présager l’invraisemblable succès qu’il va avoir ni les conséquences induites pour l’artiste qui va passer d’un coup du statut d’artiste secondaire à celui de superstar de la musique populaire. Cet album va tout casser, tout rafler, des awards divers aux top places des billboards du monde entier. Regardez donc notre Bonnie: le look est travaillé, la couverture parfaite. Elle a cessé son activité de 'partygirl' extrême et des errements idoines. C’était la solution pour incarner dorénavant la rock star 'roots' parfaite.

Deux des compositions de cet opus sortent directement de la plume de l’artiste, l’éponyme "Nick of Time" qui stigmatise la fuite du temps qui passe mais aussi une forme de sagesse qui sonne très pop, parfaitement en accord avec la mode d’alors. C'est une chanson douce et simple, à la mélodie qui se laisse bien apprivoiser, et un chant tristounet de notre rouquine, très sympa. "The Roads My Little Name" me fait personnellement penser aux chansons de Johnny WINTER, c’est très positif car très original, ce qui n’est pas évident vu le style pratiqué. Et on se prend à rêver d’un album entièrement blues composé par Bonnie, il est bien dommage qu’elle n'en compose pas plus. La slide retentit enfin sur "Thing Called Love", qui sonne tel un blues moderne avec un refrain qu’on a envie de scander avec Bonnie. Ce titre de John HIATT rappelle pas mal les albums solo de Stevie Ray VAUGHAN, avec d’ailleurs un joli solo de guitare. La vidéo, qui a tourné en boucle sur les ondes de MTV en tout cas, explique en partie l’explosion du disque.

Deux des titres ont été écrits par sa collègue Bonnie Hayes : "Have A Heart" est un petit rocksteady nimbé de pop, ça sonnerait presque new-wave si ce n’était pas du Bonnie RAITT. Le joli et doux refrain ainsi que ce solo de National pour donner un petit côté raw sont les bienvenus. Puis, "Love Letter", dans une veine plus R’n’B, reste fort agréable et moderne, avec une basse bien appuyée. Le refrain assez jouissif achèvera de vous convaincre pour cette portion mainstream.
Cet album explore toutes les facettes de Bonnie, le ton est pop, avec toujours une petite pincée de roots, souvent la slide, parfois des orchestrations. Il en va ainsi de la douce "Cry on My Shoulder" dont la slide retentit de belle manière. Bien sûr, la douceur reste un axiome essentiel des interprétations de Bonnie RAITT. La composition pourrait sortir du piano de Tori AMOS, mais la Californienne lui donne une belle identité personnelle.

Les percussions simplistes et très eighties du rocky "Real Man" nous plongent dans l’ambiance évidente de ces années, harmonica et slide à l’honneur, sur un rythme qui emprunte au blues avec un joli piano. "I Will Not Be Denied" sonne tel un vieux blues crasseux remis au goût du jour, crépusculaire et embrumé. Un tel traitement, choeurs et orchestrations eighties avec gros cuivres, assortis cette fois de la voix plus rauque de la chanteuse crée au final un ensemble assez original qui nécessite quelques écoutes. Ces deux titres sont du talentueux Jerry Lynn Williams.

On repart vers les grands espaces de la country avec "Nobody’s Girl", très américaine, et qui laisse beaucoup d’espace à la voix de Bonnie, toujours remarquable. L’ambiance est plus countrypolitan sur "Too Soon to Tell" mais la chanson se laisse bien écouter. Le petit slow langoureux "I Ain’t Gonna Let You Break My Heart Again", un peu 'attentiste', ne permet pas à Bonnie l’étalage habituel de passion. Au niveau des ambiances, c’est à nouveau très ricain et on pense facilement à son ami Jackson BROWNE.

Plus de cinq millions d’exemplaires de cet opus s’écoulent de par le monde. Pour une artiste cataloguée blues folk country comme Bonnie, c’est énorme, presque unique dans les annales, surtout en cette fin de décennie des eighties. Il ne fait pas de doute que la chanteuse guitariste atteint là un moment de fier épanouissement personnel et artistique, les deux étant probablement liés. On reste un peu interdit devant la réussite de cet album, sans doute arrivait-il à point nommé pour redéfinir certains standards mis à mal pendant les superficielles eighties. Toujours est-il que Bonnie RAITT trouve ici son grand classique devant l’histoire et le disque qui l’a amené à la reconnaissance internationale.

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1. Nick Of Time
2. Thing Called Love
3. Love Letter
4. Cry On My Shoulder
5. Real Man
6. Nobody’s Girl
7. Have A Heart
8. Too Soon To Tell
9. I Will Not Be Denied
10. I Ain’t Gonna Let You Break My Heart Again
11. The Roads My Little Name



             



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