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- Style + Membre : The Beach Boys , Brian Wilson , The Mamas And The Papas

WILSON PHILLIPS - The Wilsons (the Wilsons) (1997)
Par MARCO STIVELL le 30 Septembre 2023          Consultée 425 fois

En 1997, WILSON n'est presque plus qu'un nom. Autant pour Brian, le père, bientôt seul restant de la fratrie (Carl décède l'année suivante) dont le succès est désormais loin derrière (comment ça, les BEACH BOYS se sont faits remarquer à nouveau en 96 auprès de STATUS QUO ?!) que pour ses deux filles Carnie et Wendy. Une réunion du trio WILSON PHILLIPS n'est toujours pas prévue, leur amie Chynna ayant publié son unique album solo (réussi) en 95 et retombant pratiquement elle aussi dans l'anonymat. Aussi, rien d'étonnant à ce qu'une certaine indifférence entoure un énième effort discographique qui, pour changer, ne le méritait pas.

Au moins, le nom pourtant simple The WILSONS est bien choisi car, s'il est centré sur les deux soeurs comme le fut leur album de Noël en 93 (auquel tonton Carl avait participé), papa Brian n'est plus très loin, au contraire. Déjà, en 94, avec Carnie, ils ont tous deux participé à un titre de l'album Trios du contrebassiste jazz Rob WASSERMAN. Cela reste historique, même si ça ne prend vraiment forme qu'en 97. Brian WILSON, 57 ans et plus lumineux qu'il ne l'a jamais été, montre qu'il se sent enfin père en toute sérénité, se rapproche de ses deux filles. Non seulement il participe à trois-quatre chansons de leur album, vocalement mais il écrit et en arrange aussi.

L'équipe de la production ne compte pas moins de six membres (dont Stephen Lironi et Garry Hughes, musiciens récurrents). On y rencontre, outre Brian himself, son acolyte Joe Thomas, ainsi que Clif Magness (qui a bossé pour Quincy JONES et fera, cinq ans plus tard, les beaux jours d'une Avril LAVIGNE débutante) et, last but not least, monsieur Dave Stewart des EURYTHIMCS ! Celui-ci est présent à la guitare sur les titres qu'il aide à créer, à savoir "Candy" et "Miracle". Il y a trois titres où Carnie et Wendy ne participent pas à l'écriture dont "'Til I Die" écrit par Brian seul et "Everything I Need" qui demeure sa volonté (aidé par Thomas) de faire ressurgir l'esprit BEACH BOYS aux ballades 60's/70's les plus recherchées, quitte à trancher avec le son pop-rock 90's de l'ensemble. On ne va toutefois pas s'en plaindre et Stewart lui-même s'est fait plaisir sur "Candy" en détournant la voix sucrée de Wendy lors d'une coda psychédélique des plus inattendues.

Le troisième et dernier morceau extérieur à l'empreinte des deux soeurs, "Monday Without You", est aussi le single principal de l'album, composé par trois personnes dont – fait intéressant – Paul BRADY, Nord-Irlandais star et surtout Carole KING, autre reine de Californie plus âgée qui en fera plus tard sa propre version. Il y a là un bon feeling pop, une efficacité limpide, même si les choeurs de Brian WILSON, tout en vocalises et onomatopées à la BEACH BOYS, apportent déjà un sel tout particulier. Les guitares de Lironi (multi-instrumentiste non négligeable), 12 cordes électrique comprise, sonnent massives dès les premières secondes. Un clip existe, mettant en scène père et filles se cherchant au milieu de la grande ville fréquentée. Carnie et Wendy, la première avec ses mèches décolorées anticipant la mode Malicia dans X-Men, la seconde avec ses tenues moulantes rouges (*soupir ébahi*), approchent de la trentaine et ne sont pas encore mamans.

Ensemble, les voix des jeunes soeurs sur "Good About You" ont une couleur très Sheryl CROW, avant que cette dernière ne se remette aux morceaux dansants et ensoleillés, ici avec un emballage un peu plus gras et incisif. Très bon titre funk-pop typiquement 90's avec faux scratches, choeurs des filles superbes. On retrouve la même couleur et un niveau de qualité comparable sur "I Hate Your Face" mené par une Wendy toujours délicieuse, entre folk ample et grunge. Idem pour le tout aussi bien nommé "Goddess' Revival", plus lent, sympa et frais, avec les guitares de Magness alléchantes, au diapason du timbre et de l'identité sexy de la benjamine.

On peut dire que celle-ci, même proche de sa soeur, tient bon le 'game', à plus forte raison en sachant qu'elle n'aura (hélas) aucun album solo à son nom. Toutefois, ce sont les harmonies désormais bien établies entre elles, au prix de quelques effets modernes, qui font la richesse de ces chansons qui se révèlent être de véritables surprises, très fouillées. "Miracle" et les choeurs 'baw baw' de Brian façon "Help Me, Rhonda" mais pour une ballade 70's avec mellotron, offre sur six minutes autant de profondeur que "Candy" aux rythmes branchés, ses enchaînements vocaux et instruments inattendus (faux thérémine, coda encore une fois !).

Les autres chansons, plus simples d'approche, ont toutes leurs atouts : "'Til I Die", ballade brumeuse avec Wendy admirée par son père en soutien (mais aussi Timothy B. Schmidt des POCO/EAGLES !), "Everything" ramenant le soleil, "St. Joan" et "Open Door" regorgeant d'élégance et d'éléments folk, davantage portés par Carnie. "Not Your Average Girl", enfin, vaporeuse et crépusculaire avec ses nappes, sa finesse mélodique au féminin, aurait mérité de devenir un générique de (bonne) série TV. Cela aurait sans doute eu une incidence sur les ventes de cet album pourtant fortement apprécié des critiques, au moment de sa sortie. Nonobstant cela, malgré une activité discographie plus étiolée à l'avenir, les WILSONS ont retrouvé leur père et chanteur favori (plus vif désir pour elles), et les aventures de la famille BEACH BOYS élargie ne font que commencer.

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   MARCO STIVELL

 
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- Carnie Wilson, Wendy Wilson (chant, choeurs)
- Brian Wilson (chant, choeurs, piano)
- Stephen Lironi (guitares, basse, claviers, percussions, lo)
- Josh Freese, Nick Vincent (batterie)
- Jerry Watts, Leland Sklar (basse)
- Abe Laboriel Jr, Eddie Bayers (batterie)
- Garry Hughes, Joe Thomas (claviers, programmations)
- Clif Magness (guitares, claviers, programmations, percuss)
- Paul Taylor, Andy Wright (programmations)
- Ira Antelis (programmation synclavier)
- Greg Leisz, Brent Rowan (guitares)
- Tim Pierce, Waddy Watchel (guitares)
- Tim Rizzo, Mitch Holder (guitares)
- Dennis Budimir, Mike Miller (guitares)
- Michael Rhodes, Steve Rodby (basse)
- Mike Baird, Hal Blaine (batterie)
- Jackie Bertone, Alex Acuna (percussions)
- Larry Franklin (violon)
- Carol Kaye, Dave Carpenter (basses)
- Dan Greco (vibraphone)
- Frank Marocco (accordéon)
- Tommy Morgan (harmonica)
- Jay Migliori, Bob Sheppard (saxophones)
- Doug Norwine (saxophones)
- Dan Fornero, Bill Armstrong (trompette)
- Lawrence Berment (steel drums)
- Timothy B Schmidt (choeurs)
- Dave Stewart (guitare)


1. Monday Without You
2. Good About You
3. Miracle
4. Goddess' Revival
5. Candy
6. 'til I Die
7. St. Joan
8. Open Door
9. I Hate Your Face
10. Everything
11. Not Your Average Girl
12. Everything I Need



             



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