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PUNK STRANGLERS-STYLE  |  STUDIO

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- Style + Membre : Hugh Cornwell
 

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The STRANGLERS - Dark Matters (2021)
Par K-ZEN le 31 Mars 2024          Consultée 864 fois

Des images en noir et blanc, tout comme ce costume bientôt apparent. Des scènes urbaines peuplées de sportifs, s’adonnant d’abord à la course puis aux cascades sur toits et immeubles, véritables Yamakasi en herbe ainsi nommés depuis la popularisation de cet art via le fameux film de Luc Besson sorti en 2001. Ainsi démarre le clip cadre du single final "This Song" extrait du dix-neuvième album réalisé par les STRANGLERS après un silence ayant duré presque dix ans, visuel accueillant la star du football anglais Stuart Pearce, ayant joué pour Nottingham Forest et Manchester City.

Le sportif a plus d’un pied dans le monde musical puisqu’il avait présenté les SEX PISTOLS sur scène aux côtés de l’actuel manager de l’Angleterre Gareth Southgate lorsque le groupe s’était reformé pour deux concerts au Finsbury Park de Londres en 1996, et il apparaît également sur la pochette intérieure de l’album des LURKERS God, Lonely Men, autre combo punk britannique relativement moins connu en France. Il explique aussi avoir vu les STRANGLERS sur scène plus de trois cents fois. Quoi de plus logique à cette invitation finalement, qu’il ne pouvait refuser comme il l’expliqua à Classic Rock en même temps qu’il y explicitait les émotions ressenties.

Je l’ai jouée cool, mais franchement, j’étais tout excité et honoré qu’on me le demande. Je suis fan des STRANGLERS depuis toujours, et faire partie de ce clip est vraiment un événement particulier. Ce morceau "This Song" est excellent, très catchy et on y retrouve les marqueurs classiques du groupe. Soit cette basse imposante, ces claviers omniprésents se faisant horrifiques sur le break et ces guitares tranchantes. Un morceau percutant, gorgé avec force morgue et hargne, du STRANGLERS pur jus, bien qu’il s’agisse apparemment d’une reprise, exposant donc des crédits équitablement partagés avec les énigmatiques DISCIPLES OF SPESS.

"This Song" amenait un indéniable souffle de légèreté après deux premiers singles au contenu lyrique éloquent. "If Something’s Gonna Kill Me (It Might as Well Be Love)" et "And If You Should See Dave…" rendaient un vibrant hommage à Dave GREENFIELD, compagnon perdu en chemin d’un groupe frappé par la fatalité et le Covid-19, via deux pièces à l’émotion palpable jusque dans les voix tremblantes pouvant les irriguer, l’aspect baroque et synthétique du premier cité faisant diablement songer à "Midnight Summer Dream" qui ouvrait Feline, auquel aurait été greffé une trompette. La brève comptine nostalgique "The Lines", duo guitare acoustique/voix, constitue le troisième et dernier morceau composé sans GREENFIELD, ayant participé aux huit autres titres composant Dark Matters.

Cela laissa donc de fait Jean-Jacques BURNEL dernier membre originel des STRANGLERS après la mise en retrait du batteur Jet BLACK depuis 2015 et son remplacement par le musicien de tournée Jim MACAULEY. L’avenir des Anglais demeurait donc incertain, le bassiste ayant déclaré que si un des deux partait, ce serait la fin du groupe. La tournée prévue en France pour 2021 fut toutefois maintenue, ce qui me permit de les voir à Montpellier fin automne, un très grand moment de live mixant efficacement passé et présent avec toujours ce côté pince-sans-rire typique assuré par un BURNEL ne s’interdisant pas saillies ou blagues en français.

Ce côté facétieux, on le retrouve également via le choix de jaquette retenu pour Dark Matters : quatre moaïs célébrant sans doute les vieilles statues que sont devenus les STRANGLERS, demeurant cependant aussi solides et percutantes après presque cinquante ans d’une carrière où ils s’étaient fait remarquer à leurs débuts en fusionnant à bon escient orgue et punk. "Payday", le grandiloquent "White Stallion", "No Man’s Land" ou "The Last Men on the Moon" et son break stratosphérique peuvent aisément attester d’une vigueur toujours saillante.

Revenons à notre Stuart Pearce taillé dans son beau smoking sombre cintré, parcourant les rues de Camberwell, au Sud de Londres, et poursuivi par trois mystérieux assaillants masqués qui ne semblent se mettre en mouvement seulement lorsque le refrain animant "This Song" se manifeste, décrivant une hypothétique jeune femme qui abîmera le narrateur une ou deux fois et ne sera jamais ce qu’il aimerait qu’elle soit. Malgré tout, le trio parvient à encercler notre héros alors que la pièce se termine. Cette chanson m’aidera à t’oublier/Si c’est bien ce que je veux vraiment. Ce mantra répété maintes fois est donc objectivé en ultime ressort via une phrase équivoque, comme si la volonté avait été peu à peu grignotée par ces acrobates, jusqu’à laisser place au doute, en attendant peut-être l’annihilation.

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   K-ZEN

 
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- Jean-jacques Burnel (basse, chant, chœurs, guitare)
- Dave Greenfield (claviers, chœurs)
- Baz Warne (guitare, chant, chœurs)
- Jim Macauley (batterie, percussions, chœurs)
- +
- Louie Nicastro (claviers additionnels)
- Matthew Bourne-jones (trompette)


1. Water
2. This Song
3. And If You Should See Dave…
4. If Something’s Gonna Kill Me (it Might As Well Be
5. No Man’s Land
6. The Lines
7. Payday
8. Down
9. The Last Men On The Moon
10. White Stallion
11. Breathe



             



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