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VARIéTé FRANçAISE/CRéOLE  |  STUDIO

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Philippe LAVIL - Calypso (2007)
Par MARCO STIVELL le 20 Décembre 2019          Consultée 967 fois

Avec un tel titre, on ne peut pas se tromper. Il y a peu de chances que l’album sorti par Philippe LAVIL en 2007 soit imprégné des villes et du climat d’Europe de l’Est ou de l’Alaska. Si les Etats-Unis sont présents d’ailleurs, c’est seulement en filigrane, pour parler d’une mode au milieu du siècle dernier qui, parallèlement au cinéma, empruntait également beaucoup aux Caraïbes en musique.

La pochette n’est pas dénuée de charme, et c’est un album qui effectivement ne dépareille pas des précédents. On retrouve une orchestration similaire à celle de Retour à la Case Créole, bien cuivrée, avec des chœurs féminins forts de leur esprit de séduction. La voix de LAVIL n’en est elle-même pas dénuée, cela reste une constante dans sa carrière et peut toujours être un point positif, y compris sur un album moyen.

Les filles sont aussi mentionnées des textes, naturellement, dès le premier titre ! "Le paradis c’est fini" est un calypso pur jus, avec l’évocation de la mode susmentionnée des Américains, et l’évolution des mœurs dans les îles après leur départ (ou la fin d’une période, tout simplement). D’emblée, on se délecte de l’ambiance "détente" qui règne au niveau de l’instrumentation, cuivres appuyés, cuatros plutôt que guitares traditionnelles, et bien sûr, steel-drums !

Jouée par le percussionniste Andy Sarell, la carapace de tortue au son métallique et vraiment plaisant, très caractéristique du son caribéen, se retrouve sur tous les morceaux ou presque et ça, c’est un autre point positif. Le plus constant sans doute, avec la voix de LAVIL, celui qu’on est le plus heureux de retrouver à chaque fois.

La plupart des textes marque une collaboration rapprochée avec Elisabeth ANAÏS, la musique avec Christophe Montieux (également choriste), mais il y a d’autres participants et de façon parfois très surprenante, on rencontre David HALLYDAY ("Big Money") ainsi que Gérard MANSET. Le style de ce dernier est méconnaissable au travers de "La cigale et la fourmi" ; on note pas mal de répéti-tions dans ce texte faussement séducteur et qui puise d’abord dans la fable de la Fontaine. Bonne prestation de la guitare et, aux côtés du chant de LAVIL, plus que le reste !

Si ce disque est irrémédiablement lancé sur le mode détente et vacances, louange aux îles encore une fois ("Même si" est, à son tour, très clair sur le sujet), cela se ressent un peu trop d’un point de vue musique globale, que ce soit mélodies, paroles ou autre. Un disque avec peu de relief, qui semble avoir lui-même été enregistré depuis la plage et les transats ; sans électricité presque même, il n'y a aucun clavier ou guitare électrique. Passé un certain temps, on se rend compte que peu de chansons restent vraiment en tête.

La rumba de "Big Money" et la ballade "Himbayo" aux chœurs masculins très prononcés (Christophe Montieux précisément) sont agréables, on sourit en écoutant les délires en créole de "Même si" et la grivoiserie à peine cachée de la chanson "Du bambou", où les choristes rajoutent des effets kitschou-nets. Leurs réponses au chant de LAVIL sur le refrain de "Coffee Street" sont excellentes, et pour parler de dynamique, on retient le tempo plus enlevé de "Kings of Calypso".

Des ballades acoustiques/romances folk comme "Mwen ka Sonjé" et "Quand on revient" mettent la puce à l’oreille sur le fait que LAVIL s’en sort toujours particulièrement bien dans le domaine. C’est donc avec regret, car bien trop tard, que l’on goûte à l’exercice du crooner sur le court "Goodbye Tobago", un titre plus country qu’antillais. Le ton chant-guitare simplement, le côté crépusculaire siéent tellement bien à l’ancien élève de Graeme ALLWRIGHT ; pourquoi n’en a-t-il pas fait davan-tage des comme ça ?

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Philippe Lavil (chant, guitare)
- Thierry Fanfant (contrebasse)
- Patrick Boston, Theron Shaw (guitares)
- Ron Metivier (cuatro)
- Pierre-michel Balthazar (percussions)
- Jean-marc Labbé (saxophone ténor)
- Barbaro Teuntor Garcia (trompette)
- Andy Narell (steel drums, percussions, piano)
- Christophe Monthieux (choeurs, percussions)
- Marie-céline Chroné, Naila Hain-joseph (choeurs)


1. Le Paradis C'est Fini
2. Big Money
3. Quand On Revient
4. Même Si
5. Plus De Postes, Plus D’hôpitaux
6. Mwen Ka Sonjé
7. Le Cigale Et La Fourmi
8. Du Bambou
9. Himbayo
10. Coffee Street
11. So Calypso
12. Kings Of Calypso
13. Goodbye Tobago



             



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