Un bassiste multi-instrumentaliste, un batteur surhumain, un chanteur a la voix éthérée sublime, un des guitariste blancs les plus talentueux et innovants de tous les temps... Imaginez un peu l'album de Blues-rock que ça donne!

On retrouve sur ce premier album de grands blues électrique dont la technique des soli tranche nos oreilles d’une puissante lame sonore:
"I Can’t Quit You Baby" ou "You Shook Me" en sont de parfaite définitions avec orgue Hammond et Harmonica au menu.

Mais ce qui est remarquable dans ce premier éponyme, c’est la transformation que les quatre anglais font à leur Blues pour en créer un hybride. Sur "Communication Breakdown" et "Good Times Bad Times", nous assistons à la naissance des premiers morceaux de hard rock : rythmes rapides et saccadés, guitares saturés et distordues, basses lourdes, soli de guitare…

Vient alors ce qui deviendra le premier classique du groupe : Dazed and confused : plus de six minutes de démonstration technique où le guitariste développe une panoplie de nouvelles technologies (pédales wah-wah et fuzz, archet, vibrato floyd rose) faisant crier, pleurer, trainer le son de son instrument.
Dans un registre acoustique, "Babe I'm Gonna Leave You" est tout simplement merveilleuse, mais "Your Time is Gonna Come" aux refrains trop catchy et l'instrumental "Black Mountain Side" donnent un petit coup de mou au milieu de l'album.

L’album se clôt sur l’épique How many more times, qui laisse à Robert Plant le champ libre pour nous montrer l’étendue de ses performances vocales et à John Bonham une place de pilier indispensable aux breaks exceptionnels.

4/5

Coup(s) de coeur: "How Many More Time"