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- Style + Membre : Hugh Cornwell
 

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The STRANGLERS - About Time (1995)
Par ARP2600 le 17 Mai 2015          Consultée 2017 fois

Qu'il était décidément difficile pour les Stranglers de continuer sans Hugh Cornwell... même quand la seconde équipe a été bien rodée, du côté de 1994/95, bien peu de gens leur ont apporté le moindre crédit. Qu'aurait-on fait à la place de Burnel, Greenfield et Black ? Essayer de former ou d'intégrer d'autres groupes ? Ils avaient bien le droit d'encore travailler et de perpétuer leur répertoire, mais on leur a presque reproché d'encore exister.

Il est vrai que sans Cornwell, c'était pas pareil, mais il ne faut pas juger trop vite leur création des années 90. In the night, publié en 92, était encore un peu trop hésitant mais, après trois ans de tournées ensemble, une bonne synergie était maintenant établie entre les anciens et les nouveaux, le guitariste John Ellis et le chanteur Paul Roberts. C'est ainsi qu'ils ont créé en 95 leur meilleur album de cette époque, About Time. Ce n'est pas un chef-d’œuvre mais, vu les circonstances, c'est une réussite. C'est d'ailleurs le seul pour lequel les critiques ont été indulgents...

Le secret de la réalisation d'un bon album, même dans des conditions difficiles, est avant tout la cohérence et le professionnalisme, avec un minimum de créativité, mais ce n'est pas le plus important, étrangement. In the night expérimentait diverses pistes plus ou moins américaines, donnant un disque peu convaincant parce que décousu. About Time, lui, propose un style plus précis et surtout plus Stranglers. On retrouve la basse de Burnel et les orgues de Greenfield dans des morceaux ne reniant pas le passé du groupe, mais essayant quand même de coller un peu à l'actualité du rock des années 90 en sonnant un peu alternatif.

Une des grandes qualités du groupe est d'avoir toujours eu un son. Même quand la musique est faible, ils réussissent à mettre en valeur le peu qu'ils ont grâce à un jeu solide et une production de qualité. Feline était un peu fragile, et nous verrons plus tard qu'il y a une vraie exception, mais About Time ne déroge quant à lui pas à la règle. La musique y est entraînante et agréable, toujours bien rythmée, avec un Paul Roberts faisant des efforts pour prouver qu'il est un chanteur intéressant, et il faut dire qu'il n'a guère de faiblesses ici, à part peut-être le début à découvert de « Paradise Row » mais c'est aussi une question de goût.

D'autre part, bien que peu original, About Time montre manifestement des qualités de composition, avec un bon équilibre entre les apports de Burnel, Ellis et Roberts. Le début de l'album est un peu faible, ce qui n'est pas très habile car cela donne une mauvaise première impression. Les trois premières chansons sont en effet un genre de punk/new wave assez quelconque. « Sinister » est déjà plus amusante avec son approche gothique. À partir de « Little blue lies », cependant, les choses se révèlent étonnamment riches et rien n'est plus à jeter. Entre le rock « Little blue lies », la ballade « Still life » et sa longue intro au quatuor à cordes, l'alternative « She gave it all to me », le groove romantique de « Lies and deception », ou encore le final à la Dreamtime « And the boat sails by », il y a de quoi se mettre sous la dent.

About Time est donc un album bien sympathique qui devrait convaincre la plupart des amateurs de la musique des Stranglers. Vu le manque d'ambition réelle du groupe à cette époque, oubliés de tous, publiés par un petit label, on peut même penser qu'ils n'auraient pas pu faire mieux que ceci. On ne peut donc que le conseiller pour quiconque voudrait découvrir ce qu'ils ont proposé pendant les années 90, les quatre autres albums lui étant nettement inférieurs. Un nouveau problème allait se faire jour entre 96 et 98, concernant surtout le guitariste John Ellis, et qui allait d'abord se manifester par le manque de personnalité de Written in Red.

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- Jet Black (batterie)
- Jean Jacques Burnel (basse, chœurs)
- John Ellis (guitare, chœurs)
- Dave Greenfield (claviers, chœurs)
- Paul Roberts (chant, percussion)
- Nigel Kennedy (violon électrique sur 3)
- Gavyn Wright (premier violon sur 3,4,6)
- Wilf Gibson (second violon sur 3,4,6)
- Bob Smissen (violon alto sur 3,4,6)
- Caroline Dale (violoncelle sur 3,4,6)
- Susie Elliott (chœurs sur 4,11)
- Chris Winter (harmonica sur 1)


1. Golden Boy
2. Money
3. Face
4. Sinister
5. Little Blue Lies
6. Still Life
7. Paradise Row
8. She Gave It All
9. Lies & Deception
10. Lucky Finger
11. And The Boat Sails By



             



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