Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK  |  TRIBUTE

L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

1965 1 My Generation
1966 1 A Quick One
1967 The Who Sell Out
1969 1 Tommy
1971 2 Who's Next
1973 1 Quadrophenia
1975 The Who By Numbers
1978 1 Who Are You
1981 Face Dances
1982 It's Hard
2006 Endless Wire
2019 Who

ALBUMS LIVE

1970 1 Live At Leeds
1984 Who's Last
1990 Join Together
2018 Live At The Fillmore East 1968

VHS/DVD/BLURAYS

2000 Live At The Royal Albert Hall ...

ALBUMS TRIBUTE

2008 The Who Covered
 

1965 My Generation
 

- Membre : Hiromi, Roger Daltrey , John Entwistle , Keith Moon, Pete Townshend
- Style + Membre : The Best

The WHO - The Who Covered (2008)
Par MARCO STIVELL le 16 Juillet 2023          Consultée 504 fois

Un disque qui mériterait qu'on parle de lui, parmi la foule incroyable de tributes-albums en tous genres, c'est le Who Covered qui nous occupe ici, compilation décidée en 2008 par Volume !, la revue portée garante des musiques populaires et offerte avec leur cinquième publication en novembre. Il y a peu de matière, dix chansons dont une très courte, prélevées sur différents projets de divers artistes de multiples nationalités, m'enfin, pour tout amateur de ce qui fut (il n'y a encore pas si longtemps d'ailleurs, vu leur dernier album de qualité) l'un des plus grands groupes pop-rock de l'histoire, il y a là un passage obligé. Et c'est en partie dû au choix presque drastique de la partie de carrière représentée : 1966-67, avec deux albums ou du moins un puisque l'autre n'est qu'à demi, voire à peine cité ! Pour vous faire comprendre, lisez plutôt ce qui suit, avec parfois des titres de chansons qui peuvent ne rien vous évoquer.

"Disguises", pour commencer, reprend bien l'esprit psyché d'origine, au moins pour la chanson de base. Un choeur féminin se balade joliment entre les voix masculines ; quel amour, cette Dottie Alexander alors membre des Géorgiens OF MONTREAL ! (les habitants d'Athens sont à l'honneur, aussi grâce à l'indie-rockeur Matthew SWEET également plus loin) On note le cor oriental en moins sur le pont, remplacé par un bidouillage étonnant. Ce drôle de carnaval avec batterie keithmoonienne en fond nous fait redécouvrir une des pépites plus ou moins oubliées de la carrière des WHO à leurs débuts.

Même constat pour "In the City", autre face B de l'époque A Quick One, drôlement choisie en lieu et place d'autres essentiels de l'époque ("Boris the Spider", "So Sad About Us"), mais le ton lorgnant vers le garage justifie cela à lui seul. Ce sont les SWERVEDRIVER, natifs d'Oxford très prisés de notre collègue Seijitsu, qui s'y collent. "Tattoo" ne pouvait être évité (au contraire de "I Can See for Miles", "My Generation" etc), tant mieux car cette version de Tommy KEENE (décédé depuis, en 2017) à la voix, guitares et effets est un hommage superbe, aide à planer à sa manière et c'est bien ce que l'on recherche sur ces morceaux des premières heures aux mélodies affûtées.

Bien sûr, il y a du tube, "I Can't Explain" en tête, premier hymne rebelle d'une génération adolescente anglaise aux coupes proprettes et aux scooters évoquant des sèche-cheveux en cette année 1964. Les Australiens alternatifs de YOU AM I s'en tirent fort bien, marchant sur les traces des si jeunes WHO d'alors, toutes guitares dehors, batterie claquantes. On n'entend certes pas, de tout le disque, d'élément comparable à John Entwistle, preuve de qui était le meilleur de la bande s'il en est (la basse ne ressort vraiment que sur "In the City"), mais c'est du good job pour les esprits de Keith Moon, Roger Daltrey voire Pete Townshend.

"Armenia City in the Sky" trouve un superbe shuffle et un nouveau souffle dans les harmonies vocales plus mesurées du groupe SUGAR. Le son est plus étouffé mais on se régale d'une spontanéité à toute épreuve, d'une énergie pré-punk, même si à l'heure de l'enregistrement, le courant rock des années 76-77 qui doit beaucoup aux WHO est installé depuis longtemps. Après "I Can't Explain", c'est "Anyway, Anyhow, Anywhere" en toute logique, repris par les célèbres FLAMING LIPS, qui font durer le plaisir à leur manière. Comme quoi, sur ce court tribute, il y a une poignée de belles sommités, et le but n'étant pas de faire du copier-coller à tout prix ni du fidèle à 100 %, on trouve autant de surprises !

La chorale en canon et onomatopées vocales en continu de "Mary Anne With the Shaky Hand" est une idée aussi étonnante que délicieuse, même si ceux qui attendaient quelque chose de plus proche du bijou de The Who Sell Out (1967) en seront pour leurs frais. Au moins, l'hommage féminin est digne, des plus appropriés (dites-vous que Petra HADEN a réenregistré tout l'album de cette manière !). Surtout que derrière on retrouve la science du riff avec, sur "The Kids Are Alright", une participation suave et sentie, savoureuse au possible de Susanna Hoffs des BANGLES (mon petit doigt me dit que Erwin vient de partir en courant acheter le CD) en duo avec Matthew SWEET. Il s'agit d'ailleurs d'un extrait de leur album de 2006, Under the Covers vol 1, dédié aux années 60.

Difficile de ne pas s'étonner devant la version proposée de l'outsider "Pinball Wizard", datant de 1969 et de la période classique s'ouvrant alors des WHO, avec leurs opéra-rock et autres expériences plus 'massives' (ne dites surtout pas les génériques TV des Experts toutes villes différentes, merci). Surtout qu'il s'agit d'un instrumental gorgé de cuivres jusqu'à la moelle, solos de trombone et de flûte latino compris aux côtés de la guitare wha-wha des familles. On a l'impression de se trouver en pleine fiesta psychédélique, avec une énergie funk des vieilles heures, une récréation pour instruments presque aussi pertinente au final que ne l'est la version originale. Et c'est là que tout peut s'arrêter car, même si la reprise live de "Happy Jack" par GUIDED BY VOICES est chouette, elle nous laisse un peu sur notre faim. Mais pas de quoi entamer la félicité que fait naître ce petit bijou d'une demi-heure à peine, lui aussi d'une durée quasiment formelle du coup.

A lire aussi en ROCK par MARCO STIVELL :


Elton JOHN
Rocketman (music From The Motion Picture) (2019)
Ça décoiffe !




LONE JUSTICE
Lone Justice (1985)
Avoir 20 ans en 1985 à Los Angeles.


Marquez et partagez





 
   MARCO STIVELL

 
  N/A



Non disponible


1. Of Montreal - Disguises
2. Petra Haden - Mary Anne With The Shaky Hand
3. Matthew Sweet & Susanna Hoffs - The Kids Are Alrig
4. Tommy Keene - Tattoo
5. You Am I - I Can't Explain
6. The Flaming Lips - Anyway, Anyhow, Anywhere
7. Sugar - Armenia City In The Sky
8. Swervedriver - In The City
9. The Harry Roche Constellation - Pinball Wizard
10. Guided By Voices - Happy Jack



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod