Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

Commentaires (5)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

2011 Grace For Drowning
2013 The Raven That Refuse...
2015 Hand. Cannot. Erase.
2016 4 ½
2017 To The Bone
2018 Home Invasion
2021 The Future Bites
2023 The Harmony Codex
 

- Membre : Porcupine Tree, Blackfield, Asia, Asia Featuring John Payne
- Style + Membre : No-man

Steven WILSON - To The Bone (2017)
Par ELK le 10 Mai 2023          Consultée 598 fois

Il fallait s’y attendre : après deux premiers albums passionnants mais très sombres et quasi-hermétiques, puis deux autres totalement progressifs et jouissifs, Steven WILSON s’attaque au versant Pop-Rock de sa colossale inspiration musicale. Entrevu parfois avec PORCUPINE TREE ou BLAKFIELD, ce goût pour la musique plus accessible et populaire, pourtant solidement ancré dans la culture musicale du britannique, explose de façon éclatante avec notamment le titre "Permananting" qui lui ouvre pour la première fois, à 50 balais, les portes des charts et des programmations radio.

Ne nous y trompons pas cependant : nous ne sommes pas face à un musicien qui, comme tant d’autres, vend son âme au diable pour en tirer quelque récompense terrestre ; Steven a toujours aimé la pop, et To The Bones, le titre de l’album, nous rappelle la sincérité de sa démarche. Néanmoins, il est fort logique que cet album, quoique réussi, ne puisse pas convenir à tous les afficionados du britannique, notamment ceux (comme moi) attachés à la dimension la plus progressive de sa musique. On retrouve bien cependant dans ce disque le génie de l'arrangement et du son du leader de PORCUPINE TREE, ainsi que sa formidable capacité à nous captiver quel que soit le format choisi et le style abordé.
Ainsi, après la Pop-Disco très teintée ABBA de "Permananting" où la voix de tête de Steven tutoie des hauteurs inédites, "Song of I" porté par la basse de Nick Beggs nous plonge directement dans l’univers du PRINCE de "Sign of The Time" alors que les superbes arrangements de cordes me rappellent irrésistiblement ceux de "If Only Tonight We Could Sleep" de THE CURE. "Pariah", entonné en duo avec la brillante chanteuse Israélienne Ninet Taieb, est un peu l’OVNI mélodique du disque, un titre totalement captivant. On retrouve Ninet toujours en duo sur le court et magnifique "Blank Tapes", porté par un arpège de guitare magique, et sur le beaucoup plus rock et dynamique "People Who Eat Darkness" à la belle progression propulsée par la Télécaster de Steven. "To the Bones" en ouverture est un peu de la même veine en plus funk : un couplet dynamique, un refrain fédérateur, un joli solo de guitare, une montée en puissance instrumentale parfaitement agencée et un Steven qui s’assume désormais totalement en tant que chanteur. "The Same Asylum As Before" dévoile des recettes assez proches, avec un couplet très funk sur un tempo medium, un refrain sympa et une montée en intensité du titre. "Nowhere Now" est plus proche de l’esprit de BLACKFIELD, avec de nouveau une belle mélodie et des arrangements de grande qualité, alors que "Refuge", après un début très calme voix-piano, s’envole vers de belles hauteurs mélodiques, porté par une orchestration majestueuse. Mais mon titre préféré est de loin "Detonation" de plus de 9’, digne des meilleurs morceaux progressifs de Steven, sur un thème parfaitement angoissant ; passée une intro magique où la voix est magnifique, on nous entraîne dans un tourbillon merveilleux qui devient quasi-Jazz dans sa seconde partie magnifiée par la basse de Nick Beggs et la guitare de David Kollar. C’est vraiment un des meilleurs titres de l’Anglais ! "Song of Unborn" enfin est une belle ballade qui commence joliment et doucement avant de sérieusement s’étoffer et de venir mettre un terme à l’opus.

Avec cet album, Steven WILSON a réussi son coup, dans un registre où peu l’attendaient, et a su accéder à des audiences nettement élargies au regard de celles du passé (en tournée également d'ailleurs). Le défi était dès lors de capitaliser sur ces nouveaux fans, sans perdre les anciens attachés au versant plus savant ou plus énergique de la musique du britannique, ce qui n’est ni facile ni exempt de risques. Ne nous privons pas quoi qu'il en soit de continuer de profiter de ce bel album à la sincérité incontestable.

A lire aussi en ROCK PROGRESSIF par ELK :


Steven WILSON
Home Invasion : In Concert At The Royal Albert Hall (2018)
Mélange de genres sauce royale




The PINEAPPLE THIEF
Give It Back (2022)
Du (beau) neuf avec du vieux.


Marquez et partagez





 
   AIGLE BLANC

 
   BAKER
   ELK

 
   (3 chroniques)



- Steven Wilson (chant, guitare, claviers, mellotron, programmation)
- Ninet Tayeb (chant, chœur)
- Dave Kilminster (chœur)
- Sophie Hunger (chant)
- David Kollar (guitare solo)
- Paul Stacey (guitare solo)
- Robin Mullarkey (basse)
- Nick Beggs (basse)
- Mark Feltham (harmonica)
- Synergie Vocals (chorale)
- Adam Holzman (piano, clavinet, orgue)
- Jeremy Stacey (batteries)
- Craig Blundell (batteries)
- Pete Eckford (percussions)
- The London Session Orchestra (cordes)


1. To The Bone
2. Nowhere Now
3. Pariah
4. The Same Asylum As Before
5. Refuge
6. Permanating
7. Blank Tapes
8. People Who Eat Darkness
9. Song Of I
10. Detonation
11. Song Of Unborn



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod