Recherche avancée       Liste groupes



      
AOR  |  COMPILATION

L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

1978 1 Toto
1979 Hydra
1981 Turn Back
1982 IV
1984 Isolation
1986 Fahrenheit
1988 The Seventh One
1992 Kingdom Of Desire
1995 Tambu
1999 Mindfields
2006 1 Falling In Between
2015 1 Toto Xiv

B.O FILMS/SERIES

1984 Dune

ALBUMS LIVE

2014 35th Anniversary : Live In Pol...

COMPILATIONS

1990 Past To Present 1977-1990
1998 XX (1977 - 1997)
2018 40 Trips Around The Sun
Old Is New

VHS/DVD/BLURAYS

2016 Live At Montreux 1991
 

1978 Toto
1979 Hydra
1981 Turn Back
1982 Toto Iv
1984 Isolation
  Dune
1986 Fahrenheit
1988 The Seventh One
1990 Past To Present 1977-199...
1992 Kingdom Of Desire
  Greatest Hits Live... An...
1993 Absolutely Live
1995 Tambu
1998 Toto Xx (1977-1997)
1999 Mindfields
  Livefields
2002 Through The Looking Glas...
2003 25th Anniversary: Live I...
2006 Falling In Between
2007 Falling In Between Live
2014 35th Anniversary: Live I...
2015 Xiv
2019 40 Tours Around The Sun
2021 With A Little Help From ...
 

- Style : Journey
- Membre : Vertigo, Steely Dan, Hiromi, David Gilmour , Judas Priest, Frederiksen-denander, Steve Lukather , 801
- Style + Membre : Yoso
 

 Hydrasolation - Le Siteweb Des Fans De Toto (2074)

TOTO - 40 Trips Around The Sun (2018)
Par BAKER le 6 Avril 2018          Consultée 3271 fois

Ma mère me disait toujours : la vie, c'est comme une boîte de chocolats. Même si tu aimes ceux à la liqueur, tu vas finir par tomber sur une compil de TOTO et dégobiller tes 7 derniers repas, céréales incluses. Groupe maudit, globalement détesté dans son pays, très royalement ignoré par sa maison de disques qui a passé son temps à lui pourrir son groove, TOTO est probablement un des rock-band les plus sous-estimés de la planète. Seulement, détesté ou pas, TOTO a pondu deux énormes hits : "Hold The Line" et "Africa" (et on rajoutera "Rosanna" pour la bonne bouche). Des titres qui passent à la radio tous les jours. Donc Sony ne s'est pas privée de sortir un nombre de compilations officielles absolument ahurissant, toutes avec plus ou moins les mêmes titres, toutes copieusement bâclées, sans queue ni tête. Cette chronique sera donc longue et linéaire car il est vital de remettre les choses au point : désormais, officiellement TOTO possède DEUX compilations que l'on pourra qualifier de "réelles" : la tristement célèbre Past To Present, avec 4 inédits, et donc ce 40 Trips, avec 3 inédits.

Mais avant de plonger dans les titres l'un après l'autre, seule façon d'appréhender la qualité et la pertinence d'une compile, pourquoi diantre encore un best-of, et pourquoi le groupe a-t-il cette fois donné de sa personne ? Deux mots : anniversaire et remaster. Ca fait 40 ans que Paich et Lukather traînent leurs guêtres sur les scènes du monde entier, l'occasion de faire une compile ET une tournée. Et le remaster ? C'est le cadeau Bonux : tous les albums période Sony (cela exclut donc les deux derniers) ont été remastérisés et sortiront dans un coffret. Ou deux coffrets. L'un à un prix décent et l'autre à un prix ri-di-cu-le, pour ne pas dire choquant, qui comportera un CD d'inédits, 10 au lieu de 3 ici. Le CD de 10 inédits sortira-t-il dans le coffret mini ? Voire à part ? Ah ah, la question qu'elle est drôle, bienvenue dans le monde merveilleux du marketing. Bref, il faut voir ce 40 Trips comme une sorte de bande-annonce géante : ça propose une partie des inédits, et ça présente le travail effectué sur le remastering.

Question subsidiaire : et est-ce que ça peut servir de VRAIE compil de TOTO pour qui n'a pas la chance de les connaître ? Patience, jeune Paddawan.

On débute par un inédit, "Alone", qui par ailleurs ouvre aussi la tournée actuelle (le disque se veut une sorte de reproduction miniature de la tournée, d'où quelques... m'enfin vous verrez). Le son est énorme, la guitare grasse, du Lukather des années 2000 quoi, très technique, très prog, des claviers sautillants et qui se répondent, un refrain avec comme exceptionnelles paroles "wo-ho" : aucun doute, c'est du TOTO. Pur jus. Le pont c'est du Paich, à la batterie le génial Vinnie Colaiuta tente la synthèse entre le groove de feu Porcaro, la puissance de Phillips et la précision de Carlton, et le solo de Luke est immanquable, avec sa descente chromatique si typique et qui n'appartient qu'à lui. Ce n'est pas une chanson géniale, mais elle tient la route et elle permet de tout de suite mettre les choses au point : TOTO est un groupe de rock, puissant, racé, et tant pis si vous pensez encore le contraire.

Mais la première bévue arrive bien vite : le second titre est également un inédit, un "retravail des anciennes prises de Jeff". Ah ben ça oui, c'est pas loupable : je vous mets au défi de ne pas chanter "Africa" au bout de 5 secondes. Et ce "Spanish Sea", pas désagréable, est d'un niveau bien moins haut que "Alone". Le côté bricolé du titre est dérangeant, il manque une colonne vertébrale. Et là de se dire : si le CD de 10 titres est plus de cet acabit, ma foi... Bref, on va passer au noeud du problème : les anciens titres. Et on débute par une surprise : "I'll Supply The Love". Ca semble incongru. Mais toute stupide qu'elle soit (ces paroles !), cette petite chanson permet d'apprécier immédiatement le SON. Et là, blam. Les remasters Rock Candy allaient du moyen au vraiment bon, mais là, c'est la bifle (vous connaissez la blague : "papa c'est quoi une gifle ?" "ben c'est une bifle mais avec la main"). Le son est moins propre qu'avant, il y a un peu de souffle et c'est particulièrement aigü, mais alors côté respiration, spatialisation, précision, c'est une vraie redécouverte. Et pourquoi "Supply" alors ? Parce que son pont en devient divin, un précis de TOTO.

On continue ? Bien sûr, on n'en est qu'au début du périple, et on est impatients de découvrir d'autres joyaux ainsi dépoussiérés. Boum, ça se casse bien la gueule comme il faut avec "I'll Be Over You". En apparence, car le remastering apporte de la chaleur à cet album, Fahrenheit, que je déteste tant et qui était si lisse, si froid. Donc ça passe plutôt bien. Suivante ? Surprise ! "Stranger in Town" ! Ca te réveille un mort. Plus tu montes le volume, plus ça donne. Dommage que ce ne soit pas la version video edit, parce que c'est dantesque. On calme le jeu avec une chanson que je n'aime pas trop, "99"... et curieusement, la transition est clairement réussie ! Jusqu'ici, c'est un sans faute côté tracklist, qu'on aime ou pas c'est très bien fait. Le son ? Les cymbales de l'intro n'ont jamais aussi bien sonné.

Et là, c'est le drame. Arrive le troisième inédit, "Struck By Lightning", et autant cracher le morceau : c'est très mauvais. Luke se prend pour Tony IOMMI, ça hurle, c'est d'un pataud, d'un lourdingue consommé, la chanson n'a aucun intérêt, aucun but. TOTO heavy metal ? Ils l'ont déjà été, et plus d'une fois. Pas la peine de pondre un truc pareil pour forcer la main aux novices. Les choeurs "méchants" de la fin achèvent de faire de ce titre un des plus mauvais de tout le répertoire de TOTO, et oui, ça inclut largement les inédits de Past To Present. "Pamela" calme le jeu, mais le mal est fait : déjà, côté son, le travail de remaster est largement moins spectaculaire. C'est le problème de 7th One : album génial, 33 tours gravé au burin, K7 dupliquée par les nains de la Moria, et CD au volume plus bas que le QI d'un présentateur de la TNT. Ca reste bon hein, mais c'est moins grandiose, et "Pamela" ne trouve ici sa place que très moyennement. Aïe, le niveau baisse.

Seconde grosse surprise : "Afraid Of Love". Et PUTAIN LA PECHE !!! Alors là pour le coup, le remaster est impressionnant. La caisse claire de Jeff sonne divinement, le groupe sonne du feu de dieu, c'est rock, c'est puissant, et les arrangements de James Newton Howard sont sublimés. Ca sonne même mieux que la version 5.1 d'Elliot Scheiner (et puis là, les instruments mixés sont les bons. Et paf.). Comme en plus ce titre est parfaitement placé, ça vous met une banane... Là, très exactement là, si vous ne comprenez pas que TOTO est un grand groupe de rock, on ne peut plus rien pour vous. Surtout que c'est suivi par "I Won't Hold You Back". Oh là, la faute de débutant : deux titres du même album de suite. Sauf que, miraculeusement, ça marche. Là aussi, le son est magnifié, les dynamiques sont enfin respectées, je défie n'importe quel fan de ne pas verser sa petite larme pendant le solo. Deux chefs-d'oeuvre de suite, dans les dents.

Ah t'en veux encore mon p'tit pote ? Nouvelle surprise : "Jack To The Bone". Là, plus de quartier. La simple présence de ce titre est un immense, un radical doigt d'honneur à tout ce qu'on peut raconter sur ce groupe. Summum du jazz rock dans ce qu'il a de plus fou mais aussi de plus fun, il est en prime parfaitement placé. Et le son ? Alors là, je vais être honnête : comment améliorer le son d'un album (Kindgom of Desire) qui est déjà parfait et a été pendant des mois utilisé comme disque test par tous les vendeurs de hifi et autoradio du monde ? Hein ? Simple : on ne l'améliore pas. Ce titre est donc quasi non retouché, et 26 ans plus tard, il sonne toujours aussi frais et puissant. Dont acte.

Allez, on accélère dans la dernière ligne droite. Déjà "Stop Loving You". On pourrait dire faute de goût surtout qu'il y a déjà "Pamela", sauf qu'elle reste jouissive, pas mal placée, et surtout c'est le remaster du mixage single. Donc on y entend Jon Anderson ! (ce qui était déjà le cas sur Past To Present, soyons honnêtes). Puis vient... non... non pitié... Alors là, ça aussi c'est une surprise, mais pas forcément une bonne : "Lea" (my concertina). Les fans de Fahrenheit seront ravis, d'autant que la prod est magnifiée, au casque les guitares semblent planer au-dessus de votre tête. Perso, je suis encore empêtré dans la gluance de cette mollasserie fade. Puis arrivent, en enfilade, les hits. "Hold The Line", qui n'a jamais été la meilleure de TOTO et tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, avec cependant toujours son efficacité légendaire. Puis "Georgy Porgy", excellente chanson mais... on commence à s'ennuyer ! Ca, c'est le signe que la compil n'est pas parfaite, qu'il est temps d'arrêter la fête.

On termine donc sur la paire "Rosanna" / "Africa", feu d'artifice impossible à éviter. Déjà, la présence à la FIN du disque est remarquable. Et puis si vous suivez bien ma prose divine, vous aurez remarqué que le remaster le plus grandiose était celui de l'album IV. Ces deux titres sont donc de petits bonbons acidulés à tomber par terre. L'intro mythique de "Rosanna" ? Jamais une batterie n'aura aussi bien sonné. Et "Africa", dont on n'arrive pas à se lasser malgré les milliers d'écoutes ? C'est simple : vous aviez capté qu'il y avait une guitare acoustique sur les couplets ? Non, moi non plus. La chanson finit cette compil comme elle finit IV : avec panache et gravité.

Résultat de ce très long périple ? Ce n'est pas la compil idéale de TOTO, évidemment. Il manque des extraits de pas moins de 7 albums, tandis que IV est quasi à moitié présenté ; il y a bien des doublons avec Past To Present, un peu trop de ballades, et le tout méritait évidemment un double album. Et surtout, sur les trois inédits, deux sont au mieux anecdotique, au pire mauvais. Cependant, difficile de ne pas la conseiller à des novices complets : il y a tous les gros hits ET des surprises bienvenues, et en prime judicieusement placées. Quant au son, pour une rare, très rare fois, je suis séduit. Note favorable donc, parce que je suis de bonne humeur, mais comment ne pas l'être en écoutant TOTO ?

A lire aussi en AOR par BAKER :


TOTO
Live At Montreux 1991 (2016)
Une tornade d'énergie




STYX
The Mission (2017)
Un grand moment d'aor purement classique !


Marquez et partagez





 
   BAKER

 
  N/A



- Non Disponible


1. Alone
2. Spanish Sea
3. I’ll Supply The Love
4. I’ll Be Over You
5. Stranger In Town
6. 99
7. Struck By Lightning
8. Pamela
9. Afraid Of Love
10. I Won’t Hold You Back
11. Jake To The Bone
12. Stop Loving You
13. Lea
14. Hold The Line
15. George Porgy
16. Rosanna
17. Africa



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod