On ne ralentit pas une affaire qui marche ! Surtout quand elle est rythmée par le désormais légendaire pas des MADNESS, le "Nutty walk". Les deux premiers albums ayant atteint le sommet des charts, les gars de Camden town n'ont plus qu'à transformer l'essai, en bon rosbifs buveurs de guinness qu'ils sont tous. "7" comme le nombre de membres du groupe, Chas Smash désormais en bonne place, en plein milieu ! Le groupe a toujours su tirer profit de son statut "rigolo", la simplicité des tofs de couverture n'a d'égale que leur efficacité. Et nos 7 alcooliques de se retrouver sur les plages des Caraïbes, à Nassau, pour l'enregistrement de ce troisième opus.

C'est une composition de Mr Barso qui débarque peu avant l'album, la bien nommé "Grey day", un mélange subtil de Rocksteady et de new wave poppy, savoureuse et d'une belle efficacité. Mais le morceau classique de cette cuvée est probablement le single suivant - les deux auront les honneurs du top 10 du billboard - , j'ai nommé la joyeuse "Shut up" ou la guitare du compositeur Chrissie boy Forman retentit de fort belle manière, avec un refrain superbe qui vous rentrera en tête une fois écouté, c'est terrible ! Mattez donc la vidéo qui vaut son pesant de Fish'n'chips avec le costard improbable de Suggs ! Et une guitare SHADOWS, une ! Le troisième est la contribution de Chas a ce disque : l'étrange "Cardiac arrest", sympa mais pas aussi mémorable, avec un esprit plus londonien tu meurs !

Comme à l'accoutumé, on trouve de vraies petites merveilles dans les bas fonds du skeud. La meilleure surprise se dévoile sous les traits de l'habituel instrumental toujours judicieusement placé en fin d'album. Ici le superbe et très ambiancé "The opium eaters" issu du cerveau dérangé de Mr Barso fait un véritable flambard, la guitare est royale, le clavier loufoque, sur un sujet éminemment sérieux pour les angliches : la consommation d'opium ! Parmi les compos cosignées Kix et Barso, on trouve aussi la joyeuse comptine "When dawn arrives", à la basse groovante et au ton très pop. "Promises promises", "Benny bullfrog" toujours très pop, montrent une influence plus britannique sixties que jamaïquaine. Mais plusieurs titres rocksteady émaillent toutefois la livraison, toujours de bon aloi : "Tomorrow's dream", "Mrs hutchinson" ou "Day on the town".

La carrière se poursuit sous les meilleurs auspices. Bien entendu l'effet de surprise est passée, mais la qualité est belle et bien toujours là. Notre joyeux troupeau d'attardés a réussi son pari et a définitivement enfoncé le clou de son succès. Dorénavant, ils marcheront dans le velours !