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WILSON PHILLIPS - Naked And Sacred (chynna Phillips) (1995)
Par MARCO STIVELL le 25 Septembre 2023          Consultée 565 fois

Le succès a beaucoup réussi à Chynna PHILLIPS, grâce au coup d'éclat du premier album de WILSON PHILLIPS. La demoiselle, violée durant l'enfance par son père connu comme musicien éminent, elle qui menait une vie de roue libre totale en matière de débauche et qui aurait pu mal tourner, a changé d'apparence. Ses cheveux ont poussé, elle a repris des formes, semble tout simplement plus heureuse, et elle le doit d'abord à elle-même, à ses prises de décision au bon moment, le même où tant d'autres basculent, écrasés par la célébrité soudaine. Même si ça a été temporaire, tout comme l'expérience en groupe (mais pas terminé pour autant), il y a une sorte de 'suite logique' dans Naked and Sacred.

S'il lui faut attendre encore quelques années pour être maman, 1995 est une année très importante pour elle, entre son mariage plus que durable avec William Baldwin (remarqué notamment dans Backdraft, 1991) et la sortie de son premier (et unique) album solo. Enregistré majoritairement en Californie, avec des bouts de New York et de Miami, Vancouver au Canada pour des ajouts etc et en compagnie d'une kyrielle de musiciens, le bonheur façon Los Angeles hante la moindre note de cet opus dédié à Billy, formidable (et sans doute heureux) mari !

Chynna possède une certaine force dans son besoin de vivre qu'elle manifeste au travers de sa voix, de ses gestes sur scène, très marqués même pour une chanson calme. C'est tout cela qu'on ressent à l'écoute d'un très beau morceau appelé "When 2000 Comes", ballade chaloupée avec lignes vocales tour à tour écorchées et sensuelles. Musicalement, c'est frais, chaleureux, avec de beaux arrangements pop et folk. On devine facilement l'élégance propre à une telle artiste, y compris quand elle propose un autre type de variation à ce sujet, comme le plus groovy "Till the End", moins bon en vue d'ensemble, et pourtant déjà clairement réussi.

Le côté solaire, le rapport chant-choeurs délicieusement acidulé de "Turn Around", autre tube potentiel, nous rappelle combien la blonde demoiselle est à la base de ce nouveau ton très féminin, en grande partie responsable, elle qui chantait "Hold On", tube majeur, cinq années plus tôt à peine. Le temps semble avoir vite passé et trop, mais le niveau n'est pas en reste, même sans les amies-soeurs WILSON. Il y a sans doute un côté nostalgique lié à ça et aux changements dans la promenade lumineuse autant que groovy que représente "Follow Love Down", dans les élévations vocales si bien parées niveau claviers etc de "Jewel in My Crown".

Si l'on aime cette pop ciselée, jouant sur l'acoustique autant que l'électronique, Naked and Sacred, l'album, est sans temps mort. Une très belle nappe d'orgue diaphane ouvre l'album, survolé par la voix de Chynna dans une douceur angélique, avant de continuer en pop californienne typique et du meilleur acabit. Mélodie caressante, choeurs, cordes, rythmique appliquée, bouzouki et guitare électrique passée à l'écho dans ses notes claires, c'est du milieu 90's pur jus, manquant un peu de fréquences graves mais splendide. "Naked and Sacred", chanson faite de respiration, débute l'ensemble sous les meilleurs auspices.

Idem pour "I Live for You" et sa rythmique massive, empruntée au r'n'b d'époque dans les conditions optimales, auxquelles vient s'ajouter la guitare planante en arpèges simples de Dan Warner. Mademoiselle y libère davantage de besoins très 'soul', secondée par les choeurs tenant du gospel. Ah, si seulement Alanis MORISSETTE n'avait pas cartonné en cette même année 1995, qui sait ce que l'avenir de Chynna PHILLIPS en solo aurait pu donner ? Ah, et si d'ailleurs, à part pour un titre, Glen Ballard n'avait pas déserté sa/ses 'protégée(s)', ou si un certain William Orbit s'en était mêlé ? En revanche, il y a Desmond Child et un ou deux autres grands noms, tandis que comme chez WILSON PHILLIPS, le soutien de Michael Landau à la guitare est toujours sans faille notamment sur "Follow Love Down", seul titre avec Ballard justement.

Au rayon des sucreries pures, "Remember Me" joue la carte du slow mais pas sans guitare wha-wha bavarde, pas sans chœurs-crème, ni douce nappe Korg couplée au piano. Il y en a peu pour tenir une comparaison avec Chynna et sa passion transmise en justesse maximum et équilibre, loin des chanteuses-performeuses. Le moindre filet de notes par elle est une caresse. C'est ce qui brille le plus sur "Just to Hear You Say That You Love Me" et dès l'intro de "This Close". Elles pourraient facilement passer pour des ballades lambda, ressemblant à tant d'autres en cette époque bénie, mais elles demeurent des chansons sucrées, bien écrites et arrangées (cordes comprises) sans forcer trop le cynisme des détracteurs envers les 90's.

L'album enfin, se conclue au piano avec des cordes imposantes, terriblement touchantes de même que les voix de tête de Chynna PHILLIPS sur les refrains de "Will You", celles d'une grande et belle enfant qui a couru après le bonheur et l'a mérité, ayant raison de le dire même si le succès attendu en solo n'est pas au rendez-vous. Sans être un essentiel, superbe fleuron des années 90 en pop blanche sereine et sacrée. Un album de femme heureuse mais qui ne force pas le trait et garde toute mesure, fait preuve de musicalité et de grande identité vocale sans excès, d'un bout à l'autre ; à écouter et s'en délecter le plus souvent possible.

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   MARCO STIVELL

 
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- Chynna Phillips (chant, choeurs)
- Michael Landau, T-bone Walk (guitares)
- John Ingoldsby, Dan Warner (guitares)
- James Harrah, Brian Adler (guitares)
- Matthew Gruber (guitares)
- John Pierce, Paul Bushnell (basse)
- Spencer Campbell, Julio Fernandez (basse)
- Rusty Anderson (guitare, bouzouki)
- Glen Ballard (guitare, claviers)
- Rick Nowels (guitare acoustique, claviers)
- Charles Judge, Lester Mendez (claviers)
- Patric Leonard, Cj Vanston (claviers)
- Curt Bisquera, Lee Levin (batterie)
- Brian Macleod (batterie, percussions)
- Chris Garcia, Charlie Clouser (loops)
- Jeff Smith, Peter Lord (claviers, programmations)
- Luis Conte (percussions)
- Wendy Pedersen, Maria Vidal (choeurs)
- Desmond Child, Tammy Hert (choeurs)
- Dee Daniels, Natalie Jackson (choeurs)
- Saffron Henderson, Siedah Garrett (choeurs)
- Joniene Hellerstein, Mona Lisa Young (choeurs)
- Carmen Twillie, Will Wheaton (choeurs)
- Julia Waters-tillman, Maxine Waters-will (choeurs)
- Diana Grasselli, Jean Mcclain, Patty Hol (choeurs)
- Jeremy Lubbock, Bill Meyers (arrangements des cordes)


1. Naked And Sacred
2. When 2000 Comes
3. Remember Me
4. I Live For You
5. This Close
6. Till The End
7. Turn Around
8. Just To Hear You Say That You Love Me
9. Follow Love Down
10. Jewel In My Crown
11. Will You



             



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