On a déjà tout dit sur Nolwenn Leroy et son disque Bretonne.

On l'a dit audacieuse, avec ce pari risqué de sortir un tel album, qui forcément n'allait pas plaire à tous le monde.
On l'a trouvé courageuse de chanter en breton, langue qu'elle ne parlait pas à l'origine.
On l'a trouvé géniale, elle l'idole de la star plus habituée aux paillettes et aux chansons variétoches prémâchées qu'au kan ha diskan et autres gwerziou.

Audacieuse ? Tu parles ! Tout le monde savait qu'un album pareil allait faire un carton. Cela fait des années que les TRI YANN remplissent les salles à Paris avec exactement le même genre de musique, cet ersatz de traditionnel breton, rassembleur mais finalement plus très honnête. Alors placez une figure déjà connue du public, pas dégueulasse de surcroît, sous les projos et on ne pouvait que s'attendre au meilleur.

Courageuse ? Elle ne fait que lire des textes qu'elle n'a pas écrit sur des musiques qu'elle ne compose ni ne joue. Bonjour la performance. On te file les feuilles et t'utilises ta belle voix, basta.

Géniale ? Sérieusement ... Bretonne n'est pas un mauvais album. Certains morceaux s'écoutent bien, mais quand même ce n'est que de la redite. Aucune originalité, aucun apport nouveau à la musique bretonne. On pompe et on régurgite le plus proprement possible en espérant que ça passe. La belle voix aide, ça c'est sûr, on ne lui enlèvera pas ça. On évitera tout de même de tenter une comparaison avec les originaux de Stivell ou Miossec.

Bretonne est un objet de vente. Tellement mignon cette pochette de la petite Nolwenn habillée en bretonne, tellement folklo, tellement breton !
Bretonne est sans doute un bon album de variété. Il ne l'est pas en tant qu'album de musique bretonne.