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LES BYRDS DU HEAVY MéTAL  |  COMPILATION

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1972 Blue Öyster Cult
1973 Tyranny And Mutation
1974 Secret Treaties
1975 On Your Feet Or On Your ...
1976 Agents Of Fortune
1977 Spectres
1978 Some Enchanted Evening
1979 Mirrors
1980 Cultösaurus Erectus
1981 Fire Of Unknown Origi...
1982 Extraterrestrial Live
1983 The Revölution By Nig...
1985 Club Ninja
1988 Imaginos
1992 Bad Channels
1994 Cult Classic
1995 Workshop Of The Telescop...
1998 Heaven Forbid
2001 Curse Of The Hidden M...
2002 A Long Day's Night
2020 The Symbol Remains
  Live At Rock Of Ages Fes...
2024 Ghost Stories
 

- Style : Black Sabbath, Ghost, Ted Nugent
- Membre : Ozzy Osbourne , Buck Dharma , Dust
- Style + Membre : Dio
 

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BLUE ÖYSTER CULT - The Essential Blue Öyster Cult (2012)
Par NOSFERATU le 10 Juillet 2022          Consultée 1801 fois

Le nom d’abord ? Littéralement, 'La secte de l’Huître Bleue' renvoie à un délire ésotérique. L’origine de cet étrange patronyme proviendrait d’un groupe d’extra terrestres qui guiderait la destinée de la terre. L’Univers du groupe se veut ainsi teinté d’occultisme, l’emblême du combo étant Cronos, titan de la mythologie grecque, violent et cruel enfermant des cyclopes.

Avant la musique, j’ai aimé le groupe sans avoir écouté une seule note et à la suite également d’un papier dingue de Patrick Eudeline, chantre du punk-rock dans un Best de 84. La même année, coincé alors entre mes goûts proprement heavy metal, le punk dans ses différentes variantes et le 'proto-punk' des années 70, j’achetai au palais des papes d’Avignon la cassette de Revolution By Night. A la même période, j’étais fasciné par le vidéo-clip ainsi que le morceau présent dans cette compilation de haute volée, extrait de l’album en question : guitares acérées et heavy, atmosphère S-F dominée par des synthés, basse hypnotique, solo dévastateur malgré la pesanteur un peu trop AOR du refrain. Ce dernier aspect, je le remarquerai plus tard. Et l’esthétique de la vidéo directement influencée par l’univers 'spielbergien' des films de l’époque.

A l’origine du Culte de l’Huitre Bleue, un manager, dénommé Sandy Pearlman qui a écrit en tant que 'rock critic' dans le journal 'Crawdaddy'. Au niveau des lyrics, des poètes comme la future harpie punk PATTY SMITH et Richard Meltzer. Pas trop politiquement correct tout ça. D’autant plus que les membres du groupe, par la sombre imagerie qu’ils dégagent, sont pris pour des nazis en ces temps 'seventies' (un comble quand on sait que la plupard de ces musiciens étaient d'ascendance juive !) où c’est la doxa gauchiste qui dicte sa loi. D’où la fascination qu’ont certains punks historiques (comme en France Eudeline, Yves Adrien, Phil Manœuvre ou Daniel Darc et, évidemment, le grand Lesters Bangs aux Etats-Unis pour ce genre de gesticulations, friands de toutes sortes de provocations pour effrayer les hippies et les bourgeois).

A l’époque, les membres de la secte arrivent en effet sur scène et tranchent avec le look 'Baba cool' : Lunettes noires et blousons de cuir, gesticulations théatrales. Certes, leur musique n’est pas l’overdose sonique de leurs contemporains BLUE CHEER ou celle quasiment nihiliste des STOOGES, mais la violence se veut plus froide, plus calculée et plutôt maniaque. On parle ainsi de heavy metal intello à leur propos, attirant tous les maniaques de l'avant-gardisme. Le groupe est originaire de Long Island. A l’origine, un gang psychédélique comme il en pleuvait tant à la fin des Sixties, dénommé STALK FOREST GROUP. Il devient rapidement un fer de lance de la vague hard américaine qui riposte face à l’invasion anglaise (LED ZEP, WHO, SABBATH…).

On ne peut d’emblée aimer BLUE OYSTER CULT la première fois. Ce groupe demande une véritable initiation.
Le ton est donné dès le fabuleux premier album. Ce qui étonne, c’est tout le travail de la rythmique (trois guitares !), avec aussi aux futs et à la basse les frères Bouchard qui font dans la précision chirurgicale. Ne vous attendez pas cependant à un jeu démonstratif à l’anglaise, du moins du genre DEEP PURPLE qui cartonne durant l’année de la sortie de ce disque en 1971. Ici, on nage dans les eaux troubles des BYRDS période psychèdélique, des mélodies sombres du VELVET UNDERGROUND, de la violence du MC5, des envolées solaires des DOORS, de l’ombre maléfique de BLACK SABBATH, des escapades burinées d’un STEPPENWOLF pour arriver à une synthèse totalement unique. Avec aussi un soupçon de GRATEFUL DEAD pour le côté proprement psyché. La compilation met ainsi bien en avant le florilège du B.O.C. de 'l’earlyseventies'. Les trois premiers disques, que généralement les critiques rock sanctifient, sont encore marqués par une forme de hard-rock qui dépote mais marqué par une forte utilisation de buvards. De 'l’acid meta' pourrait-on dire. Le gang affirme déjà réaliser du heavy metal. Car les guitares, pour l’époque, déchirent un max. Par moments, on n'est pas loin de la forge d’un Toni Iommy.

Le meilleur morceau de leur premier opus est sans contestation possible l’incroyable "Cities on Flame With rocK 'n 'roll", sorte de mixture entre les guitares de BLACK SABBATH et les mélodies des BYRDS. Ce morceau illustre la grammaire musicale du combo occulte : des guitares mastodontes qui rugissent, des vocaux psychédéliques, une mélodie faussement hippie, un soupçon de rock'n'roll propre à l’époque, un délire d’orgue pas loin du DEEP PURPLE de 68, un solo ahurissant qui ne tombe pas dans la démonstration facile. C’est quasiment la préhistoire du 'stoner' qui s’annonce. Toujours sur le premier disque, on entend ainsi un boogie opiacé , "Stairway to the Stars", ridiculisant le concert humanitaire du Bengladesh) avec un passage au piano où l’on jurerait que RAY MANZAREK joue, renforcé d’un refrain imparable.

La superbe mélodie venimeuse, cachant visiblement un danger imminent, de "Transmaniacon Mc" démontre l’influence avouée de STEPPENWOLF. Les paroles évoquent la tragédie d’Altamont (où un jeune noir a été poignardé par des bikers sous acide durant le fameux show des STONES). Des 'Majestés sataniques' donc… "Before The Kiss" A Redcap" est une sorte de boogie space, du moins au début du morceau. Une véritable construction faite d’arabesques échappant au piège grossier du rock progressif qui émerge. "The Red And The Black", sur le très bon Tyranny and Mutation nous interpelle par son introduction bruyante proche des STOOGES (si si !) puis son boogie rock trépidant. "O.D. 'D On Life Itself , toujours extrait de Tyranny and Mutation, sorte de STATUS QUO en plus arty, s’approche un peu de l’atmosphère intergalactique de HAWKWIND. "7 Screaming Diz-Busters" sur le même disque comprend un riff légèrement speed, une construction une nouvelle fois alambiquée. Une sorte de prog rock burné.

La mélodie inquiétante de "Career Of Evil" issu de Secret Treaties, est doublée d’un riff costaud.
Et que dire des faramineux chœurs de "Flaming Telepaths" ? La balade d’ "astronomy" se transforme en une astuce à attirer l'oreille fortement mémorable, ces deux derniers titres issus aussi de Secret Treaties. Le B.O.C, c’était aussi une redoutable machine de guerre en live. La compilation sélectionne quelques brûlots. Le côté démonstratif qui fit malheur durant les Seventies est illustré par "Buck's Boogie", ce type de gimmick propremnet « seventies » nous plait moins malgré une mélodie enchanteresse. Par contre, la composition de "Hot Rails To Hell" aux riffs quasi 'stoogiens', sur l’album Tyranny and Mutation possède des structures déconcertantes.

"Harvester of Eyes", avec quelques effets space-rock, nous entraine dans une dimension plutôt heavy. A retenir, le judicieux choix du boogie dévastateur, surtout à la fin, de "Me 262" et la version speed de l’hymne de STEPPENWOLF "Born To Be Wild" ainsi que E.T.I. (Extra Terrestrial Intelligence) (l’obsession pour les aliens !) marquée par une féroce rythmique en béton armé, contrastant avec un refrain tranquille ou la longue reprise burnée des DOORS période bluesy "Roadhouse Blues". Le B.O.C afichait ouvertemnt ses références. Il manque juste celle, jouée en concert, hallucinante de "kick out the jams" de M.C.5.

Après, généralement, les rock critiques férus d’innovations musicales (comme la bande à Buck Dharma était alors vue au début des flamboyantes années 70 s’enthousiasment moins pour la suite de la discographie. Alors qu’il y a de bien belles choses parfaitement inscrites dans cette compil. Il y a d’abord bien sur le fameux "Don't Fear The Reaper" au riff ensorcelant, qui cache encore une inquiétante menace (voire ses 'lyrics' métaphoriques quasi sataniques). A la première écoute, une inoffensive ballade rapide, presque du rock californien qui casse alors la baraque, du 'classic rock' fortement influencé par les BYRDS et le GRATEFUL DEAD, extraite d’ agents of fortune, qui va les populariser à travers le monde.

Il y a aussi "This Ain't The Summer of Love" avec une rythmique heavy metal dévastatrice suivi d’un refrain à l’antithèse de cette dernière ultra-plombée, toujours issue du même disque. Evidemment, le titre qui interpelle le headbanger digne de ce nom, l’incroyable "Godzilla" avec sa pesanteur de dinosaure et son refrain oxymorique (repris par pas mal de groupes étiquettés 'stoners "»). On retient de même la superbe balade, planante et psychédélique à souhait, "I Love the Night", le passage Cosmic rock de black blade" ou l’atmosphère grandiloquente qui ne plonge pas dans le pompeux à la QUEEN (presque plus proche d’un KISS, le carnaval en moins) de "Veteran of The Psychic Wars" (quel putain de titre !).

Pour survivre, les membres de B.O.C. durent s’adapter au dictak imposé par les radio comme le démontrent "Goin' Through The Motions", à la lisière du rock AOR avec ses cloches, son refrain radiophonique ou le "Shooting Shooting Shark" connoté par l’ambiance "Aighties science fiction (un aperçu de Revolution By Night avec l’autre chanson citée plus haut), entre space-rock et rock AOR fort correct, malgré une basse funk et un saxo inutile qui gachent tout, "Joan Crawford" avec sa longue intro au piano et son refrain FM.
Mais même dans ce registre convenu, ils battent tous les FOREIGNER et autres BOSTON du moment.

Pour les plus punks d’entre vous, on rappelle que le BOC eut une descendance plutôt conséquente sur des formations comme RADIO BIRDMAN, les DICTATORS, celles estampillées du grunge (SOUNDGARDEN et BIG CHIEF en tête), le stoner (FU MANCHU entre autres). A écouter en lisant le "Matin des Magiciens" de Pauwells, la revue Planètes ou les ouvrages de "l’aventure mystérieuse" pour recontextualiser cette œuvre oxymoriquemnt à la fois hors norme et "stadium".

A lire aussi en ROCK PSYCHÉDÉLIQUE par NOSFERATU :


BLUE CHEER
Outsideinside (1968)
La bande son d'un discours de Timothy Leary.




The SEEDS
A Web Of Sound (1967)
Tantrique, cosmique, satanique.


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   NOSFERATU

 
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- Buck Dharma – Guitare Solo, Chant (depuis 1967)
- Eric Bloom – Chant, Guitare (depuis 1969)
- Allen Lanier – Claviers, Guitare, Chœurs (1967–1985, 1987–2007, 2012, décédé en 2013)
- Albert Bouchard – Batterie, Percussions, (1967–1981, 1985)
- Andrew Winters – Basse, Chœurs (1967–1971)
- Les Braunstein – Chant, Guitare (1967–1969)
- Joe Bouchard – Basse, Chœurs (1971–1986)
- Rick Downey – Batterie, Percussions (1981–1985)
- Jimmy Wilcox – Batterie, Percussions (1985–1987)
- Tommy Zvoncheck – Claviers, Guitare, Chœ (1985–1987)
- Jon Rogers – Basse, Chœurs (1986–1995, invité : 2007–2012)
- Ron Riddle – Batterie, Percussions (1987–1991)
- Chuck Burgi – Batterie, Percussions (1991–1992, 1992–1995, 1996–1997)
- John Miceli – Batterie, Percussions (1992, 1995)
- Greg Smith – Basse, Chœurs (1995)
- Danny Miranda – Basse, Chœurs (1995–2004, invité : 2007–2013)
- John O'reilly – Batterie, Percussions (1995–1996)
- Bobby Rondinelli – Batterie, Percussions (1997–2004)
- Rudy Sarzo – Basse, Chœurs (2007–2012)
- Kasim Sulton – Basse, Chœurs (2012-2017)


1. Cities On Flame With Rock And Roll
2. Before The Kiss, A Redcap
3. Stairway To The Stars
4. Transmaniacon Mc
5. Buck's Boogie (live)
6. The Red And The Black
7. O.d. 'd On Life Itself
8. 7 Screaming Diz-busters
9. Career Of Evil
10. Flaming Telepaths
11. Astronomy
12. Hot Rails To Hell (live)
13. Harvester Of Eyes (live)
14. Me 262 (live)
15. Born To Be Wild (live)
16. Don't Fear The Reaper
17. This Ain't The Summer Of Love
18. E.t.i. (extra Terrestrial Intelligence(live)
19. Godzilla
20. I Love The Night
21. Goin' Through The Motions
22. In Thee
23. Black Blade
24. The Marshall Plan
25. Veteran Of The Psychic Wars
26. Joan Crawford
27. Burnin' For You
28. Roadhouse Blues (live)
29. Shooting Shark
30. Take Me Away
31. Dancin' In The Ruins



             



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