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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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2011 Grace For Drowning
2013 The Raven That Refuse...
2015 Hand. Cannot. Erase.
2016 4 ½
2017 To The Bone
2018 Home Invasion
2021 The Future Bites
2023 The Harmony Codex
 

- Membre : Porcupine Tree, Blackfield, Asia, Asia Featuring John Payne
- Style + Membre : No-man

Steven WILSON - Hand.cannot.erase (2015)
Par ELK le 5 Mai 2023          Consultée 312 fois

Après le succès de l’excellentissime The Raven That Refused To Sing, Steven WILSON revient en 2015 avec globalement le même formidable groupe que sur l’opus précédent. Soucieux néanmoins de proposer toujours quelque chose de nouveau, le britannique jette cette fois son dévolu sur la triste histoire de Joyce Vincent, jeune femme bien sous tous rapports et socialement parfaitement intégrée, mais décédée seule dans son appartement londonien et retrouvée 3 ans après, sans que quiconque se soit préoccupé d’elle plus tôt.
Profondément bouleversé par cette histoire, Steven en fait la trame d’un album qui explore les thèmes de la solitude, de l’abandon, des regrets et du désespoir qui en résulte, avec une attention particulière, et nouvelle, apportée cette fois aux textes. Pour ne pas étouffer le propos, la musique est plus légère et moins envahissante que dans "The Raven… ", certains fans de PORCUPINE TREE ayant même retrouvé dans l’opus, avec un plaisir non dissimulé, des réminiscences des albums les plus Pop de leur groupe fétiche (Stupid Dreams et Lightbulb Sun).
Steven porte enfin un soin particulier à 'féminiser' son propos, en conviant notamment à ses côtés la formidable chanteuse Israélienne Ninet Taieb, un chœur de jeunes garçons et en choisissant cette fois de concentrer sa musique sur l’émotion plus que sur la virtuosité technique (qui attire de son point de vue davantage les hommes). Tout ceci aboutit à un concept album extrêmement digeste, malgré la lourdeur de son thème, et parfaitement équilibré entre les passages Prog et certains morceaux nettement plus tournées vers la Pop et les mélodies plus immédiates.

Après une belle et légère intro "First Regrets" qui nous entraîne dans une ambiance urbaine mais sereine, ponctuée d’enregistrements d’enfants en train de jouer, on attaque "3 Years Older", une des pièces les plus copieuses du disque, introduite par des accords de mellotron sur lesquels déboule un riff très dynamique tout droit sorti d’un croisement entre RUSH et YES (on entend aussi les WHO), et comportant tous les codes du Rock progressif de l’époque : mesures impaires, rythme trépidant et harmonie relativement complexe. Le chant de Steven, très affirmé, décline une jolie mélodie, parfaitement soutenue par la guitare, alors que la basse (tenue par Steven cette fois) fait des merveilles.
Après ce superbe titre, "Hand Cannot Erase" et "Perfect Life" apportent beaucoup d’émotion dans les textes, sur des musiques plus légères et parfaitement mélodieuses.
Mais que dire de "Routine", véritable sommet d’émotion (qui a apparemment arraché une larme à David Gilmour himself) tant le texte et la musique s’équilibrent et portent ce grand morceau (je vous recommande la video, cœurs trop sensibles s’abstenir).
"Home Invasion", enchaînée avec "Regrets # 9" dans un grand ensemble de plus de 11’, débute par un Riff très Metal-Prog puis laisse entendre de superbes parties d’orgue Hammond et de Moog, ainsi que de magnifiques solos de guitare du fantastique Guthrie Govan ; Steven y joue même quelques notes de banjo à la fin.
La dernière partie du disque est dominée par le magnifique "Ancestral", pièce de 13’30, la plus fournie du disque, qui évoque directement le sujet de la solitude dans les grandes villes. Ce superbe voyage musical est celui qui ravira le plus les fans de l’album précédent (on y retrouve même Theo Travis) tant il prend une dimension épique, parfaitement soutenue par des arrangements et performances des musiciens au sommet de leur talent. "Transcience" et "Happy Return" sont deux très belles chansons, légère et mélancolique pour l’une, disposant de superbes arrangements pour l’autre.
"Ascendant On Her" enfin vient clore l’album avec la reprise au piano de certains des thèmes du disque.

Hand Cannot Erase est donc un nouveau superbe album du génie britannique. En fonction des goûts de chacun, on pourra le préférer aux précédents, ou au contraire regretter parfois la densité et la dimension plus Rock-Prog des œuvres antérieures, mais comment ne pas suivre Steven dans une proposition aussi personnelle, maîtrisée et engagée que celle de ce superbe album ? Celui-ci a d’ailleurs connu un beau succès commercial et critique, lui permettant d’élargir substantiellement la fan base de son auteur. La note maximale est dès lors plus que méritée.

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   (3 chroniques)



- Steven Wilson (chant, claviers)
- Guthrie Govan (guitare)
- Nick Beggs (basse, chapman stick, choeurs)
- Adam Holzman (piano, orgue hammond, claviers)
- Marco Minnemann (batterie)


1. First Regret
2. 3 Years Older
3. Hand Cannot Erase
4. Perfect Life
5. Routine
6. Home Invasion
7. Regret #9
8. Transience
9. Ancestral
10. Happy Returns
11. Ascendant Here On…



             



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