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The STRANGLERS - Written In Red (1997)
Par ARP2600 le 19 Mai 2015          Consultée 2602 fois

Regardons juste la pochette de Written in Red et le gros problème de cet album saute aux yeux immédiatement. Une image abstraite en rouge terne, qui n'évoque rien du tout et, plus flagrant encore, le nom du groupe écrit dans une police banale. C'est la seule fois de leur histoire qu'ils n'ont pas utilisé leur fameux logo... écrit en rouge. Il ne faut pas être sorcier pour y voir une volonté de changement de direction et il ne faut pas s'étonner que tout dans cet album manque cruellement de personnalité.

On l'a dit, depuis leur entrée en 1991, Paul Roberts et John Ellis ont beaucoup contribué à la composition des chansons. Sur Written in Red, on peut carrément parler de prise de pouvoir, surtout de la part du guitariste. Ils ont presque tout composé, ne demandant presque plus l'avis des anciens membres du groupe. Leur version des faits est que ceux-ci, que ce soit le leader de facto JJ Burnel ou le claviériste Dave Greenfield, très important dans le son du groupe, n'étaient plus très motivés et n'en fichaient pas lourd dans l'élaboration du nouvel album. Quelle que soit la vérité, sans doute un mélange des deux, il y a eu une incompréhension qui s'est petit à petit développée en hostilité de Burnel vis-à-vis d'Ellis.

Ensuite, on ne peut pas dire que Written in Red soit un album détestable, loin de là. En un sens, il est la suite logique de About Time avec lequel il partage la même énergie, la même orientation 90s. La composition musicale est fort comparable également, bien que manifestement inférieure. Au niveau de la production, oui, il y a une différence. About Time renouait avec le son punk de leurs débuts, tandis que Written in Red est plus léché, plus pop. Il a été produit pas Andy Gill, l'excellent guitariste de Gang of Four. Loin de favoriser un son abrasif, il a plutôt utilisé des technologies d'actualité en 97. On stigmatise souvent le kitsch des années 80, mais qu'en est-il de celui des années 90 ? C'est plus subtil peut-être mais il y a eu quelques gâteries à cette époque, et pas seulement en eurodance. Des titres comme « In a while » ou « Joy de Viva » illustrent fort bien la question.

Là où les chansons d'About Time étaient en majorité passionnantes, on sent une nette perte de qualité ici, plusieurs titres semblant trop longs parce que leur mélodie tourne en rond. Cela constitue une partie du manque de personnalité évoqué plus haut, l'autre étant un problème d'identité. En effet, le groupe semble singer divers groupes de pop-rock voisins, aussi bien les Simple Minds un peu partout que Depeche Mode sur « Here » (difficile de ne pas faire le lien même si Written in Red est antérieur à Ultra). Bien sûr, on retrouve parfois quelques caractéristiques des Stranglers, sur « Silver into blue » par exemple, mais c'est beaucoup moins net que sur About Time. Que dire enfin de la reprise de « Summer in the City » alors que celle de Joe Cocker était toujours très fraîche dans la mémoire des gens.

Bref, tout ceci est peu intéressant voire inutile. Néanmoins, il est important de préciser que cet album n'est pas du tout désagréable. Un amateur de pop-rock 90s l'écoutera sans broncher et en y prenant même un certain plaisir. D'ailleurs, il était facile de l'écouter plusieurs fois pour préparer la chronique, c'est passe-partout mais tout ce qu'il y a de plus audible. Certains auraient la cruauté d'infliger une note minimale à Written in Red mais ce serait faire un mauvais procès. C'est juste moyen, à l'instar des Ultravox de la même époque. L'album suivant, lui, sera d'une autre trempe en matière de nullité... je frémis d'avance à l'idée de devoir le réécouter une troisième fois.

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- Jet Black (batterie)
- J.j. Burnel (basse, chœurs)
- John Ellis (guitare, chœurs)
- Dave Greenfield (claviers, chœurs)
- Paul Roberts (chant, percussions)


1. Valley Of The Birds
2. In Heaven She Walks
3. In A While
4. Silver Into Blue
5. Blue Sky
6. Here
7. Joy De Viva
8. Miss You
9. Daddy's Riding The Range
10. Summer In The City
11. Wonderful Land



             



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