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- Style : Bob Dylan , Neil Young , The Band , Tom Petty & The Heartbreakers
- Membre : Crosby, Stills, Nash & Young, David Crosby , Manassas, Gene Clark

The BYRDS - Byrdmaniax (1971)
Par BAAZBAAZ le 13 Juin 2014          Consultée 2186 fois

Byrdmaniax est stupéfiant d’insignifiance. Alors que le frémissement ressenti sur Untitled semblait indiquer que les BYRDS avaient les moyens artistiques de débuter une seconde carrière, ce dixième album enterre tout espoir. Sorti en juin 1971, il refroidit instantanément ceux qui croyaient encore en un renouveau du groupe. Depuis, il n’a jamais été réhabilité. Le passage du temps n’a fait que confirmer ce qui, à l’époque, avait déjà la force de l’évidence. Certes, on doit bien pouvoir trouver quelqu’un, quelque part, sur un forum quelconque, qui affirmera bec et ongles aimer cette musique. Internet, hélas, a cette extraordinaire capacité à débusquer le mauvais goût partout où il se cache. Mais l’anticonformisme a ses limites : ce disque est un échec, et rien ni personne ne peut décemment le sauver.

Car qu’entend-on sur Byrdmaniax ? Une longue litanie de compositions faciles et dormitives dans lesquelles le groupe recycle sans conviction ses mélodies les plus défraîchies. Un gospel poussif (« Glory, Glory ») qui frôle la parodie, des ballades Mcguinnesques ultra-téléphonées (« Pale Blue », « Kathleen’s Song »), un instrumental country bouche-trou (« Green Apple Quick Step ») ou encore une poignée de chansons supportables mais impersonnelles coécrites par Skip Battin et Kim Fowley (« Tunnel of Love », « Citizen Kane » et « Absolute Happiness »). Ce duo pourtant prometteur, qui avait réussi à parsemer Untitled de quelques passages accrocheurs, montre ici cruellement ses faiblesses. Même Clarence White, maître-guitariste, étincelle électrique de ces BYRDS-là, est aux abonnés absents. Des écoutes multiples n’y changent rien : ce disque est sans saveur, sans aspérités, et il s’estompe aussitôt jouée la dernière note du dernier instrument.

Dès lors, il faut un coupable. Injuste, l’histoire a retenu que le producteur du groupe Terry Melcher aurait soi-disant massacré en douce l’album en l’ensevelissant sous des arrangements orchestraux (cordes, cuivres, chœurs…) peu conformes au style des BYRDS. Voilà donc un bouc-émissaire bien commode. Melcher… Lui qui a produit les deux premiers albums mythiques du groupe, lui qui a eu l’idée cynique en 1970 d’une compilation live, transformant Untitled en un succès inespéré. Il est rapidement et unanimement désigné comme le seul responsable de l’échec artistique et commercial de Byrdmaniax. Mais peut-on blâmer ainsi un producteur ? Une mauvaise chanson est une mauvaise chanson, quels que soit les arrangements. Que ceux-ci soient dépouillés ou fastueux n’y change rien. Lorsque l’inspiration est au rendez-vous, le reste suit. Et après tout, un petit orchestre ne fait jamais de mal : le même genre de traitement a fait ses preuves sur le superbe Emotions des PRETTY THINGS en 1967. Non, décidément, ce n’est pas là qu’il faut chercher l’origine du désastre.

Le seul coupable, c’est le groupe. Ou du moins la convergence entre un groupe lessivé qui a déjà puisé dans ses réserves et fait un effort surhumain pour sortir un an auparavant un album décent, et une major sans scrupule (Columbia) qui le force à tourner sans relâche et lui commande un disque dans les plus brefs délais. Les concerts s’enchaînent, l’argent rentre dans les caisses, mais les chansons ne s’écrivent pas toutes seules. Byrdmaniax est dès lors un assemblage prévisible de fonds de tiroirs enregistrés par des BYRDS qui, en studio, pressentent déjà qu’ils courent à la catastrophe. Melcher, désavoué dans la foulée, n’a fait que tenter de sauver ce qui pouvait l’être en gonflant à outrance des compositions insipides. Mais la potion magique n’a pas fonctionné (elle ne fonctionne jamais dans ces cas-là) et McGuinn et sa fine équipe d’ingrats sont allés dans le mur. Ils ne s’en sont jamais remis.

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- Roger Mcguinn (chant, guitare)
- Clarence White (guitare, chant)
- Skip Battin (basse, chant)
- Gene Parsons (batterie, harmonica, banjo, chant)


1. Glory, Glory
2. Pale Blue
3. I Trust
4. Tunnel Of Love
5. Citizen Kane
6. I Wanna Grow Up To Be A Politician
7. Absolute Happiness
8. Green Apple Quick Step
9. My Destiny
10. Kathleen's Song
11. Jamaica Say You Will



             



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