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1988 Kingdom Come
1989 In Your Face
1991 Hands Of Time
1993 Bad Image
1995 Twilight Cruiser
 

- Style : Led Zeppelin, Whitesnake
- Membre : Scorpions, Kottak

KINGDOM COME - Independent (2003)
Par GEGERS le 26 Juin 2014          Consultée 2319 fois

Independent. Audace et consternation. Talent et gâchis. Voici les mots qui viennent en tête lorsque l'on écoute ce huitième album de KINGDOM COME. A noter que si "Kingdom" signifie royaume, Lenny Wolf s'en est fait le monarque absolu : "débarrassé" de tous les musiciens ayant participé à l'enregistrement du bancal Too, Lenny règne en maître à bord d'un navire qui chavire. L'artiste met en boîte seul l'intégralité des instruments, à l'exception de la batterie, dont se charge Carsten Klick. Le bonhomme assume, sur Independent, ses velléités d'évolution vers un hard rock indus'. L'idée est louable, si les expérimentations n'avaient pas ruiné tout le travail mélodique et réduit à néant tout espoir que KINGDOM COME relève la tête, six ans après son dernier album recommandable.

Par "indus'", Lenny Wolf entend donc la chose suivante : un mur de guitares, constitué de riffs plaqués, répétitifs et lancinants, sur lesquels viennent se greffer toutes sortes d'ajouts bruitistes inutiles et dérangeants. C'est à peine supportable sur le titre d'ouverture, "I can feel it", et cela devient carrément imbitable dès le deuxième morceau, l'indigent "Mother". Une véritable horreur. Oser, bien sûr, cela semble même essentiel pour tout artiste, mais proposer une musique sans queue ni tête, exempte de toute mélodie et gâchée par toutes sortes d'effets horripilants, cela relève d'un manque de clairvoyance. L'ambiance qui règne sur cet album est à l'image de sa pochette : dépressive, donnant l'impression d'un Lenny Wolf proche de l'état de ce pantin désarticulé. Le ton, c'est une évidence, est sombre, désespéré, évoque une nuit industrielle de laquelle rien ne surnage. Comme un Matrix désabusé.

Le pire, c'est que Lenny est encore capable de belles choses. Et il le prouve, avec tout d'abord "Forever", ballade intégrant une guitare acoustique salvatrice qui, sans atteindre le niveau de "Mighty Old Man", renoue avec la qualité des années 90. Et puis, preuve que le bonhomme en a sous la pédale, "Do you dare", dans le style hard indus', parvient à se faire un titre appréciable, grâce à une mise en avant des mélodies et une intensité désarmante. Voici ce qui manque à cet Independent : de l'intensité, un ascenseur de sentiments tel que Lenny était capable d'en proposer par le passé.

Le titre final, "Easy talking hardline", hard rock plus direct qui se pose en référence aux travaux des années 90, n'y change rien : Independent est une sortie ratée, qui ne peut satisfaire que son auteur, et encore. L'album qui donne malheureusement le ton de l'identité KINGDOM COME dans les années 2000 est aussi le plus dispensable de sa discographie. Un immense ratage.

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   GEGERS

 
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- Lenny Wolf (tout)
- Carsten Klick (batterie)


1. I Can Feel It
2. Mother
3. Tears
4. Didn't Understand
5. Forever
6. Need A Free Mind
7. America
8. Religion Needs No Winner
9. Darling
10. Do You Dare
11. Easy Talking Hardline



             



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