De cet EP, la principale chose qu’il faut retenir est son titre éponyme : génial, groovy et rigolo. APHEX TWIN perverti le R&B et gangsta rap en s’en moquant ouvertement dans son clip mémorable (merci Chris Cunningham). Morceau à la fois sexuel et dérangeant, il n’aura pas laissé indifférent à sa sortie et c’est tant mieux. Richard D. James profite encore de sa soudaine (et éphémère) popularité pour imposer une musique bien plus expérimentale que ce qui régnait dans les charts et pas forcément abscon.

Je ne serais pas aussi élogieux avec les autres titres cependant. La mystérieuse formule mathématique laissera beaucoup de monde indifférent sauf les amateurs des abstractions les plus extrême de AUTECHRE. Je dirais même que son intérêt n’est pas forcément dans les images que l’on peut y décrypter. Mais il s’agit bien d’une ribambelle de rythmes bien plus intéressants que ce qu’on aime nous faire croire habituellement.

Dommage, « Nannou » malgré sa mélodie d’une boite à musique se révèle anecdotique et fissure notre enthousiasme car bêtement placé en conclusion.

Windowlicker est un EP (ou un single ?) honorable. Mais son intérêt reste tout de même faible par rapport à d’autres disques de la discographie de ce génial bricoleur de musique électronique. En réalité, s’il ne contenait pas ce fameux morceau titre, il serait sûrement aussi méconnu qu’un single de n’importe quel obscur groupe de black metal polonais, quoique…