VAN HALEN, le monstre du 'Big-Rock' comme Eddie Van Halen se plaît à le surnommer, a déjà quelques albums derrière lui quand il publie Diver Down. Le groupe américain possède depuis le début une graine hard-rock qui a germé dans l’esprit très rock des frères Van Halen. Leur 5ème album se trouve être une pépinière et l’on y trouve toutes sortes de styles musicaux. Il faut tout d’abord dire qu'il est né sous les coups de boutoir insistants de M. David Lee Roth. C’est certainement d’ailleurs pour ça qu’Edward Van Halen exècre autant ce disque conçu pour mettre en avant la future carrière solo de David Lee Roth. On peut même dire qu'il s'agit ici du premier album solo du 'Gigolo'. Celui-ci se fait plaisir et les 3 autres subissent. C’est en ces quelques mots que l’on pourrait résumer l'opus.

Diver Down n'est pas un mauvais album, mais il n’est pas assez estampillé VAN HALEN, et en cela différent des 4 premiers. Il regroupe un tas de morceaux aussi différents les uns des autres. Depuis le jazz Nouvelle-Orléans de "Big Bad Bill", un peu dans l’esprit de "Could This Be Magic", la guitare flamenco de "Little Guitars", jusqu'à l’a capella de "Happy Trails", en passant par les reprises "Where Have All The Good Times Gone ?" des KINKS et de la soul-music de "Dancing In The Streets", transformé à la sauce Eddie Van Halen avec toutes sortes d’effets, d’échos et de phasing dans la Kramer du maître du tapping. Du rock des années 60 : fantastique titre "Pretty Woman" de Roy ORBISON, avec sa longue intro de guitare torturée par Monsieur Eddie.

Au final, l’album n’est ni bon ni mauvais, c’est simplement une pilule difficile à avaler pour certains, et pour d’autres un avènement dans la future carrière solo de David Lee Roth. Un album moyen. Et nous avons connu VAN HALEN beaucoup plus inspiré.