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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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- Membre : Alec R. Costandinos

DALIDA - Ca Me Fait Rever (1978)
Par EMMA le 13 Juillet 2025          Consultée 308 fois

Premier album chez Carrere, Ça Me Fait Rêver fait danser avec ses longs pots-pourris disco, qui déroulent un ruban de souvenirs, en guise de fil rouge. DALIDA entre de plein pied dans le disco à sa manière sophistiquée, lyrique et sensuelle et l’album est un succès qui dépasse les frontières. Elle se présente sur la scène du Canergie Hall à New York et explose à la radio.

Premier souffle de l’album, "Ça Me Fait Rêver" s’ouvre comme le rideau rouge qui se lève en un tour de force de nostalgie dansante orchestrée. DALIDA revisite nombre de ses classiques dans un medley d’environ 13 minutes, très bien produit, sur des arrangements disco-symphonique signés Jeff Barnel. Elle enchaîne avec une fluidité remarquable "Love In Portofino", "L’Histoire D’un Amour", "Ciao Amore, Ciao", "La Leçon De Twist", "Que Sont Devenues Les Fleurs", "La Danse De Zorba", "Je Pars", "Amore Scusami" et de nombreux autres titres, autant de fragments précieux réassemblés dans un écrin disco. Sa voix, tour à tour caresse et glisse avec une aisance vocale qui traverse les styles et les époques – twist, boléro, ballade orientale – tout en dansant. Chaque extrait évoque une époque, une émotion, une facette de son personnage public : la romantique, la tragique, l’icône solaire. Musicalement, c’est dynamique, le morceau repose sur un groove régulier, sensuel, dansant, ourlé de guitares électriques, de chœurs aigus, de touches électroniques futuristes. On perçoit les accents orientaux, des échos du twist et des relents de cabaret, de boléro comme autant de clins d’œil à la diversité de son répertoire mais toujours sous fond disco. Le refrain reprend le titre "Ça Me Fait Rêver" qui revient tel un mantra, et agit comme un point d’ancrage expressif et hypnotique au cœur de voyage musical. C’est à la fois mélancolique, lumineux et scintillant, un savant mélange de sensualité, de légèreté et d’élégance. Le disco se fait langue des souvenirs, créant un morceau qui respire, danse et soupire.

Entre les arabesques disco, DALIDA fait une halte. Plus intime, "Voilà Pourquoi Je Chante", écrit avec Pascal Sevran, est une confidence au parfum des évidences. Sa voix posée sur une mélodie ample et caressante dit sans détour pourquoi elle chante. Le texte est simple, un chant sans costume, bien souvent parlé plutôt que chanté. Le morceau s’habille de douceur et de tragédie : rythmique souple, batterie feutrée, guitare électrique, cordes qui pleurent sans faire de bruits. L’ensemble vibre d’une élégance mélancolique qu’elle sait incarner.

Après avoir effleuré ses souvenirs dans le premier pot-pourri, DALIDA bondit cette fois dans une fièvre plus vive encore, plus flamboyante. "Génération 78" remixe et fait à nouveau tournoyer ces titres. Elle y convoque "Come Prima", "Darla Diraladada", "Romantica", "Gigi L’amoroso", "Il Venait D’avoir 18 Ans", "T’aimer Follement", l’inusable "Bambino" et bien d’autres pour leur offrir une seconde vie, boostée aux pulsations disco et aux textures électroniques étincelantes. C’est un carnaval de souvenirs qui transforme les balcons napolitains en dancefloors électrisés, produit et chanté avec Bruno Guillain. Kaléidoscope de rythmes syncopés, de basses bondissantes, quelques cordes méditerranéennes, de claviers. La rythmique est musclée, les transitions sont vives, avec des accents pop, tout est parfaitement ciselé. DALIDA glisse entre les phrases avec un mélange de sensualité et de malice, autant à l’aise dans l’ironie de "Paroles, Paroles…" que dans la passion tragique "Gondolier".

Ecouter cet album, c’est comme ouvrir un vieux coffret à musique qu’on aurait retrouvé. Les titres s’habillent de sons presque futuristes, de cordes soyeuses et de rythmiques qui dansent. Et au cœur de cela, il y a cette voix mouvante, toujours expressive, qui ne cesse de se réinventer. Comme toujours, avec DALIDA, lorsqu’elle s’approprie un style, elle le fait sien et ça sonne toujours juste, toujours porté par cette grâce qui lui appartient. Un album en paillettes peut-être mais profondément vivant.

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1. Ça Me Fait Rêver (pot-pourri)
2. Voilà Pourquoi Je Chante
3. Génération 78 (pot-pourri)



             



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