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- Style : Dr Feelgood, Nine Below Zero

The INMATES - Wanted (1993)
Par LE KINGBEE le 9 Février 2019          Consultée 1353 fois

Janvier 1993, les INMATES enregistrent leur second disque pour le compte de New Rose, une petite firme française qui aura au fil des années contribué à grossir un catalogue contenant de nombreuses perles.

Exit Richard Lightman, cette fois on fait appel à Pat Collier un ingé-son producteur qui se taille alors une solide réputation près de la Tamise. Ancien bassiste des Vibrators, Pat connait bien les Inmates, il a souvent ouvert pour eux et a participé à de nombreuses jams. Son petit studio, le Greenhouse, ne prête pas de mine mais constitue un bon repaire pour nos Détenus. Que cela soit à la production, à la prise de son, au mixage ou éventuellement à la direction artistique, Pat Collier fait figure de bonne pioche, il est probablement le meilleur chainon faisant suite au regretté Vic Maile, l’anglais est parvenu à faire sortir du lot Katrina & The Waves, The Sound, Primal Scream ou Robyn Hitchcock.

Comme toujours Peter Gun demeure le principal pourvoyeur du band avec huit compositions dont certaines viennent d’être rôdées sur les scènes anglaises et françaises. Coécrit avec Tony Oliver, le fidèle guitariste rythmique, « Breakdown (Baby Don’t You Do It) » lance le disque sur la bonne voie, léger riff de gratte, apport de cuivres et de chœurs qui ne cessent de faire repartir la machine. « Am I Still Your man ? » donne le meilleur rôle au piano et à la rythmique. Un Rock honnête sans plus. Le ton s’emballe avec « You Ain’t Never (Been In Love) » avec une rythmique d’enfer, quelques notes de piano à la Jerry « Killer » Lee Lewis, quelques solos de guitare très ancrés dans le Rockabilly avec un chanteur redevenu au premier plan.

Les Taulards nous assènent ensuite quatre mid tempo de leur guitariste : « Dead Red Roses » dans laquelle la rythmique et le chant se distinguent encore. « Jet Black Crow », le plus long titre du disque, monte crescendo comme un road movie, la guitare cristalline laissant peu à peu sa place à une slide délirante. Autre bonne pièce plus Rock avec « Hey Now » dans laquelle la rythmique se fait gardienne du temple, même si on aurait aimé que ça diffuse un peu plus de vitamines. Mais parmi tous ces originaux, « Gone Too Long » se détache du lot, commençant tout en douceur pour se finir tout en fureur avec une sauce bien cuivrée et une guitare qui se dirige vers un univers bien stonien. En guise de fermeture, la formation nous délivre un bon Rockab avec « Too Hot » qu’on aurait aimé plus long. Bill Hurley nous offre lui aussi une compo avec « Promises », une chanson plus ancrée dans la Soul mais qui ne part jamais vraiment, malgré la bonne mise en place du début. L’allumette censée mettre le feu aux poudres semble trop humide et ne donne que quelques flammettes.

Comme souvent, les anglais nous délivrent quelques reprises judicieuses se réappropriant parfois même un morceau. Ils rendent hommage à Otis REDDING avec « Security », certainement pas son titre le plus entraînant, avec une version bien décalée par rapport à l’originale évitant ainsi tout effet de copie servile. Peut être l’une des meilleures reprises du titre avec celle d’Irma Thomas ou bien encore de celle des Saints à la sauce Garage. Il y avait incontestablement dans le répertoire du grand Otis Redding des titres plus rythmés qui auraient fait fureur avec une telle rythmique et un chanteur comme Hurley capable de lancer la ritournelle sous trois octave différent, mais contentons nous ici de ce « Security ». Le groupe booste à la sauce anglaise le « Paper Thin » de l’éclectique John HIATT. Si l’original diffusait une sonorité très américaine, les Inmates parviennent à se réapproprier le titre sans pour autant le dénaturer.

Gros classique d’Eric Burdon alors en fin de course avec ses Animals, « When I Was Young » a connu un paquet de mixtures pas toujours très gouteuses (Riot, Ramones). Si vous êtes amateur de timbre grave comme celui de Burdon, la tessiture plus aigüe d’Hurley devrait néanmoins en surprendre plus d’un. Une version qui dépasse celle d’Ed Kuepper (ex Saints) et qui vaut bien celles de Tina Turner ou de nos DOGS. Excellente reprise pleine de groove de « Fire Down Below » du Bob SEGER & The Silver Bullet Band, titre qui combine l’American Sound de Seger et le Pub Rock de la scène anglaise avec une guitare qui aimante tout sur son passage. C’est autre chose que d’écouter les minauderies de Cher ou de Ritchie Havens.

Ce disque vient dans le prolongement de ses prédécesseurs. Pat Collier, futur producteur du groupe pour de longues années, effectue une bonne entrée. On pourra juste reprocher à « Wanted » un manque de folie ou de prise de risque sur trois ou quatre pistes, l’absence d’un titre tueur comme « The Walk », l’unique carton de Jimmy McCraklin, ou « Dirty Water » des Standels ou bien encore le « Some Kinda Wonderful » des Soul Brother Six. Ah dernière chose, on ne peut pas dire que la pochette aura contribué à la promotion du disque, même si elle évoque par certains côtés un cachet stonien.

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   LE KINGBEE

 
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- Bill Hurley (chant)
- Peter Gunn (guitare, chœurs)
- Tony Oliver (guitare, chœurs)
- Ben Donnelly (basse)
- Eddie Edwards (batterie)
- Nick Muir (piano, claviers)
- Pete Lamont (trombone)
- John Phillips (trompette)
- Barry Martin (saxophone)
- Kate Stephenson (chœurs)
- Martin Jenkins (chœurs)


1. Breakdown
2. Security
3. Paper Thin
4. Promises
5. Am I Still Your Man?
6. You Ain't Never
7. When I Was Young
8. Dead Red Roses
9. Jet Black Crow
10. Hey Now
11. Gone Too Long
12. Fire Down Below
13. Too Hot



             



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