Voilà un album qui me frustre un peu et la raison est simple, c’est parce qu’il est double. Si Richard D. James s’était concentré sur ses meilleurs morceaux, on aurait pu avoir un chef d’œuvre qui aurait tenu sur un disque.

En vérité, je chipote. Car malgré la longueur de ce volume II (près de 2 heures et demie), le résultat est exceptionnel. Il n’y a pas vraiment de morceaux à jeter, et pas de CD meilleur que l’autre (fait rare et exceptionnel chez les doubles albums). Seul exception, la piste 11 du deuxième disque, qui est insupportable à mes oreilles. Pas de chance, c’est aussi le morceau le plus long de l’album (plus de 11 minutes). Mais en dehors de ce reproche, difficile de critiquer cette sortie de APHEX TWIN.
La musique est calme, mais aussi tendue et possède une noirceur que l’on n'aurait pas soupçonné, malgré la présence de brèves parenthèses new age. Les samples utilisés qui ont pourtant l’air anodins, se révèlent drôlement inquiétants. Sans oublier les quelques morceaux dark ambient vraiment pesants, que l’on retrouve principalement dans la deuxième partie de l’album.

On ne tient pas seulement une des pièces maitresses de ce rigolo, mais aussi un jalon de l’électro ambient. Un disque à classer entre les albums de THE FUTURE SOUND OF LONDON et certains disques de Brian ENO.

Une musique qui stimule notre imagination, et nous invite dans des contrées oniriques et sombres. Elle vous permettra de vous déconnecter facilement de la réalité.