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ROCK  |  STUDIO

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1984 Bon Jovi
1985 7800° Fahrenheit
1986 Slippery When Wet
1988 New Jersey
1992 Keep The Faith
1994 Cross Road - The Best Of...
1995 These Days
2000 Crush
  The Crush Tour
2002 Bounce
2003 This Left Feels Right
2005 Have A Nice Day
2007 Lost Highway
2009 The Circle
2010 Greatest Hits
2013 What About Now
2015 Burning Bridges
2016 This House Is Not For...
2020 2020
 

- Style : Bonfire, Scorpions, Bruce Springsteen , Van Halen
 

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BON JOVI - Burning Bridges (2015)
Par GEGERS le 2 Septembre 2015          Consultée 3378 fois

BON JOVI aurait pu se faire une retraite dorée, tranquille, à siroter un mojito peinard, les doigts de pied en éventail, dans un chouette coin de la Floride, ou plutôt du New Jersey, état de naissance de l'éternel blondinet. Mais non, la vie est ainsi faite, le chanteur a toujours soif de nouvelles aventures et de billets verts (il en faut du pèze pour pouvoir racheter les Chicago Bulls, comme il a tenté de le faire en 2014). Les inévitables écueils de l'existence accompagnent donc la poursuite de carrière de l'éternelle idole des jeunes filles en fleur (devenues depuis des mamans ou des mamies), à commencer par celui que l'on attendait le moins : le claquage de porte dans les règles de l'art de Richie Sambora. Un gros couac, alors que l'on pensait les relations apaisées entre les deux bonshommes, le guitariste s'étant débarrassé de ses démons alcooliques (finalement peut-être pas) et s'étant fait l'auteur en 2012 d'un splendide album solo. Son remplaçant, Phil X, semble avoir un style aussi anonyme que son nom.

Et puis, patatras. Après 30 ans au sein de la même écurie, le poulain BON JOVI quitte Mercury pour voir ailleurs si l'herbe est plus verte. Officiellement, le chanteur se serait plaint d'une nouvelle offre de contrat indigne, comme il le décrit en long et en large dans les paroles du morceau-titre de ce nouvel album, "Burning Bridges". Officieusement, il semble que le label ait été, sans doute à raison, refroidi par l'absence probable de Richie Sambora dans les nouvelles aventures du groupe. D'où le contrat peu avantageux.

L'album de la rupture, donc. Burning Bridges marque la fin de la collaboration entre ce qu'il reste du groupe et sa maison de disques. L'album est constitué, pour la majeure partie, de fonds de tiroirs, de raclures de studio, de b-sides qui auraient dû rester dans leur état initial. L'album est véritablement vécu comme une 'obligation' par l'Américain permanenté : aucune promotion ni tentative de le défendre, un livret réduit à sa plus simple expression, dénué de toute note sur l'origine des morceaux, le genre d'informations qui fait plaisir aux fans. Rien, du vide. Un contenant à l'image du contenu.

De plus, l'album est loin d'être bon. Déjà que le groupe peine à proposer un album studio qui se tienne, vous pensiez bien qu'il n'allait pas se préoccuper de la qualité artistique d'un album de b-sides. Allez, attardons-nous tout de même sur l'inédit "We Don't Run", sur lequel BON JOVI semble assumer son désamour du hard-rock : peu de guitares, remplacées par une basse ronde prédominante, et une mélodie gonflée de chœurs, vide de sens et d'attrait, pour un morceau savamment calibré pour séduire un public pop-rock qui écoute la radio. Celui qui voulait être le Boss à la place du Boss n'a pas perdu son sens commercial.

A côté, certains titres se tiennent plus ou moins et valent la peine d'être sauvés. C'est le cas de "Saturday Night Gave Me Sunday Morning", chute de studio de l'époque de The Circle (oui, Sambora était encore matelot sur le navire) qui, s'il est un titre coutry-hard générique, se voit doté de l'identité typiquement BON JOVIesque qui fait encore quelques étincelles. Le seul autre titre vraiment rock de l'album, "I'm your man", fait bien pâle figure. La lancinante "A teardrop to the Sea", sombre et torturée, est une bonne surprise, au même titre que les ballades "Blind Love" et "Fingerprints". Le piano de la première et les arpèges de la seconde constituent des respirations bienvenues sur un album par ailleurs étouffé sous un marasme rédhibitoire. Des ballades sans âme ("We All Fall Down"), des titres pop-rock sans énergie ("Life is Beautiful"), et une volonté de proposer un titre country-folk fun ("Burning Bridges" et ses paroles mordantes) qui se fait finalement lourdaud, le contenu de ce treizième album peut faire rire ou pleurer, mais ne peut en aucun cas générer l'adhésion d'un public amateur de hard-rock 80's.

En attendant la suite, BON JOVI clôt ainsi un très long chapitre de son histoire avec un album bancal et à l'intérêt proche du néant. Si l'on reste curieux de savoir ce que le chanteur va nous proposer en 2016 (masochisme ?), force est de reconnaître qu'il n'y a plus guère que sur scène que le groupe reste capable de nous séduire. Et encore, qu'en sera-t-il sans son guitariste emblématique ? Affaire à suivre...

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   GEGERS

 
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- Jon Bon Jovi (chant)
- Hugh Mcdonald (basse)
- Phil X (guitare)
- Tico Torres (batterie)
- David Bryan (claviers)


1. A Teardrop To The Sea
2. We Don’t Run
3. Saturday Night Gave Me Sunday Morning
4. We All Fall Down
5. Blind Love
6. Who Would You Die For
7. Fingerprints
8. Life Is Beautiful
9. I’m Your Man
10. Burning Bridges



             



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