Qui l’eût cru ? Pouvoir balancer un album de cette carrure après avoir perdu un frontman aussi exceptionnel qu’Ozzy Osbourne… Tout ça mérite le respect de la communauté musicale toute entière.

Car oui, Heaven And Hell est un album magistral, parfaitement dans l’air du temps et surpassant même la totalité des autres missiles lancés cette année là (et dieu sait qu’en ce début de décennie 1980, ça pilonnait grave dans le monde du hard). Avec un IOMMI qui se surpasse dans ses riffs et ses solos et un DIO finissant de polir sa légende de « Metal God », les chansons ne pouvaient en être qu’exceptionnelles.

La chanson titre est un de ces titres immortels, hymne à la mesure des plus grands succès des années 1970. « Die Young » rappelle la violente démence d’un « Fairies Wear Boots », d’un « Sabbra Cadabra » ou d’un « Killing Yourself To Live ». Geezer BUTTLER apporte sa basse rutilante à « Lady Evil » et en fait un défouloir privilégié pour headbanger accompli. A mon sens les trois plus grand succès du disque, le reste étant tout aussi recommandable mais peut être moins immédiatement jouissif.

Ce groupe-là (Bill WARD en moins), l’auteur de ces lignes l’a vu sur scène par hasard, le jour de ses 18 ans dans une de ces contrées qu’on appelle l’Amérique, coincé entre Motörhead et Judas Priest (!). Et je peux vous assurer que ce soir là, Heaven And Hell a largement flingué la concurrence.