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1979 Reproduction
1980 Travelogue
1981 Dare
1984 Hysteria
1986 Crash
1990 Romantic ?
1995 Octopus
2001 Secrets
2011 Credo

E.P

1983 Fascination

VHS/DVD/BLURAYS

2003 The Very Best Of (Dvd)
 

- Membre : Philip Oakey & Giorgio Moroder

The HUMAN LEAGUE - Travelogue (1980)
Par ARP2600 le 2 Décembre 2014          Consultée 1806 fois

Coincé entre l'album fondateur de la synthpop anglaise et le grand succès commercial du groupe, le deuxième album de The HUMAN LEAGUE, Travelogue, occupe une place ingrate, ce pourquoi c'est un de leurs disques dont on ne parle guère. D'un point de vue strictement musical, cependant, le progrès est assez net par rapport à Reproduction. D'autre part, si la qualité des sons et des mélodies oblige à placer Dare sur un piédestal, Travelogue est sans doute ce que le groupe a produit de plus satisfaisant intellectuellement.

Parlons un peu du problème de la synthpop. Beaucoup de gens vont la rejeter en bloc, parce que le synthé c'est kitsch et que ça rend une pop déjà commerciale totalement imbuvable. Si on est plus indulgent, on se trouve quand même confronté à un problème : cette musique vieillit assez mal, surtout la plus ancienne. Manier des synthétiseurs analogiques n'est pas une mince affaire. On peut au moins accorder cela à KRAFTWERK, leur son sur The Man Machine est magnifique, ce qu'a permis le fait qu'ils tripotaient déjà des synthés depuis le début des années 70. En 78 également, le premier album de TELEX est étonnant, même si ces trois rigolos belges avaient une certaine expérience musicale. Sans parler de Jean Michel JARRE qu'on peut rapprocher de la pop, mais qui a travaillé dur ses sonorités, avec un matériel bien fourni.

Les jeunes britanniques du courant de 77, par contre, avaient tout à apprendre (et à acheter) et ont souvent dû se contenter au départ d'un ou deux synthés pas trop bien maîtrisés pour créer leur musique. Dans la new wave normale, avec guitares et batterie, cela peut passer, mais dans un cas extrême comme The HUMAN LEAGUE, c'était encore bien casse-cou en 1980. Gary NUMAN n'a pas fait beaucoup mieux avec son Pleasure Principle, pas plus qu'OMD sur leur premier album. Il n'y a pas de secret, il a fallu attendre une certaine démocratisation des instruments dans les années 80, et aussi que certains groupes aient rencontré assez de succès pour avoir les moyens d'étoffer leur matériel, en espérant que l'inspiration soit encore présente à ce moment-là (l'exemple-type est évidemment Depeche Mode, souverains à partir de 83).

Dans le courant de 1980, Travelogue se place à la charnière, le son est encore fort rude, mais on sent que c'est peut-être volontaire, pour conserver leur patte. Il est tout de même certain qu'il y a plus de sonorités que sur Reproduction, et elles sont relativement plus subtiles. De plus, le chanteur Phil Oakey a pris de la bouteille. Il lui arrive encore de chanter faux, notablement sur «Life kills», mais il est en général plus agréable que par le passé. On sent qu'il se prend au jeu et qu'il n'est pas si mauvais musicien que ça, la suite ayant prouvé qu'il peut mener un groupe et a un certain sens critique.

Les chansons sont étonnamment bien composées. Quel dommage que le son reste difficile à admettre malgré les progrès accomplis... une telle musique aurait mérité un meilleur traitement, les mélodies comme les paroles sont excellentes. S'il s'agit bien de pop, elle est quand même assez tordue, et par moments peu rassurante. Ainsi l'introduction «The Black Hit of Space» est un titre science-fiction qui tisse une ambiance inquiétante fort intéressante. «Dreams of Leaving» offre une structure intéressante, avec deux minutes d'évolutions instrumentales entre les parties chantées. D'autre part, des titres comme «Only after dark» et «Crow and a baby» annoncent tout de même les chansons abordables de Dare. Les deux instrumentaux sont particulièrement réussis, «Toyota City» proposant sans doute les meilleurs sons de cette époque Ware-Marsh, et «Gordon Gin» faisant un peu penser à du JARRE dansant. La nouvelle version de «Being Boiled» n'est pas aussi intéressante que l'originale même si ses sonorités s'accordent bien à l'album, tandis que le final «WXJL Tonight» est plus romantique.

Travelogue est un album qui vaut la peine d'être entendu par tout amateur de new wave, même si tout le monde n'avalera pas un tel son. La suite allait être bien plus commerciale, aussi bien du côté de The HUMAN LEAGUE que de HEAVEN 17, le nouveau groupe formé par Martyn Ware et Ian Craig Marsh, après que la mauvaise entente entre Ware et Oakey a causé la scission.

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   ARP2600

 
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- Ian Craig Marsh (synthétiseurs)
- Phil Oakey (chant, synthétiseurs)
- Martyn Ware (synthétiseurs)


1. The Black Hit Of Space
2. Only After Dark
3. Life Kills
4. Dreams Of Leaving
5. Toyota City
6. Crow And A Baby
7. The Touchables
8. Gordon's Gin
9. Being Boiled
10. W.x.j.l. Tonight



             



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