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HARD ROCK  |  LIVE

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2008 The Who Covered
 

1965 My Generation
 

- Membre : Hiromi, Roger Daltrey , John Entwistle , Keith Moon, Pete Townshend
- Style + Membre : The Best

The WHO - Live At The Fillmore East 1968 (2018)
Par K-ZEN le 13 Juillet 2023          Consultée 805 fois

[Légendes, le retour ? …]

Enfin.

Enfin, j’ai pu voir une de mes idoles sur scène. Cela sera peut-être la seule et unique fois donc j’en ai savouré chaque minute. Cela s’est produit un vendredi de juin 2023, plutôt moite, dans une Défense Aréna parisienne n’ayant malheureusement pas rameuté les foules ce qui fit que mon frère et moi-même pûmes être judicieusement replacés à des places plus avantageuses. Une bière et une première partie oubliable plus tard, ils firent leur apparition sur scène vers 21h.

Bien entendu, ce n’étaient que 50 % des WHO originaux après les morts maintenant assez lointaines du batteur Keith MOON et du bassiste John ENTWISTLE. Et on pourra toujours être aussi pisse-froids que le Parisien en affirmant que leur prestation fut sans saveur. Ce serait oublier que la carrière du groupe est faite et que notre duo TOWNSHEND/DALTREY n’a plus rien à prouver à près de 80 printemps chacun. Seulement s’amuser et faire plaisir à son public en interprétant un répertoire impeccable.

Le concert fut décomposé en trois phases. Un orchestre symphonique accompagna les WHO sur la première et dernière partie, jouant chansons extraites des deux opéras rock Tommy et Quadrophenia. Entre-temps, ils se retrouvèrent en groupe seul (efficacement secondés notamment par Simon TOWNSHEND à la guitare et Zak STARKEY à la batterie) pour quelques titres plus énergiques. Parmi les moments marquants, sans surprise, un extraordinaire "Love Reign O’er Me" et le funky "Eminence Front", joyau îlien méconnu illuminant le moyen It’s Hard, toutefois familier des joueurs invétérés ayant saigné GTA San Andreas. On eut évidemment droit aux chansons dites des Experts : "Who Are You", "Baba O’Riley" et sa montée finale magique, "Won’t Get Fooled Again" très bien interprété avec même un cri impressionnant poussé par Roger, occasionnant par la suite quelque difficultés pour enchaîner. TOWNSHEND et DALTREY firent le show, via moulinets et micros lancés en l’air, ainsi qu’échanges badins typiquement anglais, avant une clôture en duo sur un intimiste et émouvant "Tea & Theatre".

Donc passé l’acceptation de ne plus jamais voir le WHO label sixties ou seventies – et donc nullement Live at Leeds –, l’absence de certaines chansons que j’aurais aimé entendre ("The Punk & The Godfather", "I Can See for Miles") plus l’âge de Roger ne lui permettant plus d’avoir autant de puissance vocale qu’autrefois, on apprécie ces 23 chansons déroulant deux généreuses heures et quelques de show. Et pour l’aspect historique, on peut toujours se rabattre sur les nombreuses rééditions live existantes ou à venir. Je vous ai sélectionné ici le Live at the Fillmore East, enregistré en 1968 mais seulement sorti cinquante ans plus tard !

En avril 1968, l’Amérique était une nation fracturée par manifestations anti-guerre du Vietnam, émeutes pour les droits civiques, activisme étudiant militant ainsi que l’assassinat de Martin Luther King. Les WHO se sont retrouvés dans ce matériau turbulent par hasard, arrivant épuisés à New York pour jouer au Fillmore East, à la fin d’une tournée qui avait démarré sur la côte Ouest en février. Déjà bien connu aux États-Unis après une première venue l’été 67 en support de HERMAN’S HERMITS, leur stature commençait à devenir imposante, le bouche-à-oreille aidant après une performance incendiaire au festival de Monterey.

Les audiences américaines l’avaient compris, les WHO étaient une incroyable force à expérimenter dans la fosse, bien différente de ce qu’elle pouvait réaliser en studio. Leur producteur Kit Lambert en était parfaitement conscient et planifiait une sortie sur vinyle d’un concert des Anglais (ce qu’il finira par faire avec Live at Leeds après que le projet fut mis de côté pour se concentrer sur l’opéra-rock Tommy). A cette époque, les albums live étaient encore une vraie nouveauté. Les limitations techniques demeuraient importantes : les ROLLING STONES avaient sorti Got Live if You Want It ! documentant leur performances de 65 et 66 en Angleterre, les KINKS Live at Kelvin et la tournée controversée électrique réalisée par DYLAN en 1966 avait été capturées mais les bandes n’étaient pas si bonnes et valaient surtout pour leur aspect historique.

Le voyage new-yorkais des WHO s’avérait aussi tumultueux que l’humeur locale, la faute aux facéties commises par un Keith MOON s’amusant à lancer des pétards depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel, ajoutant encore un niveau à leur fatigue existante. Un épuisement se manifestant concrètement sur la photo légendaire prise pour Life où le groupe, drapé dans un grand Union Jack finit par réellement s’assoupir. Relogés ensuite au Waldorf Astoria, ils s’en font virer après que MOON eut forcé la porte de sa chambre avec ses explosifs.

Les WHO étaient le premier groupe anglais à figurer tête d’affiche au Fillmore East, fraîchement rouvert par Bill Graham. Originellement composé de quatre shows sur deux jours, le programme fut divisé par deux à cause des évènements environnants. Seul le second concert fut enregistré proprement, mis à part les manquants "Substitute" et "Pictures of Lily". L’hymne décrivant la frustration adolescente "Summertime Blues" lançait les hostilités dans un carnage assourdissant, la basse sonnant diaboliquement métallique. C’était la première des trois reprises d’Eddie COCHRAN, composant une sélection de titres labellisés rock’n’roll années 50 que les WHO se réappropriaient avec fureur, comprenant aussi "Fortune Teller" signé Benny SPELLMAN et un terrible "Shakin’ All Over" composé par Johnny KIDD & The PIRATES.

Ils ne manquèrent bien évidemment pas de jouer des singles récents ou titres issus des derniers albums ("Tattoo", un survitaminé "I Can’t Explain" sonnant incroyablement punk, leur premier hit aux US "Happy Jack") ainsi que le très bon "Little Billy", inédit commandé par la American Cancer Society avertissant sur les dangers du tabac et resté dans les cartons jusqu’à la compilation Odds & Sods. Mais nous avions aussi droit à quelques pièces de résistance plus conséquentes.

Parmi les longues-durées, le mini-opéra "A Quick One (While He’s Away)" indiquant où comptait se rendre concrètement le prochain disque, "Relax" culminant sur dix minutes d’improvisation psychédélique où l’ombre tutélaire du PINK FLOYD mené par Syd BARRETT s’avérait omniprésente et un "My Generation" apocalyptique, demi-heure dangereuse de saut dans l’inconnu – voire brainstorming où Pete pouvait librement chercher riffs et motifs ! – se refermant sur un climax disruptif mais classique où TOWNSHEND et MOON détruisirent guitare et batterie, ENTWISTLE demeurant imperturbable et alignant riffs de basse sur riffs de basse.

Un document explosif, parfaitement complémentaire de Live at Leeds où coexistent pop psychédélique et hard rock, deux faces composant la même pièce WHO.

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   K-ZEN

 
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- Roger Daltrey (chant)
- Pete Townshend (guitare, chœurs)
- John Entwistle (basse, chœurs)
- Keith Moon (batterie)


1. Summertime Blues
2. Fortune Teller
3. Tattoo
4. Little Billy
5. I Can’t Explain
6. Happy Jack
7. Relax
8. I’m A Boy
9. A Quick One (while He’s Away)
10. My Way
11. C’mon Everybody
12. Shakin’ All Over
13. Boris The Spider

1. My Generation



             



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