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- Membre : Stray Cats, Dust

Brian SETZER - 13 (2006)
Par ERWIN le 8 Octobre 2023          Consultée 661 fois

Sacré Brian ! 13 ? Impossible pour moi de déterminer où nous en sommes dans sa carrière solo. Le félin compte différemment de nous autres, lui qui vit sa musique près de 70 ans en arrière. La couverture annonce juste ce chiffre sans beaucoup d’artifices, on ne sait donc pas du tout à quelle sauce on va être dégustés. De toutes manières le chat de gouttière nous a habitués à ne pas l’attendre là où il allait. Allez savoir ! Brian SETZER approche des cinquante piges et le musicien doit avoir des envies de récréation.

Et voilà ! Nous sommes d'emblée renversés par l’ambiance délétère qui amorce le premier titre, intitulé "Drugs and Alcohol". C’est un mix de pub rock et de rock’n’roll sous amphétamines à la Georges THOROGOOD, avec des grattes saignantes. Bah, ya pas à dire, Brian sait tout faire. Les relents sont plutôt punk au final, sans concession, c’est beau de composer ainsi quand on est le pape du rockabilly revival. "Take A chance On Love" rappelle les grandes chevauchées des premiers albums, mais le refrain est complètement hors-cadre tout comme le riff. Brian brouille les cartes et semble s’amuser à le faire.

Nous avons à nouveau le joli riff très rock’n’roll de "Back Streets Of Tokyo", une page autobiographique pour Brian dont la notoriété au Japon est considérable. La gretsch rugit et s’adapte, le son est plus rugueux, Eddie COCHRAN en aurait révé. Bien sûr, nous sommes à deux doigts d’un rock sous amphétamines à la ROSE TATOO par exemple, c’est chouette ! On n’attendait pas le blondin dans ce genre débridé, le solo n’a d’ailleurs rien de bien rockabilly. Les roots sont bien loin et le refrain le prouve. Evidemment, le single va faire un flambard sur le marché japonais. C’était l’idée.

On continue de rallier d’autres formes de musique et, cette fois, c’est plutôt le boogie de "Broken Down Piece Of Junk". On imagine les gars de STATUS QUO très à l’aise dans ce genre d’ambiance, avec des choeurs à la RUBETTES. Dingue, non ? On continue dans d’autres styles avec "Don’t Say You Love Me", même si cette fois le nom qui vient à l’esprit est celui de Chris ISAAK. On se croirait dans une des roucoulades du Californien. Nous sommes carrément blues-rock sur "Everybody’s Up To Something", marrant de voir que le Brian SETZER est aussi doué pour d’autres formes de musiques plus raides que le simple rock’n’roll. Brian rappe même pas mal sur ce titre vraiment à part. Nous revenons vers les roots avec "The Hennepin Avenue Bridge", où les instruments traditionnels prennent le relais. C’est tout doux et le félin blond y va de toute sa candeur avec beaucoup de talent, pour une page de l’histoire de Minneapolis où il vit.

On sent les influences punk qui remontent sur "Bad Bad Girl", avec à nouveau des aventures au pays du soleil levant. On est presque violent et la vieille grestch se voir malmenée, mais écoutez donc ce bridge carrément psychobilly, c’est Poison Ivy des CRAMPS qui n’a pas dû en dormir ! Le pote de Joe STRUMMER, le leader du CLASH, s’est à nouveau réveillé sur "We Are The Marauders", c’est gai et enjoué, simple et direct. On se croirait en compagnie de Joan JETT et des BLACKHEARTS sur "Rocket Cathedrals", avec un petit côté garage rock cette fois.

Enfin, une ambiance smooth rockabilly ! Des relents swing certes, mais le matou sait y faire, c’est son fond de commerce. "When Hepcat Gets The Blues", et un solo à la Cliff Gallup un ! "Really Rockabilly" ressemble à "Runaway Boys" et comporte de nombreux riffs et bien sûr pour un titre de ce genre en mode pot pourri, Slim Jim Phantom des STRAY CATS est venu lui prêter main forte. La gretsch envahit l’espace alors que Brian fait la liste de tous les rockabilly. Elle est explosive sur "Mini Bar Blues", Brian part dans tous les sens avec sa six cordes, une véritable leçon pour les amateurs de gratte au son light, la technique est irréprochable, l’artiste y confirme son rang parmi les grands gratteux de notre temps.

Eh bien nous y voici, le pape du rockabilly revival nous a pondu un album de tout sauf de rockab ! Voilà qui est savoureux ! J’aimerais que plus d’artistes fassent cette démarche courageuse. Elle ressemble à Brian qui a toujours su refuser la facilité. Toujours surprenant, le félin blond, quel talent, quelle vision ! L’ensemble a belle gueule et tous les styles abordés le sont toujours avec la même passion, la même capacité à se transcender. Je reste sur un 4 un brin généreux mais ferme.

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   ERWIN

 
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1. Drugs And Alcohol
2. Take A Chance On Love
3. Broken Down Piece Of Junk
4. We Are The Marauders
5. Don’t Say You Love Me
6. Really Rockabilly
7. Rocket Cathedrals
8. Mini Bar Blues
9. Bad Bad Girl
10. When Hepcat Gets The Blues
11. Back Streets Of Tokyo
12. Everybody’s Up To Something
13. Rock Your World
14. The Hennepin Avenue Bridge



             



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