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2020 The Symbol Remains
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2024 Ghost Stories
 

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BLUE ÖYSTER CULT - Ghost Stories (2024)
Par LONG JOHN SILVER le 25 Mai 2024          Consultée 495 fois

Ça y est, c’est fini. Eric Bloom vient d’atteindre les 80 balais, Donald Roeser les 77, les deux ont défoncé l’âge légal de la retraite depuis un bail et Ghost Stories est donc propulsé dans les bacs assorti de l’étiquette 'fin du game', du moins sa partie en studio. BLUE ÖYSTER CULT tire sa révérence après des années de route et une discographie pas toujours au-dessus de tout soupçon, mais globalement digne. Voilà un groupe qui m’a accompagné depuis mon adolescence, que j’avais découvert grâce au cultissime Live On Your Feet Or On Your Knees (s’il ne doit en rester qu’un, choisissez celui-là, par pitié !) et peu après avec l’excellentissime Cultausorus Erectus. Mon attachement à cette formation est profond, j’ai eu l’occasion de la voir deux fois, dont une accompagnée par URIAH HEEP (autre doudou venu depuis mon adolescence) pour une soirée inoubliable. J’aime BLUE ÖYSTER CULT d’amour.
The Symbol Remains, publié il y a 4 ans, sans être parfait, remettait les pendules à l’heure. La niaque revenait alors qu’elle s’était quelque peu égarée depuis le départ du batteur Albert Bouchard, début 80’s, juste après deux disques majeurs. S'il fallait citer un nom pour expliquer ce retour en grâce, ce serait celui de Richie Castellano. Ce mec sait tout faire, depuis le poste de technicien du son lors des concerts en passant par son rôle comme membre officiel du groupe (guitariste, claviériste, chanteur et même bassiste occasionnel) jusqu’à celui de coproducteur de l’opus 2020 –déjà- ainsi que de cet ultime objet. Total respect Richie.

Certes, Ghost Stories n’a rien d’un nouvel album rempli de titres nouveaux, puisqu’en réalité il est composé de chansons massivement enregistrées entre 1978 et 1983, à l’exception d’un extrait capté en acoustique en 2016. Forcément, on se dit qu’il s’agit ici de fonds de tiroirs et que s’ils n’ont pas vu le jour, c’est qu’ils n’avaient pas le niveau attendu pour intégrer les albums publiés alors.
Alors oui, mais non. Ou plutôt pas tout à fait. Si l’on en croit le narratif, ces –pas du tout- nouvelles chansons faisaient l’objet d’une attention particulière des membres du groupe qui les auraient écartées parce qu’elles ne matchaient pas vraiment avec la cohésion des disques publiés entre 1978 et 1983 et non en raison de leurs qualités intrinsèques. On n’est pas obligé de croire au narratif, toujours élaboré pour promouvoir les œuvres qui sortent. Personne ne va dire des trucs pétés du type : vous savez, on n’a plus rien sous le coude alors faute de mieux on balance des trucs pas vraiment satisfaisants et comme vous êtes des fans ahuris, bah, vous allez consommer, filez-nous votre pognon, s’il vous plaît !. Evidemment non.
Un œil sur les crédits permet de constater que nombre de chansons sont signées par les frères Bouchard. Or leurs départs respectifs durant les 80’s n’a probablement pas conduit à les réhabiliter plus tôt. Finalement, cette collection d’inédits passe clairement la rampe sans toutefois atteindre les sommets connus lors de la période suscitée. L’ensemble reste très plaisant tout en manquant manifestement de tubes. Tous ces morceaux font d’agréables titres de complément, aucun n’est mauvais mais aucun n’est sublime non plus. La prod’ a utilisé le procédé 'DeMix' inauguré par Peter Jackson pour son docu Get Back à propos des BEATLES puis par Giles Martin sur les versions remixées de Revolver et de The Beatles 1962/1966 – 1967/1970, ce qui permet d’isoler chaque élément capté sur des démos de piètre qualité et de mixer le tout ensuite comme si tout avait été initialement enregistré sur des pistes indépendantes. Richie Castellano a ensuite réalisé quelques overdubs à la guitare et aux claviers et Joe Bouchard a même réenregistré ses vocaux.

L’album débute avec "Late Night Street Fight" qui partage une vibe qu’on connaissait déjà depuis "Vera Gemini" en 1976. Le disque reste sur le versant le plus Pop de B.Ö.C et cette entame l’annonce clairement.
S’ensuit "Cherry", seul titre crédité à Donald Roeser, très rock’n’roll, ce qui n’est pas non plus surprenant venant du bonhomme et comme d’hab’, ça sonne très bien. Le single est issu de la plume, ou plutôt du médiator, de Joe Bouchard. Il s’agit de "So Supernatural" et si on est loin d’un "Hot Rails To Hell" du point de vue stylistique mais aussi qualitatif, cela reste plaisant. Ce choix de vitrine permet surtout de représenter de façon satisfaisante l’univers artistique du groupe à travers les décennies. On connaissait déjà les versions Live de "We Gotta Get Out Of This Place" (The ANIMALS) et de "Kick Out The Jams" (MC5) via Some Enchanted Evening donc on n’est pas surpris. Or, ces relectures en studio ne font pas oublier leurs ainées autrement plus profondes ou puissantes.
"Soul Jive" est une chanson coécrite par Albert Bouchard et Patti SMITH, rappelant à ceux qui l’auraient oublié que la chanteuse a gravité dans l’univers du groupe dès avant sa carrière solo. L’accroche de "Don’t Come Running To Me" fait clairement tendre l’oreille après avoir traversé un moment sympa en compagnie de morceaux plutôt solides, à défaut d’être inoubliables. Néanmoins, cet avant-dernier titre ne surpasse pas non plus ce qui précède. Allez, finalement "Shot In The Dark" qui semble s’être échappé des sessions de Cultosaurus Erectus tire assez bien son épingle du jeu. Son intro bluesy puis son emballement rock’n’roll permettent de surprendre, la rendent roborative. On relève moins l’impact de "Gun", "The Only Thing" ou encore de "Money Machine" qui s’écoutent et s’oublient facilement. Le disque s’achève avec une reprise des BEATLES, "If I Fell", charmante bluette qu’on aurait pas imaginé trouver ici. Pourtant, en dépit d’un son très raw alors qu’il s’agit d’une prise effectuée en 2016, le plaisir que prennent les musiciens à interpréter cette chanson est palpable, ce qui leur permet de clore l’opus –et la disco du groupe- sur une note aussi légère qu’inattendue.

Rempli de titres enregistrés entre 1978 et 1983, soit peu avant Mirrors jusqu'à The RevÖlution By Night, Ghost Stories se rapproche en fin de compte assez bien des deux opus précités. Il sonne bien pop comme ses prédécesseurs et, tout comme eux, qui ne sont pas non plus honteux, ne renverse pas plus la table. Son principal mérite étant tout de même d’avoir provoqué -certes, de façon virtuelle, d’autant que Allen Lanier est décédé en 2013- la réunion du line-up original, donc mythique, du groupe.
Notons que Rick Downey –éphémère batteur après le départ d’Albert Bouchard- est aussi présent sur deux morceaux. C’est tout un pan de l’histoire qui défile dans nos oreilles pendant ces quelques dizaines de minutes. La véritable conclusion de ladite histoire demeurant le plus que recommandable The Symbol Remains publié en 2020, rien que son titre l’indiquait déjà. Merci pour tout, messieurs, on ne vous oubliera jamais.

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   LONG JOHN SILVER

 
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- Eric Bloom (guitare, chant, claviers)
- Donald 'buck Dharma' Roeser (guitare, chant)
- Albert Bouchard (batterie, chant)
- Joe Bouchard (basse, chant, guitare, claviers, percus)
- Allen Lanier (guitare, claviers)
- +
- Richie Castellano (guitare, claviers, chant)
- Rick Downey (batterie sur 3 et 11)
- Kasim Sulton (chant sur 12)
- Jules Radino (percussions sur 12)


1. Late Night Street Fight
2. Cherry
3. So Supernatural
4. We Gotta Get Out Of This Place
5. Soul Jive
6. Gun
7. Shot In The Dark
8. The Only Thing
9. Kick Out The Jams
10. Money Machine
11. Don't Come Running To Me
12. If I Fell



             



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