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Johann Sebastian BACH - Cantate Bwv 21 (herreweghe) (1714)
Par CHIPSTOUILLE le 11 Mai 2006          Consultée 10472 fois

Au cours de sa vie, Jean Sébastien BACH eut deux périodes propices à la création de cantates, œuvres dont le chant est la pièce maîtresse, mais contrairement aux opéras, sans côté théâtral (et donc, très peu de récitatif, merci). La première période se déroula à Wiemar entre 1708 et 1717, c'est au cours de celle-ci qu'il composa la cantate BWV 21 "Ich hatte viel Bekümmernis". Le titre, comme celui de bien des cantates, est une partie de la première phrase du texte liturgique, qui une fois traduite signifie "mon cœur était plongé dans l'affliction".

Cette cantate est en réalité un pastiche (cf. chronique d' "Andromeda Liberata" de VIVALDI, ici une sorte de « best of » réalisé par le compositeur lui-même). On ignore la raison exacte de sa constitution, la partition première ayant été perdue. Elle s'inscrit parfaitement dans le style des passions selon St Matthieu et St Jean, du Magnificat et de la messe en si. J'ajoute que contrairement aux œuvres précitées (à l'exception du Magnificat qui est aussi court) les cantates ne souffrent généralement pas d'autant de longueurs. Celle-ci en particulier constitue un excellent amuse-gueule pour qui voudrait entamer une écoute plus approfondie des œuvres liturgiques de BACH.

Contrairement à d'autres cantates, les chanteurs solistes y sont nombreux et variés. Outre le chant, c'est le hautbois qui est à l'honneur, notamment sur l'Aria "Seufner, Tränen", somptueux dialogue avec une soprano (chant féminin, le plus aigu). Les chœurs y sont également légion, et on apprécie particulièrement les quelques coups de folie, en particulier l'accélération subite au début du choral "Was betrübst du dich, meine Seele". Celui-ci est censé rappeler la fugue du premier mouvement du concerto n° 11 Opus 3 de VIVALDI (d'après le livret), mais là, s'il y a bien une similitude dans le "coup de génie", je ne vois pas bien où se situe la ressemblance, si ce n'est l'usage du contrepoint.

Dans l'ensemble, c'est avant tout, une fois de plus chez BACH, le côté très technique qui prédomine. On retrouve cet aspect très travaillé de l’œuvre, ciselée au millimètre près, mais pas toujours très conviviale propre à l'école allemande (on sent la très forte influence de BUXTEHUDE, compositeur danois contemporain de BACH). C'est donc génial, mais pas toujours très accessible : un côté rococo un peu poussé par-ci par-là, un chant en allemand plein de ces consonnes si peu musicales (contrairement au Magnificat ou à la messe en si qui sont en latin) et enfin quelques orgue ou violoncelles pas des plus faciles à appréhender. Il vous faudra donc un petit temps d'adaptation pour pleinement profiter de ce genre d'œuvre. La cantate n°21 est cependant une œuvre de qualité. On la retrouve en effet régulièrement dans des listes de préférences des mélomanes avertis. C’est une fois de plus le cas ici présent.

Enfin un petit mot à propos de Philippe Herreweghe, qui dirige cette cantate. Celui-ci fut notamment convié par les fameux Nicolas Harnoncourt et Gustav Leonhardt pour enregistrer (pour la première fois) l'intégrale des cantates de BACH. Le son de l'enregistrement est impeccable (et laisse parfois entendre les bruits annexes des instruments pour ceux qui apprécient) et l'interprétation est sans faille, un travail de référence, assurément.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Barbara Schlick (soprano)
- Gérard Lesne (alto)
- Howard Crook (ténor)
- Peter Harvey (basse sur bwv 21)
- Peter Kooy (basse sur bwv 42)
- La Chapelle Royale
- Collegium Vocale
- Philippe Herreweghe (direction)


- ich Hatte Viel Bekümmernis Bwv 21
1. Sinfonia
2. Chorus - Ich Hatte Viel Bekümmernis
3. Aria - Seufzer, Tränen
4. Recitativo - Wie Hast Du Dich, Mein Gott
5. Aria - Bäche Von Gesalznen Zähren
6. Chorus - Was Betrübst Du Dich, Meine Seele
7. Recitativo - Ach Jesu, Meine Ruh
8. Aria, Duetto - Komm, Mein Jesu
9. Chorus - Sei Nun Weider Zufrieden, Meine Seele
10. Aria - Erfreue Dich, Seele
11. Chorus - Das Lamm, Das Erwürget Ist
- am Abend Aber Desselbigen Sabbats Bwv 42
12. Sinfonia
13. Recitativo - Am Abend Aber Desselbigen Sabbats
14. Aria - Wo Zwei Und Drei Versammlet Sind
15. Choral, Duetto - Verzage Nicht, O Häuflein Klein
16. Recitativo - Mann Kann Hiervon Ein Schön Exempel S
17. Aria - Jesus Ist Ein Schild Der Seinen
18. Whoral - Verleih Uns Freiden Gnädiglich



             



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