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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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2013 The Raven That Refuse...
2015 Hand. Cannot. Erase.
2016 4 ½
2017 To The Bone
2018 Home Invasion
2021 The Future Bites
2023 The Harmony Codex
 

- Membre : Porcupine Tree, Blackfield, Asia, Asia Featuring John Payne
- Style + Membre : No-man

Steven WILSON - The Raven That Refused To Sing (2013)
Par ELK le 27 Avril 2023          Consultée 510 fois

C’est avec un peu d’émotion que je m’attaque à cette Kro express : il faut dire qu’avec cet album nous côtoyons un opus pour lequel le mot 'chef-d’œuvre' semble étrangement étroit ou galvaudé. Le génie de Steven WILSON, déjà bien palpable dans nombre de ses œuvres antérieures (dont bien entendu celles avec PORCUPINE TREE), éclate cette fois au grand jour et à la face du monde sous une forme totalement limpide et imparable.
Les deux premiers disques en solo de Steven, quoique pas totalement parfaits et surtout très sombres, avaient déjà apporté la promesse de lendemains enchantés ; celle-ci est totalement tenue par The Raven That Refused To Sing qui, s’appuyant sur des histoires un peu morbides, fortement évocatrices du divin Edgard Poe, tisse tout au long des six titres et des 55’ de musique qu’il propose une toile de maître envoûtante et inoubliable. Le britannique est aidé en cela par de formidables musiciens, ceux qui l’ont accompagné sur la tournée Grace For Drowning plus un renfort de choix en la personne du fabuleux Guthrie Govan à la guitare. A noter aussi aux manettes le précieux renfort d’Alan Parsons qui aide Steven à se concentrer sur la musique et apporte sa touche magique au son de l’enregistrement.
Tout au long de l‘album, on va penser à nombre de grands noms du Rock Progressif et du Jazz Fusion : YES, JETHRO TULL, GENESIS, PING FLOYD, KING CRIMSON, RETURN TO FOREVER…, mais jamais Steven n’oublie d’apporter à ces hommages aux artistes qu’il vénère une touche tellement personnelle qu’il parvient cette fois à transcender ces influences et nous proposer une musique entièrement nouvelle et d’une folle inspiration.
Tout commence avec "Luminol", un riff de basse imparable digne du grand Stanley Clarke accompagné d’une partie de batterie ébouriffante, une montée harmonique prodigieuse, et l’entrée de la guitare puis de la flûte magique de Théo Travis dans une ambiance très Jazz Progressif. En seconde partie du titre, une superbe partie vocale, soutenue par des chœurs magnifiques, nous emmène très loin dans l’enchantement, suivie de quelques notes de mellotron puis de piano, avant de revenir au thème de départ pour clore ces 12’ de pur bonheur.
Deux autres grands morceaux progressifs nous attendent : "The Holy Drinker", où le groupe donne son meilleur dans une fantastique intro Jazz (j’ai cru y entendre l’immense Chick COREA), avant que le morceau déploie tous ses trésors harmoniques et rythmiques (dont des chœurs de nouveau prodigieux) et moults rebondissements qui nous captivent jusqu’à la dernière note. "The Watchmaker" nous envoûte tout autant avec un superbe arpège de guitare en intro, parfaitement digne du meilleur Steve Hackett, alors que la voix de Steven est parfaite pour nous guider au long des merveilleuses mélopées de cette nouvelle pièce fleuve où le temps semble passer comme un souffle.
S’il est un titre légèrement inférieur, c’est probablement "The Pin Drop" où le chant de Steven est très évocateur du Roger Waters de The Wall, et dont la belle montée en intensité est parfaitement ponctuée par un superbe solo de saxophone puis de guitare en mode totalement 'free Jazz'.
Il nous reste à évoquer les deux sublimes ballades de l’album. "Drive Home" est la plus Pop du disque avec une petite intro guitare-piano du meilleur effet, un chant légèrement paré d’effets, un discret orchestre à cordes et un refrain fantastique. Ne ratez pas l’incroyable solo de guitare, un des plus beaux entendus de très longue date.
Le dernier titre "The Raven That Refused To Sing" nous entraîne vers des sommets d’émotion : Steven parvient avec un minimum d’effets (un piano et sa voix) à nous toucher au plus profond, avant de dévoiler de magnifiques arrangements qui viennent conclure son chef-d’œuvre avec une classe infinie.
Pas grand-chose de plus à dire sur cette œuvre phare du 21ème siècle sur laquelle s’est abattue une pluie de récompenses : personnellement, elle m’a réconcilié avec une époque où trouver dans un même album presque tous les ingrédients que j’aime me semblait de plus en plus improbable. Un immense merci et une reconnaissance infinie au génie de Steven et de ses fabuleux complices pour avoir rendu ce miracle possible.

Note finale 6 ou 7/5, à ce stade on ne compte plus.

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   AIGLE BLANC

 
   ELK

 
   (2 chroniques)



- Setven Wilson (chant, guitares, mellotron, claviers)
- Nick Beggs (basse)
- Guthrie Govan (guitare électrique)
- Adam Holzman (fender rhodes, orgue hammond, piano, minimoog)
- Marco Minnemann (batterie, percussions)
- Theo Travis (flûtes, saxophones, clarinette)
- Alan Parsons (mixage)


1. Luminol
2. Drive Home
3. The Holy Drinker
4. The Pin Drop
5. The Watchmaker
6. The Raven That Refused To Sing



             



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