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Johann Sebastian BACH - Oratorio De Pâques Bwv 249 (herreweghe) (1725)
Par CHIPSTOUILLE le 13 Juillet 2013          Consultée 3933 fois

Ce qu’il y a de bien avec les compositeurs du XVIIIe, c’est que sauf exceptions (PERGOLESI…), ils ont été prolifiques. Impossible d’être en manque chez BACH, en particulier du côté de la musique sacrée. 190 cantates nous sont parvenues, sur environs 300 composées. Ceci sans compter sur le reste de la production : passions, messes, motets... C’est un oratorio qui nous intéresse aujourd’hui, celui de Pâques. A en croire l’ordonnancement du catalogue Bach-Werke-Verzeichnis (BWV), Bach n’en n’aurait composé que 2 (mettons de côté les différentes versions), c’est en fait partiellement faux puisque la cantate BWV 11 est également connue en tant qu’Oratorio de l’ascension. Ce triptyque est d’ailleurs très mal équilibré, mais leur dénomination a été attribuée par le compositeur lui-même, ce qui n'était pas le cas des cantates, appellation postérieure ; BACH lui-même parlait bien souvent de « musiques ». L’oratorio de Pâques est de durée comparable à des cantates (42 au compteur pour la version d’Herreweghe, donc un peu plus long cela étant). En comparaison celui de Noël est en réalité un ensemble de 6, de durée bien plus conséquente, donc.

Leur point commun est sans doute leur côté « parodique ». C'est-à-dire qu’à l’image des passions ou de la messe en si, de nombreux mouvements proviennent de compositions antérieures. Rappelons qu'il s'agissait d'une pratique très courante. En l’occurrence, l'œuvre ne revêt cette forme d'oratorio qu’entre 1732 et 1735. On sait qu’il reprend de nombreux mouvements d’une cantate profane composée en 1725 (BWV 249a), aujourd’hui perdue.

L’une de ses caractéristiques est que contrairement à la plupart des cantates qui commencent et terminent avec des chœurs, celui-ci débute non pas avec un (également courant) mais deux mouvements instrumentaux. La sinfonia introductive entonne ainsi le thème principal qui sera repris dès le premier chœur, au 3e mouvement. Avec ses cors et son rythme appuyé, ce mouvement est très français dans l’esprit : il est doté d'une certaine majesté chantante. D'où l'évident plaisir lorsque celui-ci est repris par le chœur. Les airs qui suivent sont quant à eux basés sur différents temps de danse, ce qui permet une variété rythmique bienvenue. Le côté dansant reste cependant très théorique. Le « menuet » (à trois temps) de l’air « Seele, deine Spezereien » par exemple, même si les temps sont bien marqués, démontre l’affliction plus qu’il ne suggère une valse. Après tout, le texte dépeint les évènements de Pâques selon le Nouveau Testament, et donc la mort de Jésus, la découverte du tombeau vide, et la Résurrection.

Personnellement, cet oratorio m'évoque par moments l’excellente suite Hamberger Ebb and Flut de TELEMANN, même si celle-ci est instrumentale. On y retrouve cette variété dans les rythmes provenant de danses populaires. L’air « Sanfte soll mein Todeskummer » en particulier revêt un manteau instrumental boisé et venteux grâce à une flûte judicieuse, du plus bel effet.

Dans l’ensemble, l’oratorio est réussi, surtout d’un point de vue mélodique. A noter quelques jolis récitatifs, chose suffisamment rare pour être soulignée. Cependant, on trouvera chez l'Allemand moult compositions plus grandioses. Quelques idées comme la cassure de rythme au milieu du 9eme mouvement permettent de côtoyer les anges l’espace d’un instant. D'un autre côté la brièveté du chœur conclusif nous laisse sur notre faim. Parfois les airs peuvent avoir tendance à traîner en longueur, même si tous sont admirables. On reste dans le haut du panier question cantates. A côté du Magnificat (BWV 243) en revanche, subsiste un fossé.

En ce qui concerne l’interprétation, celle de Philippe Herreweghe et ses habitués est impeccable. S'il fallait chipoter, on dira que l’alto Kai Wessel parvient difficilement à combler le vide laissé par Andreas Scholl. Cela reste, comme souvent avec cette équipe, un modèle d’interprétation « baroque » avec une qualité de son remarquable. L’œuvre est accompagnée de la cantate BWV 66, également composée pour l’occasion de Pâques, de facture plus classique, et sur laquelle je serai plus réservé.

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- Barbara Schlick (soprano)
- Kai Wessel (alto)
- James Taylor (ténor)
- Peter Kooy (basse)
- Collegium Vocale
- Philipe Herreweghe (direction)


- oster-oratorium Bwv 249
1. Sinfonia
2. Adagio
3. Chorus 'kommt, Eilet Und Laufet'
4. Recitativo 'o Kalter Männer Sinn'
5. Aria 'seele, Deine Spezereien'
6. Recitativo 'hier Ist Die Gruft'
7. Aria 'sanfte Soll Mein Todeskummer'
8. Recitativo 'indenssen Seufzen Wir'
9. Aria 'saget, Saget Mir Geschwinde'
10. Recitativo 'wir Sind Erfreut'
11. Chorus 'preis Und Dank'
- kantate 'erfreut Euch, Ihr Herzen' Bwv 66
12. Chorus 'erfreut Euch, Ihr Herzen'
13. Recitativo 'es Bricht Das Grab'
14. Aria 'lassen Dem Höchstein Ein Dankled Erschallen'
15. Recitativo 'bei Jesu Leben Freudig Sein'
16. Aria 'ich Furchte Zwar / Ich Furchte Nicht'
17. Choral 'alleluja! Des Solln Wir Alle Frob Sein'



             



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