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NOVALIS - Sommerabend (1976)
Par WALTERSMOKE le 20 Octobre 2017          Consultée 1615 fois

Si Novalis n'est pas un acte majeur du rock progressif, il n'en reste pas moins qu'il fait partie des seconds couteaux capables d'arracher bien plus que des bribes de plaisir aux fans du genre qui en ont marre d'user mille et une fois les mêmes vinyles de Genesis et autres Wishbone Ash. Ce constat ne vaut peut-être pas pour Banished Bridge (1973), mais l'est pour l'album-titre de 1975 et surtout, en premier lieu, Sommerabend.

Sommerabend, pour faire simple, c'est le sommet progressif de Novalis. Avec cet album, le groupe allemand parvient à sortir une œuvre qui le tire du bourbier où se sont perdus trop de groupes au potentiel remarquable mais qui n'ont jamais réussi à avoir la bonne inspiration au bon moment. C'est avant tout un album qu'on peut, une fois n'est pas coutume, qualifier d'album de la maturité. En effet, Novalis parvient ici à faire évoluer sa musique, à garder tout ce qu'il a pu faire de meilleur précédemment et à éliminer les scories. Et dans une registre plus anecdotique et bien moins impactant, on notera le départ de Carlo Karges (qui refera surface à la décennie suivante chez Nena).

Avec Sommerabend, Novalis garde donc sa grammaire, mais la pare de meilleurs atours. En particulier, les synthés de Lutz Rahn sont bien plus modernes et la musique bénéficie par conséquent d'un son plus crédible et pertinent – mais cela vaut aussi pour les autres instruments. Et côté composition, les membres du groupe sont décidément très inspirés pour réaliser de longues et belles fresque musicales. Bon, format vinyle oblige et parce que Novalis n'est pas stupide, cela fait donc seulement trois morceaux étalés sur 38 minutes. On pourrait presque râler pour cela, mais le mieux est parfois (souvent ?) l'ennemi du bien, et trop de musique, même bonne, à la suite, ça peut saouler.

Pour mieux situer la musique présente sur Sommerabend, Novalis réussit le tour de force de proposer une musique très poétique (logique, diront les connaisseurs du poète éponyme) et facile à apprécier tout en maintenant une certaine rigueur. Cela, couplé à un chant parfois présent mais mesuré et placé avec parcimonie, contribue à composer des voyages auditifs dont on a du mal à se défaire une fois qu'elle est jouée. Mais le morceau le plus impressionnant reste de loin le morceau-titre qui occupe toute la face B avec 18 minutes au compteur. Le pavé se distingue par son homogénéité remarquable, permettant d’enchaîner les sous-parties avec une fluidité exemplaire. Ok, c'est plus facile que d'oser passer du coq à l'âne sans se planter d'office, mais parfois la sécurité paie. Et pas qu'un peu, tant on se passe le morceau en boucle pour s'imprégner de sa beauté. Et avec un chant en allemand, ce qui en soi est un exploit pour certains.

Avec Sommerabend, Novalis commence à connaître un certain succès, tout en ayant gagné le droit de figurer de manière légitime parmi les grands du rock progressif – mais en retrait quand même, faut pas déconner. Bien entendu, les fans du groupe veulent une suite digne à Sommerabend, si possible au plus tôt. Du côté anglophone de la force, Eloy prouve qu'on peut foncer à tombeau ouvert dans le prog classique, la vague punk naissante n'ayant que l'Angleterre en vue pour le moment. Alors pourquoi pas Novalis ?

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- Lutz Rahn (claviers)
- Detlef Job (guitare, chant)
- Heino Schünzel (basse, chant)
- Hartwig Biereichel (batterie)
- +
- Rale Oberpichler (choeurs)


1. Aufbruch
2. Wunderschätze
3. Sommerabend



             



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