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HARDCORE PUNK   |  COMPILATION

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1981 Damaged
1984 My War
  Family Man
 

- Style : Bad Brains, Dead Kennedys, Suicidal Tendencies
- Membre : The Misfits , Danzig, Social Distortion
 

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BLACK FLAG - Wasted...again (1987)
Par NOSFERATU le 23 Mai 2018          Consultée 1679 fois

Quand BLACK FLAG est arrivé au début des années 80, c’était un peu comme si un cyclone avait tout ravagé tout sur son passage. Evidemment, le groupe ne pouvait au milieu de ces électriques “eighties” qu’interpeller nous autres "headbangers punks" partagés entre la férocité du punk rock avec ses différents avatars et la lourdeur du heavy métal.
Ma première approche du combo californien a été, je crois, tout simplement à la télévision dans l’émission "Musicalifornia" elle même extraite des mythiques "Enfants du rock". On y voyait un groupe plutôt sauvage sur scène incarnant cette vague hardcore qui sévissait alors en Californie mais aussi dans le reste des Etats Unis, prolongeant l’aventure du punk.
Et mon premier achat fut cette compilation achetée, si ma mémoire est bonne, dans les bacs crades chez un disquaire d’Avignon tenu par un ancien fan des CLASH en 87, l'année de sa sortie.

Créé à la base par le guitariste sabbathien Greg Ginn, le nom BLACK FLAG fait référence bien sùr au drapeau noir de l’anarchisme mais aussi aux goûts du gratteux pour le Sab de tonton Ozzy. Ce qui crée un paradoxe, car les membres du groupe ne traiteront jamais de revendications proprement libertaires dans leurs textes, du moins au sens politique comme le firent leurs cousins, les très vindicatifs DEAD KENNEDYS.
Les hostilités commencent en 77 l’année de la haine punk germant autant aux States que dans la “Perfide Albion”. BLACK FLAG va partir d’un style plutôt punk rock classique bien influencé par les SEX PISTOLS et les RAMONES pour se diriger vers un hardcore décapant ,voire un singulier proto grunge. Et cette compil est parfaite pour approcher l’évolution de ce “black bloc” musical qui comprendra pas mal de zicos alternatifs en son sein.

On y entend les premiers jets, plutôt courts dans l’axe WIRE/RAMONES au niveau de la rapidité, des riffs relevant donc de crachats "à l’anglaise". Sur "Wasted", Keith Morris (futur CIRCLE JERKS) “rottenise” ainsi à souhait, imitant le leader des emblématiques PISTOLS et la gratte y est ultra garage. La mème verve pistolienne se retrouve dans les redoutables "I Don't Care", "I've Had It" et "Gimme gimme gimme".
Après, respectivement Ron Eyes et Dez Cadena vont jouer les hurleurs intermittents. Du passage de Cadena, on retiendra l’incroyable introduction du dangereux "Sixpack" et la reprise survoltée du classique sixties "Louie Louie" (qui bizarrement avait séduit le Philippe Manœuvre chroniquant le 45 tours dans un vieux Rock and Folk).

Par la suite, la mutation s’opère surtout avec l’arrivée de l’Arnold Schwarzenegger du punk rock, sa majesté Henry Rollins. Et justement, les compositions vont gagner en musculature. En effet, Rollins déteste les PISTOLS, seuls les groupes « rosbifs » à la RUTS ou les BUZZCOKS trouvent grâce à ses yeux…Ses influences se retrouvent surtout vers IGGY AND THE STOOGES, BLACK SABBATH comme Greg, MISFITS et les frères d’arme de la cote est, les fameux BAD BRAINS.

Avec lui, les shows prennent alors une tournure apocalyptique, provoquant bien souvent des émeutes.
Sur le plan strictement musical, de la période Rollins (la plus intéressante à nos yeux), les sonorités prennent une variante expérimentale et surtout doomesque. Les chœurs sonnent terriblement hardcore (le virilissime "Tv party", le martial "Annihilate this week"). Ce qui nous avait plu à la première écoute, c’était aussi l’atmosphère sexuelle régnant sur le morceau dingo "slip it in", avec le jeu de basse groovant de la charmante Kira Roessler et les gémissements de la groupie Suzi Gardner qui feraient bander pendant 36 heures d’affilée l’ami Erwin… "Loose nut" annonce les délires noise rock avant l’heure (sùr que les froggies de CONDENSE ont du bien écouter ce titre au solo dissonant), de même que le marrant « drinking and driving ».

Une compilation au top pour une exploration de l’univers foudroyant du groupe hardcore le plus violent de ces années reaganiennes qui aura bien marqué trois milliards de gangs comme MELVINS, NIRVANA, NEUROSIS, CONDENSE ,AMEN , EARTH CRISIS, CONVERGE…En gros, les bataillons de l’artillerie "sludge post hardcore grunge"…

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- Keith Morris,ron Reyes,dez Cadena,henry (vocaux)
- Greg Ginn (guitare)
- Chuck Dukowski, Kira Roessler (basse)
- Brian Migdol, Robo, Bill Stevenson (batterie)


- wasted
- t.v. Party
- six Pack
- i Don't Care
- i've Had It
- jealous Again
- slip It In
- annihilate This Week
- loose Nut
- gimmie Gimmie Gimmie
- louie, Louie
- drinking And Driving



             



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