Douze mois plus tard, et après le départ du charismatique et sexy David Lee Roth, VAN HALEN engage un nouveau chanteur, Sammy Hagar, à la carrière déjà bien remplie. C'est à un concours de circonstances assez exceptionnelles qu'il doit d'avoir été choisi par le groupe. En effet, sa passion pour les bolides de course lui a offert l'opportunité de rencontrer Edward Van Halen qui, de fil en aiguille, lui propose de devenir le nouveau chanteur officiel du groupe.

Le quatuor américain pérennise avec 5150 la lignée musicale initiée par son prédécesseur. Les compositions y sont d’un niveau égal. La bande des quatre accouche d'une bonne partie des expérimentations musicales des années précédentes, ce que préfigurait 1984, montrant ce que serait le 'son Van Halen'. Le nouvel opus apporte la preuve tangible de cette progression et inspiration musicale. Cela lui confère naturellement une alchimie parfaite. On n’y déplore aucun temps mort. De plus, l’arrivée du chanteur Sammy Hagar insuffle un sang neuf au groupe à qui il apporte son expérience, tant au niveau des mélodies qu’à celui des compositions.

Les titres sont tous des obus tombant directement sur l’auditeur. De "Good Enough" à "Summer Nights", en passant par les tubesques "Why Can't This Be Love", "Get Up" et "Dreams", la première fournée est savamment dosée en riffs décoiffants propres à scotcher l’auditeur sur son fauteuil. La seconde fournée de l’album n’est pas en reste : "Best Of Both Worlds" met le feu aux poudres, suivi de près par l’imparable tube "Love Walks In". L’album des frères Van Halen est clôturé par le titre éponyme "5150", tandis qu’"Inside" ferme la marche.

Ce n’est pas le meilleur opus de VAN HALEN, mais il a le mérite d’apporter quelque chose de nouveau. On peut néanmoins regretter le choix des toms électroniques de la part d’Alex Van Halen, qui donnent aux drums un son trop superficiel. Mis à part ce petit détail, 5150 est un petit bijou dans la discographie du groupe.