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- Membre : Grateful Dead

Bruce HORNSBY - Absolute Zero (2019)
Par MARCO STIVELL le 24 Mai 2019          Consultée 1514 fois

Plus de vingt-cinq ans après Harbor Lights (1993), Bruce HORNSBY propose Absolute Zero, autre pochette emplie d’innocence avec ouverture sur la mer, mais traitée différemment. La typographie des noms d’artiste et de l’album reste la même toutefois, et puis c’est, comme son grand frère, un disque étiqueté solo, sans les NOISEMAKERS.

Disque fait de rencontres toutefois, et pas des moindres ! En l’occurrence, le producteur, figurant aussi parmi les intervenants musicaux, n’est autre que Justin Vernon, tête pensante de BON IVER. Le label Zappo est créé pour l’occasion. HORNSBY parle, ou alors d’autres l’ont fait pour lui, d’une œuvre plutôt différente de tout ce qu’il a produit jusqu’alors, et c’est en grande partie lié au son apporté par Vernon.

Dès le premier morceau, le batteur Jack DeJohnette, qu’on ne présente plus (John COLTRANE, Miles DAVIS, Keith JARRETT, juste au cas où), vient apporter son savoir-faire. Comme pour les albums solo de HORNSBY dans les années 90 où Jerry Garcia était invité, de Harbor Lights jusqu’à Spirit Trail inclus (publié après sa mort, en citation), d'autres membres du GRATEFUL DEAD, dont notre pianiste virginien a intégré l'effectif de reformation il y a quatre ans, participent à l'album : Robert Hunter, parolier bien connu du groupe mythique, ainsi que Trey Anastasio, "remplaçant" de Garcia durant les concerts 2015.

Le résultat est effectivement surprenant, on remarque un éloignement marqué des productions précédentes, même si j'avoue ne point connaître, à cette heure, la carrière de HORNSBY, avec ou sans NOISEMAKERS, après Halcyon Days (2004) et avant cet Absolute Zero qui nous intéresse. D'un point de vue vocal, notre artiste n'a pas progressé pour ainsi dire, certains ont toujours assuré que c'était son point faible ; chant juste, mais manquant de personnalité.

Avec les années qui passent (HORNSBY fête ses 65 ans dans quelques mois), il ne faut pas trop espérer que ce constat s'arrange, mais si on aime le timbre justement modeste de l'intéressé, on peut apprécier le fait qu'il semble, petit à petit, se fondre quelque part entre STING et Peter GABRIEL, ceux de maintenant bien sûr. Et même musicalement, il y a une filiation, entre les couleurs pop/jazz habituelles, ainsi que la production de Vernon/BON IVER, lorgnant vers l'alternatif, sans trop de guitares bien entendu.

Au contraire, ce sont plus des saxos qui ressortent sur "Cast-Off", titre fortement révélateur de cette collaboration avec des apports de musique ambient, des parties répétitives et minimalistes qui éloignent les instruments jazz du son NOISEMAKERS. On peut saluer l'effet de nouveauté, du reste ce n'est pas l'expérience la plus louable d'HORNSBY. Il y a heureusement peu d'exemples visant à rabaisser l'ensemble du voyage proposé, où l'on peut entendre çà et là des influences électro légères, des arrangements contemporains (le collectif yMUSIC)...

...Et aussi, bien sûr, des choses que l'on connaît, comme les moments où la Virginie se rapproche de la côte ouest, de STEELY DAN et Donald FAGEN surtout, ou tout simplement des débuts d'HORNSBY. À travers cet Absolute Zero que votre serviteur avoue ne guère apprécier plus que cela, même s'il demeure agréable et totalement dénué d'un titre du calibre de "The Way It Is", le morceau le plus parlant demeure "The Blinding Light of Dreams", proche de l'esprit feu-THE RANGE. On dirait un "Stander on the Mountain" en moins orchestré, mais tout aussi dense.

Bref, de beaux moments pour un disque joliment réalisé et qui devrait au moins retenir l'attention des amateurs de musique raffinée, ou simplement par sa propension à épouser une culture de rencontres et d'ouverture brandie comme sacerdoce !

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1. Absolute Zero
2. Fractals
3. Cast-off
4. Meds
5. Never In This House
6. Voyager One
7. Echolocation
8. The Blinding Light Of Dreams
9. White Noise
10. Take You There (misty)



             



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