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HARD ROCK  |  LIVE

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1970 Ufo 1
1971 Ufo 2 Flying - One Ho...
1972 Live
1974 Phenomenon
1975 Force It
1976 No Heavy Petting
1977 Lights Out
1978 Obsession
1979 Strangers In The Night -...
1980 No Place To Run
1981 The Wild, The Willing...
1982 Mechanix
1983 Making Contact
1985 Misdemeanor
1988 Ain't Misbehavin'
1992 High Stakes & Dangero...
1995 Walk On Water
2000 Covenant
2002 Sharks
2004 You Are Here
2005 Showtime
2006 The Monkey Puzzle
2009 The Visitor
  Headstone: Live At Hamme...
2012 Seven Deadly
2015 A Conspiracy Of Stars
2017 The Salentino Cuts
 

- Style : Thunder, The Union
- Membre : Nils Lofgren , MotÖrhead, Pink Fairies, Savoy Brown, Ted Nugent, Scorpions, Paul Raymond Project , Michael Schenker
- Style + Membre : House Of X, Msg, Phil Mogg
 

 Site Officiel (2299)

UFO - Hollywood '76 (2023)
Par GEGERS le 5 Novembre 2023          Consultée 1141 fois

Il semble admis qu'UFO est un groupe dont nous allons désormais parler au passé. Après une carrière longue de plus de 50 ans, les soucis de santé du chanteur Phil Mogg auraient finalement eu raison des velléités scéniques du groupe britannique. Coup de chance pour ceux qui en étaient à se morfondre à l'annonce de la mise à la retraite forcée de cette véritable institution du Hard Rock, le label Cleopatra Records a entrepris une vaste campagne d'édition d'albums live, pour certains totalement inédits, pour d'autres déjà diffusés sous le manteau, présentés dans des éditions vinyles et CDs agrémentées de photos inédites et surtout de visuels le plus souvent très réussis, conférant une ambiance science-fiction vintage à ces témoignages qui balayent une période allant du milieu des années 70 à la fin des années 80. Louable entreprise.

Le premier (par ordre chronologique du concert, et non pas de publication de l'album) de ces albums live est consacré au concert donné par UFO au Starwood Club de Los Angeles, le 3 mai 1976. En ce même mois, le groupe vient de publier l'excellent album No Heavy Petting, qui se hissera à la 167ème place du Billboard américain, une performance inférieure à celle de l'album Force It qui avait conquis le Top 100 l'année précédente. Troisième album enregistré avec Michael Schenker, premier et seul album capté en compagnie du claviériste Danny Peyronel, No Heavy Petting révèle pourtant la forme flamboyante qui habite alors le groupe anglais devenu désormais quintet.

Légèrement déçu par ses performances dans les bacs, UFO se rend néanmoins aux Etats-Unis la fleur au fusil, et débarque fin avril 1976 à l'aéroport de Los Angeles sous une chaleur accablante. Habitué du pays, puisqu'il y a posé pour la première fois ses amplis deux ans plus tôt en 1974, le groupe débute par deux concerts au Whisky A Go Go avant de se produire trois soirs durant au Starwood, une boîte à concerts de Santa Monica Blvd qui durant ses 8 années d'existence (de 1973 à 1981) a vu défiler quelques grands noms de la scène hard-rock et heavy metal, tels AC/DC, AEROSMITH, CHEAP TRICK, RUSH ou JUDAS PRIEST.

Habillés par Alexandra, la petite amie de Peyronel, les cinq UFO montent sur scène en ce soir du 3 mai 1976 comme des gladiateurs entrant dans l'arène. Le groupe vit pour et à travers ce moment : une énergie et une tension se dégagent de cet enregistrement brut et authentique, que les afficionados connaissent déjà en version bootleg. D'ailleurs, le son capté à la console est par moments à peine meilleur que celui d'un bootleg, et le début du show se voit handicapé par des soucis de micro et autres larsens. Mais peu importe. Devant 800 personnes (nous sommes loin des 15 000 que le groupe aura devant lui à Detroit en première partie des FACES quelques semaines plus tard), les cinq musiciens proposent un concert au cordeau, d'une intensité savoureuse. Le public californien a ainsi la primeur de découvrir trois nouveaux titres, à commencer par le puissant et rapide "Can You Roll Her" qui pose d'entrée les bases d'un concert survolté. "Highway Lady" (composé par Peyronel seul) et "I'm a Loser" suivront un peu plus loin dans le show, et on se retrouve ainsi surpris que le groupe n'ait pas jugé bon de proposer un "Natural Thing" que la force naturelle du riff laissait pressentir comme un titre-moteur (il faudra attendre 1977 pour qu'il soit interprété en live). Le public manifeste bruyamment son contentement, provoqué et titillé par Phil Mogg qui met son humour anglais à l'épreuve du mode de vie californien.

Quatre extraits de Force It constituent la colonne vertébrale du concert, le frénétique "Let It Roll" faisant son effet. Michael Schenker et son Némésis Phil Mogg, habités par leur art, proposent des performances peut-être plus brouillonnes que lors du live définitif Strangers In The Night, mais d'une candeur brutale qui procure un plaisir extrême à l'écoute. Les deux mastodontes de l'album Phenomenon sont naturellement interprétés, "Doctor Doctor" très tôt dans la setlist, "Rock Bottom" plus loin dans le concert, dans cette version déjà allongée qui permet une nouvelle fois à Schenker de démontrer la richesse de sa palette mélodique. En fin de concert, la reprise d'Eddie COCHRAN "C'mon Everybody" et une version largement étendue de "Boogie For George", tous deux extraits du premier album d'UFO, donnent une saveur bluesy et particulièrement fun à ce concert américain aux allures de fulgurance. L'énergie déployée est ici un élan vers quelque chose de grand, et le groupe, plus carré qu'il ne le prétend alors, faussement nonchalant, propose une prestation de haute volée qui lui permet de bénéficier, alors, d'une excellente réputation scénique.

UFO reste aux Etats-Unis jusqu'en juillet, ouvrant pour JETHRO TULL, le J. Geils BAND ou encore RAINBOW. Le public séduit réclame souvent des rappels au grand dam des têtes d'affiche. Dans son journal publié dans un magazine allemand à l'issue de la tournée, Michael Schenker indique même que, à l'occasion d'un concert à Chicago, Ritchie Blackmore aurait refusé de monter sur scène après UFO, ce dernier lui ayant volé la vedette. Avec le succès arrive la confiance, bientôt accompagnée d'une certaine arrogance. Le besoin d'être sur scène, de déployer toute cette énergie, trouve un écho dans la frustration lors des jours de repos qui brisent alors un élan si puissant et si fragile. Aux spectateurs comblés, s'opposent les chambres d'hôtel saccagées, les bagarres alcoolisées et les frasques qui feront de UFO ce groupe en permanence au bord de l'implosion. Mais après tout, n'est-ce pas cela le rock'n'roll ?

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   GEGERS

 
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- Phil Mogg (chant)
- Michael Schenker (guitare)
- Danny Peyronel (claviers)
- Pete Way (basse)
- Andy Parker (batterie)


1. Can You Roll Her
2. Doctor Doctor
3. Oh My
4. Out In The Street
5. Highway Lady
6. I’m A Loser
7. Let It Roll
8. This Kids
9. Shoot Shoot
10. Rock Bottom
11. C’mon Everybody
12. Boogie For George



             



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