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ANTHRAX - State Of Euphoria (1988)
Par NESTOR le 5 Août 2018          Consultée 1348 fois

Après avoir pondu coup sur coup deux albums magistraux, Spreading the Disease et Among the Living, ANTHRAX commet avec State of Euphoria son premier faux pas. En effet, ce quatrième album fait bien piètre figure aux côtés de ses augustes prédécesseurs. Pourtant, on ne peut pas reprocher au groupe d’avoir révolutionné l’approche de sa musique, tant les recettes utilisées ici sont identiques à celles ayant contribué au succès de Among the Living.
Et d’ailleurs "Be All, End All", le titre qui ouvre le bal, aurait tout à fait pu trouver sa place dans ce dernier album. Au surplus, cet excellent morceau laissait augurer un grand cru. Après une intro au violoncelle, le tempo accélère doucement et s’accompagne d’un mur de guitares qui préfigure un peu ce que proposera le groupe avec l’arrivée de Bush en 1992. Même si la production est un peu faiblarde, le résultat est très convaincant. Las, il ne s’agit que d’un feu de paille et la suite se montre nettement moins réjouissante.

Au-delà du son qui n’apporte pas la dynamique nécessaire pour faire décoller les morceaux, les compositions pèchent également par défaut d’originalité. Passé ce premier titre, le disque forme un ensemble compact duquel il est difficile de faire ressortir un morceau. La seule exception étant la très bonne reprise du "Antisocial" de TRUST qui se distingue très positivement et qui très logiquement est choisie comme single.

Pour le reste, les riffs peinent à se démarquer les uns des autres et les rythmes, notamment la batterie pourtant un des points forts du groupe, donnent le sentiment d’être totalement dénués de subtilité. En outre, le chant haut perché de Belladonna commence même à se montrer lassant. Si nous sommes paradoxalement très proche des recettes utilisées pour les albums précédents, la magie n’opère pourtant que rarement. C’est parfois le cas au détour d’un riff sympa, d’un refrain accrocheur ou d’un changement de rythme bien amené, mais cela ne suffit pas à transformer ces morceaux assez quelconques en hymnes intemporels. On ne peut même pas compter sur les paroles pour sauver la mise puisque le groupe ne fait pas preuve d’une très grande inspiration en la matière. Pour "Misery Loves Company", il se base pour la énième fois sur une nouvelle de Stephen King. Et lorsque le sujet abordé est plus exigeant, comme cela peut être le cas avec "Who Cares Wins", qui traite pourtant du sujet grave des sans-abris, le morceau est pénalisé par un refrain par trop répétitif.

Très clairement, State of Euphoria n’est pas l’album qu’ANTHRAX devait sortir après Among the Living. Le groupe se trouve momentanément freiné en pleine ascension. Il a entamé sa mutation en se débarrassant progressivement de certains des éléments fun et heavy de son identité d’origine sans pour autant parvenir à maîtriser le métal massif et puissant qui deviendra sa marque de fabrique avec l’arrivée de John Bush. Ici, un léger manque d’inspiration et une faiblesse de la production trouvent leur expression au travers de morceaux insuffisamment efficaces et peu convaincants.
Pourtant, ANTHRAX n’est vraiment pas très loin de nous proposer une nouveau classique, et State of Euphoria est considéré comme tel par de nombreux fans qui lui trouvent un côté plus mélodieux et plus mature que ses prédécesseurs. Mais, à mon sens, il fait figure d’album chrysalide, celui au travers duquel il est nécessaire de passer dans la douleur pour se transformer et renaître par la suite sous une nouvelle forme bien plus séduisante.

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- Charlie Benante (batterie)
- Dan Spitz (guitares)
- Frank Bello (basse)
- Joey Belladonna (chant)
- Scott Ian (guitares)


1. Be All, End All
2. Out Of Sight, Out Of Mind
3. Make Me Laugh
4. Antisocial
5. Who Cares Wins
6. Now It's Dark
7. Schism
8. Misery Loves Company
9. 13
10. Finale



             



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