ABBA… Beuh aaaah beeuuh aaaahhh ? Quel patronyme légendaire ! Avec un peu de bol, certains d’entre vous connaissent "Waterloo" ou… allez, "Dancing Queen" ? Ouais, grâce à la comédie musicale avec Meryl STREEP, faut pas pousser Mémé dans les orties, tout de même ! Si je comprends bien, vous bitez que dalle à l’un des plus gros vendeurs de la musique ? Ah, on n’est pas aidé, ça non ! Bon, tachons de débuter avec le moral et une ferme volonté de faire de vous des fans d’ABBA jusqu’au-boutistes. Si si, c’est possible !

ABBA, donc groupe Suédo-Norvégien, puisque composé des Suédois Benny ANDERSON et Bjorn ULVAEUS, c’est les deux B, de leur compatriote Agnetha FALKSTORM -c’est la blonde- et d’Agni-Frida LYNGSTADT, norvégienne -c’est la brune- de son état, c’est les deux A. Ça commence bien ! Je parie une tranche de Wasa craquante que vous pensiez qu’ils n’étaient que Suédois, donc les papys du Death Metal de Göteborg ? Bin nan, bande d’ignorants, ils sont aussi les papys des Black Metalleux de Bergen, ça vous en bouche un coin, pas vrai ? Tout quatre ont d’ailleurs déjà une carrière avant ce Ring Ring. Ah damned ! J’oubliais ! Benny et Bjorn –les compositeurs – sont donc mariés aux plus beaux postérieurs du showbiz de ces années. Ah ! ces minuscules jupettes blanches, une évidente bonne raison de se passionner pour ce groupe, quelle merveille, non ?

C’est "People Need Love" qui débute les hostilités, leur premier 45-tours en 72. La chanson est sympa, on entend même les donzelles partir en yodel sur la fin, on se croirait en Suisse ! Bien entendu, le haut fait d’armes de ce premier album est toutefois le titre “Ring ring”, traduit en anglais par le génial Neil SEDAKA. Le rythme et la joie émanant de ce titre en font le premier des classiques d’ABBA. Il le mérite, écoutez le une fois, il vous restera en mémoire, c’est garanti ! Mais il y a aussi "Nina Pretty Balerina", un des premiers titres à sortir de l’anonymat, mélodique et tout doux.

Sinon, les compositions des Bee’s –Benny et Bjorn, vous suivez pas, c’est désespérant ! -louchent souvent vers une country d’obédience west coast. C’est l’évidence sur plusieurs titres tels le sympa "He Is Your Brother", "Another Town Another Train" -celle-ci est vraiment réussie - ou "Love Isn’t Easy", mais le chant des mecs sonne tartignolle. Il va leur falloir longtemps pour comprendre qu’ils sont nuls face aux nanas. Accessoirement, leur cul est aussi beaucoup moins bien roulé et ils portent fort mal la jupe. Bin ouais, ils ne sont pas écossais, mais suédois. Vous suivez, cette fois ? Mais ils s’obstinent encore sur "Merry Go Round" qui sonne scarabéen. Enfin, il y encore du bon et j’apprécie particulièrement le bien nommé "Rock’n’Roll Band".

Ce premier effort vinylique est bien loin des standards de perfection qu’atteindront nos Scandinaves quelques années plus tard. Mais voilà un début encourageant. Pour peu que les Bee’s la ferment et laissent les nanas montrer sans pudeur leur plastique de Walkyries, moi ça me va super bien.