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APHEX TWIN - Selected Ambient Works Volume Ii (1994)
Par SASKATCHEWAN le 28 Juin 2008          Consultée 7005 fois

Changer de style, ce n’est pas donné à tout le monde. Pas besoin d’énumérer l’impressionnante galerie de plantages de l’histoire de la musique pour s’en convaincre : le risque pris en cours de carrière paie rarement. Mais quand, par miracle, un artiste réussit à se sortir de son milieu originel pour aller chatouiller les autres genres, et avec panache encore, alors là, il fait des étincelles. Richard D. JAMES, auteur de déjà trois albums à l’époque (1994), se lance à corps perdu dans l’Ambient, discipline hasardeuse pour n’importe quel funambule sonore, aussi talentueux soit-il.

Je rappelle, pour mémoire (Les Nuls ©), que le premier Selected Ambient Works n’était pas à proprement parler un album d’Ambient, mais plutôt un étrange croisement entre de l’Acid House, de la Techno et donc, de l’Ambient. Parce qu’APHEX TWIN est quelqu’un de consciencieux, il a décidé que le second Selected Ambient Works serait un véritable album d’Ambient, les menaces de procès pour titre d’album mensonger se faisant sans doute trop pressantes. De fait, notre sémillant Cornouaillais s’est bel et bien débarrassé de ses sonorités acides et de ses beats technoïdes. Nulle trace d’un dauphin ricaneur sous LSD, ni de bric-à-brac percussif non-homologué, l’environnement sonore s’en trouve bien allégé.

Pourtant, il subsiste ça et là quelques traces du ton enjoué et mélodieux que prenait la musique d’APHEX TWIN sur les trois albums précédents, comme sur le cinquième titre du second disque. Minute, minute… Aurais-je oublié de mentionner que non seulement le Selected Ambient Works Volume II (SAW II) est un double album de plus de deux heures trente, mais qu’en plus de cela, un seul titre sur 24 (25 pour le vinyle, 23 pour les Américains) a été officiellement baptisé ? Les autres morceaux sont identifiables, non avec des titres, mais avec les images du livret, dont l’aire est censée représenter la durée de chaque titre, ce qui, vérification faite, ne semble pas marcher des masses.
Mais revenons à nos moutons (qui a dit The TUSS ?). Comme ses illustres prédécesseurs, SAW II s’illustre par un travail rythmique léché, mais avec à la source une motivation bien différente. Là où Digeridoo par exemple, cherche l’efficacité et un certain côté dansant par le biais du rythme, le second Ambient Works semble plutôt s’atteler à la recherche de la résonance, du son « pur » et organique. Au point même que la plupart des titres « rythmés » du double album (CD1-8, CD1-9, et CD2-3 notamment) paraissent avoir abandonné la boîte à rythmes pour revenir à des percussions plus « classiques » : tambour, djembé, tam-tam…

J’ai fait mention plus haut de l’aspect enjoué de certaines compositions d’APHEX TWIN (ex : « Fingerbib » sur le Richard D. James Album) dont on retrouve quelques bribes sur SAW II. En réalité, ces passages aérés servent essentiellement de contrepoint aux ambiances oppressantes et glauques qui parcourent la majorité de l’album (ex : CD1-3). Voyage au cœur d’un complexe industriel à l’abandon ? Séance de plongée dans les eaux croupies d’un marais ? Visite d’un musée dédié aux ovnis ? SAW II est tout cela à la fois, et plus encore.

Malgré tout, le Selected Ambient Works Volume II n’est pas exempt de toute baisse de régime. La fin du premier disque est particulièrement pesante, de même que le CD2-10, sorte de saillie bruitiste qui jure avec l’ambiance lunaire qui enveloppe l’album. J’imagine que quasiment tous les auditeurs de cet album peuvent citer un titre en particulier qui les insupporte. De fait, Saw II souffre un peu du même défaut que Drukqs : l’album est tellement massif qu’à un moment ou un autre, un tri est nécessaire pour faire obstacle à la lassitude.

Au final, le Selected Ambient Works Volume II fait figure d’album à part dans la discographie pléthorique de Richard D. James, celui de l’abandon (définitif ?) du côté dansant pour une parure plus orchestrale qui lorgne du côté de la musique contemporaine.

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