Les cloches les plus célèbres du Hard Rock. Les plus lourdes de sens aussi. Un deuil, celui de Bon Scott, et une renaissance, incarnée par une pochette noire comme la Guinness et la voix rocailleuse du nouveau venu, Brian Johnson.

L'album est impeccable et excellent de bout en bout. Les frères Young ne pouvaient pas moins faire pour rendre hommage à leur vieux copain. Et puis, de l'adversité naît le génie. Des riffs qui ont traversé l'histoire pour marquer de leur empreinte l'Histoire : "Hells bells" bien sûr, "Back in Black", évidemment. "You shook me all night long", forcément.

Autour de ces trois pépites désormais intemporelles (plus de 35 ans après leur sortie, quelle fraîcheur encore !) se glissent tout un tas de titres hard rock bluesy inspirés et marquants, autant de témoignages d'un groupe qui, s'il a perdu un peu de son grain de folie, reste habité par cette frénésie musicale qui ne semble vouloir s'estomper. "Shoot to Thrill", immense, "Let me put my love into you", plus légère et polissonne, ou le final dantesque qu'est "Rock'n'roll ain't noise pollution" sont le symbole de cette renaissance explosive.

Le moment de grâce sera fugace, mais il s'inscrit pour l'éternité dans l'Histoire du hard rock dont il constitue une pierre angulaire. En 1980, même amputé d'un de ses membres, le monde appartient à AC/DC.