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- Style : Dr Feelgood, Nine Below Zero

The INMATES - Silverio (1997)
Par LE KINGBEE le 30 Janvier 2019          Consultée 1336 fois

1996, The INMATES existent toujours et le groupe enregistre son second disque pour Last Call, petite maison d’édition fondée par Patrick Mathé faisant suite au label New Rose.
Nos Taulards sont entre de bonnes mains, sous la houlette de Pat Collier à la production. Ancien choriste dans l’orchestre de Ray Conniff, Collier a été recruté au milieu des années 70 par la firme Decca pour laquelle il a longtemps officié comme ingénieur du son et producteur. Deux activités qui l’ont incité à laisser tomber la basse, instrument qu’il tenait au sein des VIBRATORS. Pat Collier connait les Inmates sur le bout de doigts, il a joué en première partie du groupe à leurs débuts et le batteur Eddie fut son équipier au sein des VIBRATORS. Ben Donnely voulant souffler, il est remplacé par le bassiste Mark Duncan (ex FALLEN ANGELS et VIBRATORS) Voilà de quoi poser de bonnes bases.

Le groupe se rend au Greenhouse, le studio d’enregistrement londonien de Collier, endroit prisé depuis quelques années et qui a vu défiler DR FEELGOOD, MY BLOODY VALENTINE, NEW MODEL ARMY, Katrina & The Waves, Robyn Hitchcock & The Egyptians mais aussi les havrais de LITTLE BOB STORY.

Tout est réuni pour faire un bon disque. Sur 14 titres, Peter Staines en a composé 9 dont certains viennent d’être rodés en concert. Bill Hurley de son coté a apporté dans sa valise un titre, chose rare pour être signalée. Afin de compléter l’album, le groupe s’attaque à 3 inusités : en ouverture, « A Thing Called Love » (rien à voir avec la guimauve Country de Jerry Reed reprise par CASH et PRESLEY) pose les fondations d’un R&B patiné de Rock, le son INMATES est clairement palpable via la guitare incisive de Staines et la rythmique de Tony Oliver, deux vieux complices de vingt ans. Autre bonne pioche avec « No Other Girl », un Rock n Roll des Blasters à la frontière d’un Rockabilly Piano. Troisième inusité avec « Shape I’m In », un Rock n Roll des Arc Angels, groupe texan de Doyle Bramhall II Charlie Sexton et de la rythmique de SRV, là le chant de Hurley fait toute la différence avec celui du Deuxième du nom.

Unique création du chanteur, « Baby Drives Me Crazy » s’annonce encore comme un redoutable Rock n Roll, la guitare de Staines se livre une bourre pas croyable avec le piano de Ben Waters (ex Big Town Playboys et futur accompagnateur des STONES, Chuck BERRY entre autres). Parmi les compositions du guitariste, la guitare se taille souvent la part du roi, mais souvent dans des colorations épurées posées sur des rythmes lents ou mid tempo. « Crashin’ In The Same Car » tient autant du Blues que d’un Rock à la CREEDENCE CLEARWATER et pourrait aisément s’inscrire dans « Fisrt Offense » premier disque du groupe. Même impression avec « Turpentine » qui pourrait parer n’importe quel road movie ricain. Un jeu de gratte tout simple agrémenté d’un petit accompagnement d’harmonica. Que demander de plus ? Le ton s’accélère avec « Name & Number », titre flirtant entre R&B et Pub Rock, l’une des marques de fabrique du band. « Find Another Fool » se présente sous une forme nettement plus tempérée et dans le prolongement d’une Nothern Soul avec une contribution de chœurs contribuant à une saveur plus sucrée.

On retrouve encore une pigmentation stonienne sur « Life Saving » et « Heart Of Stone » alors que « Stop, What You’re Doing » pourrait se révéler comme la synthèse des trois premiers opus. Les INMATES ont toujours offert des reprises judicieuses, parvenant souvent à se réapproprier de vraies pépites ou à faire pulser des chansons qui étaient passées inaperçues. Que serait donc un disque des Taulards sans une cover tirée du diable vauvert ? Cette fois si et en guise de fermeture, le groupe reprend le « Wait ! (Stop a Minute », titre figurant dans le premier disque du J GEIL’s Band. Mais les anglais ne se contentent pas d’une copie servile, le morceau est adoucit par la présence sobre et brève d’un chœur féminin et l’absence d’un harmonica, Bill Hurley ne pouvant rivaliser avec l’époustouflant Magic Dick et se concentrant de surcroît sur son chant.

Dernier point, « Silverio » correspond à une photo prise de Pavel Peknik, et non à un célèbre chanteur de flamenco mort il y a des lustres et dont tout le monde se fout comme le déclara un chroniqueur anglais lors de la sortie du disque. Lors d’un apéro d’après concert, Bill Hurley nous apprenait qu’il fallait un visuel et que la photo de Peknik offrait un bon contraste avec les pochettes précédentes et qu’elle leur avait semblé être une bonne idée sur le coup.Certainement l'album le plus personnel du groupe.

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   LE KINGBEE

 
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- Bill Hurley (chant, harmonica 7)
- Peter Staines (guitare, chœurs)
- Tony Oliver (guitare, chœurs)
- Mark Duncan (basse)
- Eddie Edwards (batterie)
- Ben Waters (piano, orgue)
- Jan Parker (chœurs)
- Tina Egan (chœurs)


1. Thing Called Love
2. On The Run
3. Crashin' In The Same Car
4. No Other Girl
5. Find Another Fool
6. Listen To Your Heart
7. Turpentine
8. Name & Number
9. Life Savings
10. Heart Of Stone
11. Stop, What You're Doing
12. Shape I'm In
13. Baby Drives Me Crazy
14. Wait



             



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